L’aqueduc de l'Argélié et la citerne de la ville
(informations provenant pour une large part des travaux effectués par François Carrazé)

 

L'aqueduc de l'Argélié
 
Jadis un cours d'eau prenait sa source du côté du Saint Pilon, et alimentait le Réal-Vieux.
Dès l'Antiquité l'eau de cette source a été captée et canalisée afin d'alimenter la ville. Un aqueduc, probablement en grande partie à ciel ouvert, a été construit.
On retrouve pour la première fois dans les archives une mention de cet aqueduc en 1038 :
 
15 décembre 1038 : Extrait de la donation d'un alleu par Pierre 1er à l'abbaye Saint Victor
 
Les vrais termes de ces terres sont ceux-ci: au méridien, de ce même aquarium, long et antique (ipso aquario longuo et antiquo) , dans la garrigue sous les Infirmeries, l'eau descend ainsi en courant dans le champ de Briscio et jusqu'à l'angle de la vigne de Constancie et va de ce même angle jusqu'à l'autre angle de la vigne qui est au-dessus du puits Rovicium, et jusqu'au lieu planté d'amandiers qui est dans la vigne de Vital Guabattore, et jusqu'à l'angle de la vigne laquelle planta Bermundus, du coin de la vigne de Firmini Fabri jusqu'à la "pierre levée" qui est dans le champ de Madazani prêtre et jusqu'à Bachitto et la voie publique qui vient de Tourves jusqu'au susdit aquarium.
 

A la fin du XIIIème siècle, il déverse ses eaux dans la citerne de la rue Colbert (voir ci-dessous) qui vient d'être construite.
Au XIVème siècle ce réservoir perd sa fonction initiale, il est vidé et l'aqueduc qui l'alimente démonté. Au cours de la même période un nouveau conduit est aménagé autour de la citerne pour alimenter une fontaine édifiée sur une place qui deviendra la place de l'Horloge.
Pour recueillir les eaux de l'aqueduc de l'Argélié une nouvelle citerne est construite à l'extérieur, tout contre le rempart (probablement sur l'emplacement de la cour de l'ancienne gendarmerie, place Jean Mermoz).

Certaines portions de cet aqueduc, remanié en de nombreuses occasions depuis l'antiquité, sont encore visibles aujourd'hui.

 
2 juillet 2011 : Une portion de l'aqueduc mise à jour à l'occasion de travaux au voisinage de la Croix Rouge
 
 
 
 
30 mai 2012 : A la Croix Rouge, un des rares regards qui existent encore
 
 
En 1991, la Municipalité avait fait nettoyer l'aqueduc, et remis en eau le lavoir de la Croix-Rouge. Depuis il a été de nouveau abandonné. Le canal est obstrué par des gravats et des détritus, et le lavoir n'est plus alimenté.
 
15 décembre 2013 : Vestiges de l'acqueduc mis à jour à l'occasion de travaux sur l'emplacement de la coopérative l'Amicale
 
 
 
La citerne de la ville (XIIIème siècle)
 
Façade nord de la citerne en belles pierres de taille, avec au bas des traces d'arrachement d'un aqueduc qui lui était accolé, découverte à l'occasion de fouilles dans le sous sol de l'ancien palais de justice.
 
Photo François Carrazé