Parachutage réceptionné dans la nuit du 12 au 13 août 1944 à Sceaux |
d'après le témoignage de André GASTALDI recueilli par Alain DECANIS |
Dans la soirée du 13 août 1944, un campement de scouts (dont Georges BREMOND, Hubert PERI, André GASTALDI) fait la veillée sous le grand platane. |
Ils sont encadrés par les pères dominicains Jacques CARDONNEL et Robert de BIENASSIS. Le chef du camp scout est Jean CAPELLADES. Est également présent, le sous-lieutenant POWILEWICZ, du réseau américain Ritz-Crocus, basé au château de Seillons. Au cours de la nuit ils sont intrigués par le vrombissement d'un avion qui fait plusieurs passages au-dessus de leur tête. POWILEWICZ comprend le premier qu'il s'agit d'un appareil qui recherche vainement un terrain de parachutage.
Il demander aux jeunes d'éclairer rapidement trois feux alignés, puis un quatrième un peu plus à l'écart. En morse il envoie alors comme signal: la lettre "F". Après un nouveau passage l'avion largue 17 containers.
Les pères dominicains, aidés des scouts, passent le restant de la nuit à chercher les containers, à les délivrer de leur parachute, et à les cacher dans les fourrés. Le matin venu, alors qu'ils pensent avoir terminé, ils aperçoivent avec stupéfaction deux parachutes encore suspendus dans les arbres qui bordent l'Argens, au niveau de l'écluse. Les scouts procèdent rapidement à leur récupération tandis que POWILECWICZ fait le guet. Dans la journée, le père Robert de BIENASSIS informe les responsables locaux des différentes organisations de Résistance, de la réception du parachutage.
Ce n'est d'ailleurs pas sans problème que, dans la journée, sont partagés les armes, munitions, radios ainsi que le ravitaillement contenus dans les containers. Des armes et munitions sont entreposées dans la grotte de Sceaux et des radios sont transportées au château de Seillons. |