Ça s'est passé à Saint Maximin
 
2500-2000 av JC
Occupation du site de la Laouve à la fin du Neolithique.
du VIème siècle au Ier siècle avant JC
Durant toute la protohistoire, de l'âge du bronze final, jusqu'à l'âge du fer, le territoire de Saint Maximin compte de nombreuses stations . Les sites de l'âge du bronze se trouvent disséminés dans la plaine. A l'âge du fer on retrouve encore des sites dans la plaine et sur les coteaux, mais l'habitat s'établit surtout sur les sommets dont certains sont fortifiés. C'est le cas de trois oppidums : du Defends, de Berne et des Cinq Ponts.
   
IIIème et IVème siècle
Plusieurs exploitations agricoles gallo-romaines sont implantées sur le territoire de la commune, à proximité des terres cultivables (les Aiguilles, Recours, Verdagne, Peyrecède). Une infrastructure urbaine, dont on ne connaît pas l'importance, se développe sur l'emplacement du village actuel. De nombreux murs antiques ont été mis à jour lors de travaux, et repérés par François Carrazé, sous la place Malherbe et le boulevard Bonfils.
   
an 43
Une borne milliaire de 2.40m de hauteur et de 60 cm de diamètre, est érigée en bordure de la voie Aurélienne, à proximité du domaine de Patissaure, sous le règne de l'empereur Claude Tibère. L'original est conservé dans le cloître du Couvent. Un fac similé a été érigé sur place.
   
vers 380
Construction d'un mausolée destiné à recevoir des sarcophages sur lequel sera édifié la Basilique.
   
Vème siècle
Des moines Cassianites venus de l'abbaye Saint Victor de Marseille s'établissent en bordure de la plaine, sur le lieu où se trouve déjà une implantation gallo-romaine. Ils y construisent une église primitive dédiée à Saint Maximin.
 
début du VIème siècle
Un baptistère d'un plan carré de 10 m de côté, avec une piscine baptismale de 1.43 m de diamètre, des colonnades et des chapiteaux, est construit dans le prolongement d'une église paléochrétienne (située entre la Basilique et la Mairie annexe). L'édifice sera réaménagé au XIème siècle et agrandi au XIIème siècle.
   
Xème siècle
Le territoire nommé castrum Rodanas regroupe quatre grands domaines rescapés de l'effondrement de l'empire romain et réorganisés à l'époque carolingienne. Chacun d'eux possède une église rurale placée sous l'influence spirituelle de l'abbaye Saint Victor: Saint Maximin (au dessus de la crypte), Saint Jean Baptiste (dans le prolongement du baptistère), Saint Mitre (au nord de la plaine) et Sainte Marie (en bordure de la plaine du côté de la route d'Aix).
 
janvier 1038
On peut lire dans un acte du cartulaire Saint Victor: Ponce et Bonnefille son épouse avec leurs fils donnent la huitième partie de l'alleu qu'ils possèdent "In territorio Villa Sancti Maximini subtus Castrum Rhodenas".
   
1038
Pierre 1er, archevêque d'Aix, fait donation au monastère Saint Victor d'un alleu lui appartenant. Ce dernier révèle l'existence d'un cours d'eau alimentant la ville.
   
décembre 1038
Pierre 1er, archevêque d'Aix, et ses trois frères, ainsi que la femme et les enfants d'un quatrième déjà mort, font aussi donation au monastère Saint Victor d'une partie de l'alleu qu'ils tiennent de leurs parents dans le comté d'Aix, "in territorio castri quod vocatur Rodenas" : ce sont les églises de Saint Maximin, de Sainte Marie, de Saint Jean et de Saint Mitre avec les droits attachés à leurs autels et certaines terres adjacentes, toutes situées dans le territoire de Castrum Rodanas.
   
vers 1050
Guillaume et Elfant, neveux de Pierre, confirment sous forme de vente la donation de leur part d'alleu "infra muros claustrae sancti maximini", moyennant le premier, un boeuf et le second un boeuf et une vache qu'ils reçoivent en paiement des moines.
   
20 juin 1053
Les mêmes Guillaume et Elfant donnent tout ce qui leur appartient encore dans ces mêmes églises. "Ipse vero locus" dit la charte, "cujus donationem facimus sancto Victori et monachis ejus videlicet sancti Maximini, est in comitatu Aquensi, in territorio castri quod vocatur Rodanas".
 
4 juillet 1079 Le prieuré de Saint Maximin passe de l'Institut de Saint Cassien à celui de Saint Benoit par une bulle du pape Grégoire VII. Les Bénédictins remplacent les Cassianites.
   
18 juillet 1098
Un acte de confirmation des possessions de l'abbaye Saint Victor précise "... item ecclesia S. Maximini cum ecclesia S.Mariae et S.Mitri que sunt in territorio castri Rodanis in valle Maximini..."
   
XIème siècle
Construction de la fortification de Cadrix sur un site ayant connu une occupation à l'âge du Fer.
   
1135
Bérenger Raimond, comte catalan de Provence, érige Saint Maximin au rang de cité comtale. Il lui donne les armes de la maison de Barcelone tirées de son blason "de gueule à cinq pals d'or". C'est probablement en cette même époque que le castrum Rodanas est tombé en désuétude, car Santi Maximinus reste la seule désignation usitée dans les textes de la fin du XIIème siècle.
   
XIIème siècle
Edification de remparts autour du coeur historique.
   
19 août 1245
Le Comte de Provence Raimond Bérenger V décède à Aix.
   
31 janvier 1246
Après la mort du Comte catalan Raymond Berenger V, sa fille cadette Beatrix, héritière du comté de Provence. épouse à Aix Charles 1er d'Anjou (frère de Saint Louis) Jusque là possession de la maison de Barcelone, Saint Maximin passe sous tutelle de la maison d'Anjou.
   
juillet 1254
Saint Louis, le moral très affecté par l'échec de la croisade, débarque à Hyères le 10 juillet et se rend dans les jours suivants à la Sainte Baume, puis à Saint-Maximin, avant de poursuivre sa route vers Paris.
   
1256
Les chevaliers du Temple échangent divers bien qu'ils possèdent dans le village mais aussi aux quartiers de Al Lonas (Les Launes), Guilafre (Guillefret), Lo Progo (Le Prugnon), et Bonna Valle (Bonneval) contre une part de la seigneurie de Bras appartenant à l'épouse de Geoffroy de Banyuls (seigneur de Baniols, actuellement Cadrix).
   
9 décembre 1279
Charles dit "Le boiteux", prince de Salernes, fait pratiquer des fouilles sous une église primitive datant du Vème siècle. Le 9 décembre il découvre une crypte contenant quatre sarcophages. Il attribue l'un d'entre eux à Sainte Madeleine. Il décide de détruire l'ancienne église et d'édifier sur la crypte, une église beaucoup plus vaste.
   
5 mai 1280
Charles d'Anjou fixe au deuxième dimanche après Pâques l'élévation solennelle des reliques en présence de nombreux évèques, de religieux et seigneurs. Depuis, une foire, qui a été pendant longtemps importante, a lieu au cours dette période : la foire de la quinzaine.
   
7 janvier 1285 Décès de Charles 1er d'Anjou à Foggia dans son royaume de Naples. Son fils hérite du titre de roi de Naples, comte de Provence, d'Anjou et du Maine
   
7 et 8 avril 1295
Bulles du pape Boniface VIII adressée à Charles II (devenu comte de Provence à la mort de son père) pour substituer les prêcheurs aux moines de Saint Victor, et pour instituer prieur le frère Guillaume de Tonneins. En outre il exempte à perpétuité l'église de Saint Maximin de la juridiction de l'abbé de Saint Victor.
   
7 et 8 avril 1295
Bulles du pape Boniface VIII adressée à Durand de Trésémines, évêque de Marseille, et au frère Pierre de Lamanon pour qu'ils prennent possession du prieuré de Saint Maximin et qu'ils y établissent les prêcheurs.
   
20 juin 1295
Durand de Trésemines met le frère Pierre de Lamanon en possession de l'église. Les pères Bénédictins abandonnent leur monastère aux Dominicains. L'acte officiel est dressé et lu par le notaire Jacques Jourdan dans l'église primitive en présence du dernier prieur Bénédictin Jean Cabroni.
   
29 juin 1295
Le chapitre provincial des Dominicains réunit à Castres est mis devant le fait accompli. L'initiative de la création du couvent de Saint Maximin a été décidé par Charles II d'Anjou seul et a échappé totalement à l'ordre. Il ne peut que ratifier les décisions déjà prises.
   
17 août 1295
Charles II accorde à la ville de Saint Maximin différentes franchises destinées à accroître la population et à favoriser les pèlerinages, notamment la franchise des tailles, impôts et corvées. En outre il établit la franchise de tout péage dans ses Etats pour les habitants de Saint Maximin.
   
1296
Le père Vigorosi est nommé prieur du Couvent en remplacement du père Guillaume de Tonneins, premier prieur nommé, décédé avant d'avoir pris possession de sa charge. Il dirigera le Couvent pendant 7 années.
   
4 octobre 1296
Sur les 2000 livres prévues pour financer la construction de l'église, le sénéchal de Provence doit payer des indemnités pour la démolition des maisons avoisinantes. Il faut libérer de la place pour l'église.
   
5 décembre 1296
De Rome où il séjourne, Charles II ordonne , à l'évêque de Sisteron et au sénéchal de Provence, de mettre à la tête des travaux de l'église de Saint Maximin, maître Pierre le Français, expert dans l'art de construire églises et autres édifices. Maître Matthieu, que le frère Pierre de Lamanon avait engagé pour cet ouvrage, n'est pas congédié mais devient subordonné de maître Pierre.
   
9 décembre 1296
Charles II écrit à maître Pierre pour lui signifier qu'il le met à la tête de la construction de l'église et lui attribue juridiction sur les maîtres et ouvriers pour tout ce qui concerne la direction des travaux. C'est très certainement maître Pierre qui est responsable du plan de l'édifice, et du tracé au sol en vertu duquel la crypte de l'église primitive se trouve au centre de la 4ème travée.
 
fin du XIIIème
Des maisons (situées aujourd'hui rue Colbert) sont adossées au rempart du XIIème siècle. Au début du XIVème siècle, elles sont agrandies par la construction d'arcades surmontées d'étages.
   
1300
La ville verse une indemnité de 60 sols à la Cour Royale, au moment de l'élargissement de la rue, en raison des dégâts causés à un bâtiment (qui possède une cloche) où est rendue la justice (probablement situé à l'angle des actuelles rues Baudin et Général de Gaulle). En cette époque le bâtiment comportait deux étages percés chacun de trois grandes baies ogivales.
   

29 décembre 1300

Un document fait état de l'ouverture d'une nouvelle rue en ligne droite, partant de l'église et aboutissant à la croix de pierre située à l'endroit appelé "Luperia". Cette nouvelle artère reliait l'église à la voie Aurélienne, en empruntant la porte de Marseille.
   
22 juillet 1301

Une église de pèlerinage exige des voies d'accès qu'il faut créer ou élargir. En vue de percer une rue droite allant du nord au sud, de l'église Sainte Madeleine jusqu'au chemin public de Marseille, on procède à l'estimation des coupements nécessaires.

   
1303
De nombreux juifs persécutés en France par Philippe le Bel sont attirés par la Provence en raison de la tolérance de Charles II. Une communauté importante s'installe à Saint Maximin.
 
12 août 1305
Jean Baudici, bâtisseur du palais comtal d'Aix prend la direction du chantier de l'église en remplacement de maître Pierre décédé.
 
24 juillet 1306
Une quittance (cartulaire de Saint Maximin) de 80 florins or est donnée pour paiement du prix fait des portes et murailles neuves de la ville. Les nouveaux remparts commandés par Charles II d'Anjou sont donc quasiment achevés.
 
1316
Le Couvent est en état de recevoir les 20 religieux dominicains qui y étaient destinés et qui habitaient jusque là, la maison des Bénédictins.
 
15 décembre 1319
Le roi Robert impose aux représentants municipaux d'accueillir le prieur du couvent au sein du conseil de ville, pour éviter que des décisions contraires aux intérêts des religieux soient prises.
   
20 mai 1321
Une enquête relative à l'extension antérieure du cimetière autour de l'église révèle que les maisons contigües au cimetière avaient auparavant leur entrée sur la rue de derrière appelée rue des verriers et non du côté du cimetière. Depuis l'ouverture du chantier de l'église une rue nouvelle située entre les maisons et le cimetière a été créée et les maisons ont maintenant leur porte sur cette rue, donc vers l'église.
 
1323
Le roi Robert ordonne la destruction, dans toute la Provence, de tout ce qui peut gêner la défense des villes, notamment des constructions adhérentes aux remparts ou établies sur l'emplacement des fossés. Les habitants de Saint Maximin obtiennent de ce souverain le privilège de pouvoir conserver leurs arcades.
 
1330
Les juifs obtiennent du prieur dominicain Jean d'Ollières le droit de construire une synagogue et une école moyennant une très modique offrande annuelle de poivre et de gingembre à l'église de Sainte Madeleine.
1332
Visite à Saint Maximin de cinq monarques qui viennent le même jour vénérer les reliques: Philippe VI de Valois roi de France, Alphonse IV roi d'Aragon, Hugues IV roi de Chypre, Jean de Luxembourg roi de Bohème et le roi Robert comte de Provence. C'est ce dernier qui est allé accueillir les quatre autres à la frontière de la Provence, les a reçu en Avignon qui lui appartenait alors, puis les a conduit à Saint Maximin, et de là, à la Sainte Baume.
1335
Le prieur permet l'agrandissement du cimetière des juifs.
1 novembre 1339
La peste noire est déclarée. Elle fait des ravages considérables.
1341
Le roi Robert ordonne le regroupement des juifs dans un quartier où leur densité était déjà forte.
 
du printemps 1341 à l'hiver 1343
Années calamiteuses: les rivières gonflées par de fortes pluies débordent et les récoltes sont mauvaises.
   
1348 et 1349
La grande peste tue plus de la moitié de la population provençale. Elle a probablement été la cause de nombreux décès à Saint Maximin.
vers 1350
Une verrerie est aménagée sur le site de Cadrix
   
15 juillet 1352
Le Chevalier Amielh Gassoli (qui est natif de Saint Maximin) chambellan de la reine Jeanne et de son second mari Louis de Tarente, obtient la confirmation des privilèges octroyés à la ville par Charles II.
 
22 août 1357
Armand de Cervole surnommé l'Archiprêtre à la tête d'une bande de soldats indisciplinés, désœuvrés, rescapés du désastre de Poitiers, fait le siège de Saint Maximin, s'empare de la ville qui est saccagée et ses habitants rançonnés.
 
de 1358 à 1381
Des impôts sont affectés à la reconstruction des remparts fortement endommagés suite au siège et la prise de la ville.
   
28 août 1359
Louis de Tarente et Jeanne son épouse, donnent aux habitants de Saint Maximin le droit de faire passer leurs troupeaux par tout le Comté, avec recommandation aux sénéchaux et officiers de veiller à ce que les seigneurs des lieux et terres sous leur juridiction ne perçoivent aucun droit, sous peine de 100 livres d'amende pour les contrevenants. Si par hasard ces troupeaux faisaient quelque dommage, ils leur enjoignent de le faire réparer sans déférer le fait à la justice.
   
30 septembre 1359
La foire de Sainte Luce est déclarée "franche et libre de tous droits et payements" par la reine Jeanne et Louis de Tarente. Ce qui était considéré comme une grande faveur.
   
1361
La peste revient tout aussi virulente.
   
1362
Visite du roi de France, Jean II le Bon.
 
3 octobre 1370
Acquisition par le couvent de la terre de Caulon.
   
21 août 1371
Le couvent est exempté, par la reine Jeanne, de la contribution aux dépenses des fossés et murailles de la ville.
   
vers 1375
Naissance d'André Abellon dans l'auberge de la Masse.
   
4 mars 1376
Bulle du pape Grégoire XI attribuant aux frères prêcheurs de Saint Maximin le prieuré de Sceaux.
 
19 septembre 1376
Le pape Grégoire XI passe la nuit à Saint Maximin. Sur les instances de Catherine de Sienne, il se rend à Rome pour y rétablir le siège de la papauté.
   
1384
Après le décès de la reine Jeanne a lieu une lutte de succession entre son neveu Louis II et Charles de Duras. Mais Louis II meurt en 1384, un an après avoir été couronné. Il laisse comme héritier son fils âgé de sept ans. Arles et Marseille se déclarent pour Louis III, mais sous l'impulsion d'Aix, Toulon, Nice, Draguignan, Hyères, Tarascon, Fréjus, Saint Maximin se prononcent pour Charles de Duras.
   
13 novembre 1387
Après des années de désordre, des médiateurs sont nommés pour mettre fin au conflit. Il est décidé que toutes les communautés de Provence devront accepter la souveraineté du roi Louis d'Anjou et lui prêter fidélité. La communauté de Saint Maximin délibère dans ce sens et envoie quatre députés (René Gossolen, Bertrand Vicomte, Guillaume Audebrand, André Fresquière) pour porter leur soumission et traiter avec la reine Marie de Blois, régente de son fils mineur. La reine, habile tacticienne, confirme et approuve tous les droits, usages, libertés, franchises, privilèges et en concède même de nouveaux.
   
octobre 1389
Visite du roi de France, Charles VI, accompagné de son jeune cousin âgé de 12 ans, Louis II, qui vient tout juste d'être sacré et couronné roi de Naples et comte de Provence par le pape Clément VII à Avignon.
   
5 décembre 1400
Louis III, devenu majeur, ratifie et confirme les concessions octroyées par sa mère quelques années auparavant, aux habitants de Saint Maximin. Il concède notamment "le fumier entraîné par les eaux pluviales" mais se réserve la propriété des fossés de la ville. De plus Saint Maximin devient chef-lieu de baillage.
   
5 août 1417
Les Dominicains renoncent à l'usage de leurs privilèges et droits de puissance civile sur la ville de Saint Maximin et ses habitants pour 40 ans, autant dire pour toujours.
 
20 décembre 1429
Le prieur du couvent, André Abellon, fait construire deux moulins à Sceaux par Antoine Giraud, maître charpentier.
 
7 mars 1437
Ratification des privilèges de la ville de Saint Maximin par le roi René
   
vers 1440
Visite de Marie d'Anjou, soeur du roi René, épouse de Charles VII.
   
5 décembre 1443
Marie d'Anjou confisque les quatre moulins de la Bouisse aux seigneurs d'Auriac, pour les donner en dotation au couvent, pour l'entretien d'une chapellenie. Ces moulins sont réputés pour être "les meilleurs et les plus forts de toutte la province".
   
10 mai 1446
Legs d'Antoine Boutin de terres qu'il posède dans le terroir de Saint Maximin. Ses héritiers, en août 1446, substituent à ce legs, les terres dites de Recours.
   
mai 1447
Visite du dauphin Louis (futur Louis XI).
   
1er septembre 1453
Honoré de Berre, seigneur d'Auriac, exempte les religieux du couvent de Saint Maximin, de paiement des droits pouvant être exigés sur les terres dépendant des moulins de la Bouisse, contre le paiement de 200 florins.
   
3 mars 1456
Visite du dauphin Louis (futur Louis XI).
   
1458
Les biens et revenus de Saint Mitre sont retirés aux Bénédictins de Saint Zacharie et rattachés au couvent de Saint Maximin.
   
1467
Robert Puget de Saint Marc fait édifier le Saint Pilon, en un point marquant l'intersection entre la voie Aurélienne et la route de Saint Maximin.
   
1476
Le roi René fait fondre une cloche destinée à prévenir la population des calamités ainsi que de l'heure du départ ou du retour des champs. Récupérée sur un autre bâtiment, elle est installée sur la tour de l'horloge au XVIIème siècle. Elle porte deux inscriptions : "Si ergo me queritis sinite os abiren" et "La campana dalreloge delavilo de sant maxim".
   
13 décembre 1476
Création d'un Collège théologique, philosophique et canonique par le roi René, pour l'enseignement des jeunes religieux. Au siècle suivant, tous les cours furent ouverts gratuitement aux jeunes saint-maximinois. Situés tout près de l'emplacement occupé aujourd'hui par le Monument aux Morts, les locaux du Collège menaçant ruine furent démolis en 1832.
   
du 4 au 7 janvier 1477
Bulle du pape Sixte IV unissant le prieuré de Carnoulles au couvent de Saint Maximin.
   
11 décembre 1481
Décès à Marseille de Charles III du Maine (neveu du roi René), Comte de Provence et de Forcalquier qui désigne par testament son cousin germain le Roi de France Louis XI comme héritier. Huit jours après le décès de Charles III, Louis XI nomme pour gouverneur, véritable lieutenant du roi, Palamède de Forbin. Le 14 janvier 1482, il convoque les Etats de Provence, où le changement de souverain n'a suscité aucun mouvement d'hostilité. Selon le processus habituel, les Etats ont préparé une série de requêtes qui, en l'occurrence, témoignent de leur volonté de conserver à la Provence ses caractères et sa personnalité. Le roi se voit ainsi demander de maintenir les lois et les usages propres au pays. C'est donc un régime d'union entre deux royaumes que les états revendiquent et que Forbin avalise. Les Saint Maximinois, comme tous les Provençaux, deviennent Français.
   
1503
Visite de la reine Anne de Bretagne
   
1507
Les religieux et les magistrats municipaux signent une transaction par laquelle, ils décident, entre autres, d'établir une banalité sur les moulins de la Bouisse où les habitants sont obligés de se rendre pour moudre leurs grains. La communauté et les religieux partagent les revenus provenant de cette mouture. Les copropriétaires s'engagent à entretenir ensemble les moulins, c'est à dire à participer chacun pour moitié aux éventuels frais de réparation.
   
1512
Les religieux donnent à forfait aux maîtres maçons Garcin père et fils, les derniers travaux de l'église moyennant la somme de 5280 florins et 100 charges de blé. Il s'agit surtout des portails des nefs latérales et de l'achèvement des couvertures des voûtes. Cet accord ne comprenait pas la décoration extérieure de la porte centrale, et la façade de la nef principale qui n'est d'ailleurs toujours pas terminée.
   
22 mars 1514
Le roi François 1er exempte les habitants de Saint Maximin du logement et de la fourniture de vivres aux gens de guerre.
   
janvier 1516
François 1er confirme tous les privilèges accordés à la ville de Saint Maximin.
   
31 décembre 1516
Visite de François 1er qui revient d'Italie, auréolé de sa victoire de Marignan. Il retrouve à Saint Maximin un cortège parti de Paris composé de la reine Claude sa femme, de Louise de Savoie sa mère, de sa sœur Marguerite duchesse d'Alençon et d'un grand nombre de seigneurs.
   
11 septembre 1517
François 1er change la dénomination du bailli de Saint Maximin qui devient viguier.
   
1517
Antonio Ronzen, artiste probablement néerlandais vient à Saint Maximin pour entreprendre le polyptyque de la « Crucifixion » que vient de lui commander Jacques de Beaune, seigneur de Semblançay, chambellan du roi, ancien trésorier général de Provence. L'oeuvre achevée le 29 mai 1520, peut toujours être admirée dans la Basilique.
   
octobre 1520
Le roi de France, François 1er, suite à une requête des habitants de Saint Maximin, déclare la franchise de la foire qui se tient le quinzième jour après Pâque charnelle (elle dure trois jours du lundi au mercredi), créée par Charles II d'Anjou en souvenir de la translation des reliques.
   
septembre 1521 Le chantier de l'église est interrompu en raison de la peste.
   
1522
Jean Damiani, prieur, fait construire les Infirmeries du Couvent qui hébergeront Louis XIV un siècle plus tard.
   
juillet 1522 Fin de l'épidémie de peste. Les travaux de l'église reprennent.
   
août 1524 Le Connétable de Bourbon, au service de Charles Quint, envahit la Provence depuis l'Italie le 30 juin 1524. Les villes se rendent ou sont prises les unes après les autres.
Il s'empare successivement de Fréjus, de Brignoles. Saint Maximin est prise et pillée.
Il établit un camp composé de vingt-cinq mille hommes et deux mille chevaux à la Pugerette, à côté du prétendu trophée de Marius Caïus.
Après qu'Honoré Puget lui ait remis les clés des portes d'Aix le 7 août 1524, il entreprend le siège de Marseille le 19 août 1524.
Le 29 septembre, pris en tenaille, il est contraint de se replier en désordre.
Du 11 au 13 octobre les troupes Impériales séjournent de nouveau à Nice avant de regagner l'Italie.
   
24 juillet 1532 Les travaux de la Basilique sont "terminés".
 
1533
Visite d'Eleonor d'Autriche, deuxième femme de François 1er, accompagnée du dauphin qui deviendra Henri II.
août 1536
Charles Quint en personne, à la tête d'une puissante armée, traverse Nice le 21 juillet 1536, et le Var le 26 juillet pour envahir la Provence.
Conformément à la stratégie préconisée par le Duc Anne de Montmorency, au service du roi de France, tout au long de son périple il n'entre que dans des villes désertées. Les habitants se sont réfugiés dans les bois, les récoltes ont été incendiées et les réserves de nourriture détruites.
Il pénètre dans une cité de Saint Maximin vide de ses habitants où, conformément à la stratégie préconisée par le roi de France, toutes les réserves de nourriture ont été emportées ou détruites.
C'est le cas également de Pourrières où les habitants avaient mis le feu aux granges pour détruire le blé, et déversé les jarres d'huile et de vin sur le sol.
Trets refuse d'obéir à cet ordre. Pour faire exécuter la volonté du roi, le maréchal de Bonneval fait pointer deux pièces d'artillerie sur les remparts. Les soldats pénètrent dans les maisons les unes après les autres, détruisent les récoltes, tuent le bétail, vident les greniers.
De même, c'est dans une ville d'Aix totalement vide que Charles Quint pénètre le 10 août 1536.
   
24 octobre 1564 Charles IX, vient à Saint Maximin en compagnie de sa mère Catherine de Médicis et de son frère le duc d'Anjou qui régnera sous le nom d'Henri III. Les consuls sont Jean de Virgily, noble, et Maurisy Foulquette, bourgeois.
   
25 octobre 1564 Le jour du départ du Roi la peste est publiée dans la cité.
   
30 janvier 1580
Henri d'Angoulême, fils naturel du roi Henri II, gouverneur de Provence, convoque les Etats de Provence à Saint-Maximin (réunion d'environ 120 députés des trois ordres: clergé, noblesse et communautés).
   
1581
Une épidémie de peste sévissant à Aix, le Parlement de Provence vient siéger à Saint Maximin où l'épidémie n'est pas encore déclarée.
 
6 janvier 1581
Le Révérend Père Odoul, religieux et syndic du couvent, est tué par un coup d'arquebuse, dans le grand réfectoire.
   
1582
L'épidémie de peste arrive à Saint Maximin et force les habitants à quitter le village.
 
fin 1586
Le Parlement de Provence, fuyant l'épidémie de peste, se divise : une partie siège à Pertuis, l'autre à Saint-Maximin.
   
1588
La peste sévit à Saint Maximin.
 
septembre 1589
Les ligueurs conduits par le comte de Carcès et renforcés par Hubert de Vins, tentent de prendre Aubagne. Le 5 septembre La Valette, venu au secours de la garnison, parvient à la dégager. Le lendemain 6 septembre, au lever du jour, Aubagne est évacuée. Un grand nombre d'habitants le suivent et se réfugient à Saint-Maximin.
   
octobre 1589
Bernard de Nogaret de la Valette, qui est à la tête du parti royaliste en Provence, confie à Valavoire, un de ses fidèles capitaines, le commandement de la ville de Saint-Maximin.
   
du 4 au 22 août 1590
Les troupes du duc de Savoie font le siège de Saint Maximin mais, après 15 jours de résistance, elles sont repoussées. Henri IV en reconnaissance de la bravoure des Saint Maximinois, accorde à la ville de "brocher une fleur de lys d'or" sur ses armes.
   
25 janvier 1591
En même temps que les Etats ligueurs se réunissent à Aix, La Valette convoque les Etats généraux de son parti le 25 janvier à Riez, en vertu des lettres patentes du roi données à Gisors le 21 octobre de l'année précédente. Treize communautés sont réunies à Riez : Forcalquier, Sisteron, Fréjus, Draguignan, Brignoles, Moustiers, Saint-Maximin, Seyne, Pertuis, Riez, Manosque, Les Mées, Castellane.
   
mars 1591
Selon le capitaine royaliste du Virailh : "Jamais on ne vit tant de festins ni tant de danses parmy le simple peuple de Provence, qu'en ce caresme prenant de l'année 1591. On auroit dit que Dieu luy avoit osté le sentiment de ses maux. L'autheur, qui estoit à Sainct-Maximin en garnison, en quatre ans qu'il est demouré audict lieu, n'avoit tant veu, de réjouissances, quoyque le peuple eust souffert un siège, perdu la plus grande partie de ses bleds, et qu'ensuite une maladie d'automne eust emporté la moitié de ses habitants."
   
décembre 1591
Le Comte de Carcès, revenu à Aix après la prise de Tour-de-Bouc, envisage de prendre Saint-Maximin. Il se met en route avec une compagnie de cavalerie et un pétardier fort en renom, dont la mission est de faire sauter la porte principale de la ville.
La troupe arrive dans la nuit et campe dans un ravin sans être aperçue des sentinelles. Tout de suite le pétardier aidé de quelques cavaliers se met à l'œuvre. Il avait déjà placé sa saucisse de poudre et se disposait à y mettre le feu lorsque deux femmes, arrivées la veille au soir trop tard pour entrer dans la place, et qui avaient été contraintes à passer la nuit dans le fossé, se glissent dans l'ombre jusqu'à une poterne voisine, appellent un soldat de garde et lui racontent avec effroi les manœuvres dont elles viennent d'être les témoins.
En un instant l'alarme est donnée dans la ville, la garnison prend les armes. Valavoire, commandant la place, fait une sortie qui force les cavaliers ligueurs à battre en retraite précipitamment, abandonnant leurs artifices et leurs instruments de travail.
   
22 janvier 1593 Après plusieurs années de guerre, la plupart des Provençaux aspirent au repos et à la paix. Le vice-légat d'Avignon d'Aubrès, propose d'oeuvrer à une réconciliation entre les ligueurs et les royalistes. Après avoir obtenu l'accord du duc d'Epernon et du comte de Carcès, des députés sont nommés. Le 22 janvier les représentants des deux partis sont convoqués à Saint-Maximin.
Le 29 janvier arrive le duc d'Epernon. Il convoque les députés dans la grande église. Des conciliabules entre d'Epernon et des députés ligueurs ont lieu dans les nefs latérales.
La journée du lendemain se passe en pourparlers stériles et il est convenu que les trois arbitres rédigeront dans la nuit un protocole qui sera soumis pour approbation à la fois au duc d'Epernon et au Parlement d'Aix.
Sollicités à partir du 3 février, le Parlement d'Aix et d'Epernon ne parviennent pas à se mettre d'accord. Après les conférences de Saint-Maximin, la guerre continue.
   
9 novembre 1595
Alors que le duc de Guise entre en Provence, le duc d'Espernon signe à Saint Maximin un acte de soumission à Philippe II d'Espagne alors en guerre avec Henri IV. Ce traité fait de lui non seulement un rebelle envers son roi, mais aussi un traitre envers sa patrie : "Sa Majesté Catholique fera fournir dans Gennes pour le duc d'Espernon, tant poudre que balles, pour tirer deux mille coups de canon, et quatre cents quintaux de poudre à arquebuses. Tous les mois seront fournis dans la mesme ville de Gennes douze mille escus pour le duc d'Espernon, à commencer du mois d'aoust dernier. Sa Majesté Catholique promet en outre au duc d'Espernon de le protéger luy et ses amis, moyennant secours fournis de toutes sortes, chaque fois que le duc l'en suppliera. En cas de quelque accord ou paix avec le prince du Béarn, Sa Majesté promet en foy et parole de roy, de le comprendre audict traicté et tous ceulx qui despendent de luy, de ses amis, ou des charges qu'ils possèdent maintenant. Donnant Sa Majesté six mille arquebusiers dont elle fournira de quoi faire la levée au duc d'Espernon, parmi lesquels deux mille français, puis la cavalerie nécessaire, payant le tout durant le siège et donnant adsistance de galères en nombre suffisant pour boucher les advenues de la mer ; promets ledict duc d'Espernon d'assiéger la ville, place et forteresse de Tholon, et il espère s'en saisir avec l'aide de Dieu, et après la prise de la bailler à la disposition de Sa Majesté Catholique pour y mettre tel nombre de gens de guerre qu'il luy plaira, et promets aussy Sa Majesté de nommer un gentilhomme français pour gouverneur dudict Tholon, et que nul autre que le duc d'Espernon commandera l'armée audict siège ; que l'on fournira à Bruxelles ou à la ville la plus proche de Belgique, et en toute diligence, 6 000 escus entre les mains de celuy que ledict duc d'Espernon nommera pour subvenir aux besoins de ceste place. 100 000 escus seront en outre déposés en dépost à Gennes entre les mains de marchands solvables, j'usqu'à l'acquittement des conditions susdictes. A Sainct-Maximin ce neufviesme de novembre 1595." (Archives de Simancas - Histoire de la Ligue)
   
10 novembre 1595
Toujours à Saint Maximin, le duc d'Espernon signe cet acte de serment envers la couronne d'Espagne : " Je soussigné, Jean Louis de la Valette, duc d'Espernon, pair et colonel de France, gouverneur, lieutenant général en Provence, Saintonge et Angoumois, promets à Sa Majesté Catholique de faire guerre au prince de Béarn et aux hérétiques et fauteurs d'iceux dans le Royaume de France, et de ne traicter ni résoudre aucun accord ny paix avec eux, sans en avoir la permission de Sa Majesté Catholique et après luy du prince son fils, lesquels me promettront par mesme moyen de me tenir, et mes amis, sous leur protection. Et de leur costé ne concluront aucune paix avec le prince de Béarn que je n'y sois compris pour conservation de moy, de mes amis, de nos biens et charges, enfoy de quoy j'ai dict et signé la présente, et cachetée du sceau de mes armes, pour conserver ce que dessus aux conditions y poser. A Sainct-Maximin ce dixiesme de novembre 1595." (Archives de Simancas - Histoire de la Ligue)
Heureusement, les événements qui se précipitent ne permettront pas à d'Espernon de mettre en application les clauses de ce traité abominable.
   
5 novembre 1622
Visite de Louis XIII accompagné de sa mère, Marie de Médicis, et de son épouse Anne d'Autriche, visite Saint Maximin. Arrivé vers 16h, il est accueilli en grande pompe en haut du chemin d'Aix par les autorités civiles et religieuses. Après avoir passé la nuit au Couvent dans la chambre "prioralle" il repart dès le lendemain matin pour la Sainte Baume.
 
2 février 1644
Bénédiction solennelle de l'église et du couvent des Capucins, situé hors les murs, sur un terrain longeant le Réal Vieux (aujourd'hui entre la rue Mirabeau et l'avenue Jean Jaurès).
 
1645
Les soeurs dominicaines du Tiers Ordre de Sainte Catherine de Sienne demande au prieur de s'installer à Saint Maximin. Elles bâtissent le couvent de Barboulin qu'elles occuperont jusqu'à la Révolution.
   
4 février 1660
Visite de Louis XIV accompagné de sa mère Anne d'Autriche, de son frère le Duc d'Anjou et d'un grand nombre de seigneurs.
   
19 février 1660
De retour de Toulon, Louis XIV s'arrête de nouveau à Saint Maximin pour donner des lettres-patentes témoignant de la translation à laquelle il avait assisté.
   
1681
L'Hôtel Dieu est bâti sur l'emplacement d'une rue droite ouverte en 1301 et qui conduisait de l'église à la route de Marseille. Au XVIIIème siècle l'Hôtel Dieu devient l'Hôpital Saint Jacques avec pour vocation de soigner les malades et de recueillir les orphelins.
 
9 mai 1698 Acquisition par le couvent de la bastide des Moulières.
   
du 7 au 20 janvier 1709 Des cristaux glaçants auxquels rien ne peut résister, font périr la quasi totalité des oliviers.
   
1720 La dernière grande épidémie est partie de Marseille fin juin 1720, apportée par le navire commerçant Le Grand Saint Antoine. Elle sévit à Aix et cause des ravages en Provence. Nans est touchée mais Saint Maximin est épargnée et n'a à déplorer aucune victime.
 
1742
Maître Malherbe, notaire royal, premier consul, fait aménager extra muros, l'esplanade de la porte d'Aix. Cette belle esplanade qui porte aujourd'hui son nom était plantée d'ormeaux qui ont été remplacés par des platanes en 1814 par le Maire Gasquet de Valette.
   
1750
Année qui marque l'achèvement du gros oeuvre des "Hospices" ou "Maison du Roy" (l'actuel Hôtel de Ville), bâtiment dont la construction a été autorisée en 1750 par Louis XV, Cet édifice en remplace un autre beaucoup plus ancien et destiné également "au logement des princes et princesses de sang qui passaient par le pays" mais qui menaçait ruine. Le fronton porte encore la trace de l'écu de France effacé lors de la Révolution. Le maître d'oeuvre retenu par les Dominicains est l'architecte de la Cour Jean Baptiste Franque.
   
1773
Construction de l'Orgue qui se trouve dans la Basilique par le Jean Esprit Isnard, Dominicain de Tarascon.
   
1776
Une cinquième porte appelée porte Neuve est aménagée dans les remparts du côté nord. Les quatre autres sont: à l'ouest la porte d'Aix, à l'est la porte de Barboulin, au sud la porte de Marseille et au nord la porte d'Aygadier.
   
17 avril 1785
Transfert du cimetière hors les murs de la ville, là où il se trouve encore aujourd'hui.
   
janvier 1789
Un citoyen de Saint Maximin, Gabriel Joseph Xavier Ricard de Séalt est élu député aux Etats Généraux de Provence, puis député du Tiers Etats aux États Généraux.
   
26 mars 1789
Les paysans manifestent bruyamment devant la maison commune, rue de la Masse (aujourd'hui rue de la République), où siège le conseil général de la ville pour demander la diminution du prix des grains et du pain. Ils exigent également qu'on leur donne la garde des portes de la ville pendant la nuit. Le lendemain ils défendent à tous les travailleurs de se rendre aux champs et ordonnent aux commerçants de fermer leur boutique. Ils obligent les consuls à organiser une perquisition dans toutes les maisons pour rechercher du grain. Ils réquisitionnent et distribuent près de 160 hl de blé trouvé chez un particulier. Une fois la distribution terminée, ils demandent la destitution du préposé aux greniers de la ville et l'abolition du règlement qui fixe le travail de leurs journées. C'est grâce à l'intervention courageuse du subdélégué Ricard que le pire est évité.
   
22 janvier 1790
Les députés de Provence décident par délibération (décret du 29 janvier 1790) de diviser le Var en neuf districts. Celui de Saint Maximin compte 106 feux.
   
3 février 1790
Le district de Saint Maximin est composé de 9 cantons (Bras, Nans, Pourrières, Rians, Rougiers, Saint Martin, Saint Maximin, Tourves, Saint Zacharie) et de 23 communes ou lieux inhabités. A l'exception de Artigues, Rians, Auriac, Brue et Saint Estève, toutes ces communes dépendaient déjà de la viguerie de Saint Maximin.
   
18 janvier 1791 Les Dominicains sont expulsés du Couvent.
   
5 septembre 1793
Arrivée de Lucien Bonaparte en qualité de garde-magasin des vivres. Très rapidement il va devenir le principal animateur du Comité Révolutionnaire qui se réunit dans la salle du petit réfectoire du Couvent.
   
18 novembre 1793
Le Conseil Général de la commune délibère pour remplacer le nom de Saint Maximin par celui de Marathon.
   
25 novembre 1793
Une dernière messe est célébrée dans la Basilique qui sera ensuite fermée puis vendue.
   
4 mai 1794
Mariage à 2h du matin, de Lucien Bonaparte frère de Napoléon, avec Christine Boyer soeur de l'aubergiste du "Logis du Mouton", André Boyer, établissement qui se trouve hors les remparts.
   
novembre 1794 Marathon redevient Saint Maximin.
   
1796 Mise en vente de la Basilique et du Couvent qui sont adjugés à des particuliers.
   
17 février 1800
L'arrêté des consuls modifie l'organisation administrative des départements établie lors de la Révolution. Le Var est découpé en quatre arrondissements. Le premier arrondissement (de Brignoles) compte 26 cantons (dont Saint Maximin) regroupant 61 communes.
   
8 septembre 1800 Un rapport du Préfet du Var nous apprend : "Le 12 de ce mois de fructidor (soit le 30 août 1801) deux militaires tombent sous les coups des brigands. On ne l'a pas plutôt appris à Saint-Maximin, que 200 hommes armés se lèvent spontanément et marchent contre eux, ayant le maire à leur tête...Que les habitants des autres communes immitent cet exemple et les brigands auront vécu."
   
1815
Construction de la fontaine, place Malherbe, pour commémorer la fin des guerres napoléoniennes et le retour de la royauté.
   
10 décembre 1828
L'autorisation royale de démolir les remparts de Saint-Maximin, est accordée par Louis XVIII. Le premier coup de pioche est donné en 1829, mais la destruction de l'ensemble prendra plusieurs années. La porte d'Aygadier est démolie la dernière vers le milieu du XIXème siècle.
 
1832 Le conseil municipal ordonne la démolition du collège du Roi René, reconverti pendant un temps en usine de salpêtre, dont la toiture s'est effondrée.
   
5 décembre 1851
Attachés à la République de nombreux Saint Maximinois s'insurgent contre le coup d'Etat de Louis Napoléon Bonaparte. Dans l'après midi, ils prennent la Mairie, destituent le Maire et mettent en place une commission municipale avec, à sa tête un Maire insurrectionnel.
   
du 21 juillet au 24 août 1854 Une épidémie de choléra frappe Saint Maximin. En 35 jours, 123 habitants en sont victimes.
   
5 avril 1859
Le Père Lacordaire restaurateur de l'ordre dominicain en France, achète le Couvent et y réinstalle les frères prêcheurs. Il fera construire l'aile ouest du cloître qui porte son nom.
   
21 novembre 1872 Les soeurs Dominicaines s'installent dans le monastère Sainte-Marie-Madeleine dont la première partie vient d'être achevée.
   
1877 Destruction du vignoble de Saint Maximin par le phylloxéra
   
29 novembre 1880
Ouverture de la section Carnoules-Trets de la ligne Carnoules-Gardanne. Quatre omnibus quotidiens passent par la gare de Saint Maximin dans les deux sens.
   
1903 Expulsion des Dominicains.
   
10 mars 1912 Assemblée Générale constitutive de la cave coopérative l'Amicale.
   
20 janvier 1920 Retour des Dominicains au Couvent.
   
16 mars 1940 Le rénovateur de l’enseignement primaire, Célestin Freinet, de Vence, suspecté de sympathies communistes, subit une surveillance renforcée en septembre 1939 avec interception de son courrier, avant d’être assigné à résidence hors de la zone des armées le 29 octobre, puis interné au centre de séjour surveillé de Saint-Maximin la Sainte-Baume le 16 mars 1940.
   
nuit du 1 au 2 mai 1944
Réception d'un parachutage d'armes et de munitions dans le grand champ situé au dessous de la ruine de Berne.
   
nuit du 12 au 13 août 1944 Réception d'un parachutage d'armes et de munitions au domaine de Sceaux.
 
samedi 19 août 1944
A 14h30 les tank destroyer "Strasbourg" et "Lorraine" du 9ème Régiment de Chasseurs d'Afrique pénètrent dans la cité par la route départementale 28. Saint Maximin est libérée.
   
23 mai 1945
Une délibération du conseil municipal présidé par Adrien Paul Bertin créé le corps des sapeurs-pompiers de Saint Maximin.
   
2 février 1956

Le 2 février 1956, jour de la chandeleur, une dépression brutale s’abat sur la moitié sud de la France.
En trois heures la température s’effondre. Pendant 3 semaines le mercure va osciller entre - 17C° et - 20 C° !
La neige va tomber d’abord pendant 4 jours sans arrêt. Trois autres chutes de neige succéderont.
Des villages sont isolés, des animaux crèvent dans les étables, le plan ORSEC est déclenché.
La couche atteint 80 cm à Saint Maximin.
Pas d’hélicoptères à l’époque, plus de réseau routier, plus de téléphone, chacun se débrouille comme il peut. Il faudra attendre 3 semaines pour que la situation se normalise.
Une catastrophe agricole: seuls survivent 5% des 2 200 000 oliviers que compte le département. Pour la plupart les troncs ont éclaté sous l’effet de ce froid polaire exceptionnel.
L’oléiculture varoise mettra 30 ans à s’en remettre.

 
11 novembre 1957
En début de matinée les Dominicains quittent définitivement Saint Maximin. Ils effectuent en bus le trajet jusqu'à leur nouveau couvent de Toulouse.
 
mars 1963 Arrivée de 36 familles de Harkis à Saint Maximin.
   
juillet 1976 Démolition d'un pâté de maisons, place de l'Horloge
   
1er août 1989 Pendant quatre jours, un incendie parti de Trets ravage le Mont Aurélien
   
29 juillet 1991
le Président de la République François Mitterrand guidé par le Père Jean Pierre Ravotti visite la Basilique de Saint Maximin.
   
25 mars 2009 Les soeurs Dominicaines émigrent dans leur nouveau couvent dont les travaux viennent de s'achever, sur la colline du Defends.