Offensive sur la ligne Hindenburg (du 15 août au 26 septembre 1918) |
Y étaient :
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Une gigantesque muraille de Chine a été créée, qui, dans l'esprit du Haut Commandement allemand, constituera le front inviolable destiné à paralyser les efforts des Alliés supérieurs en nombre, et à laisser libre le plus de forces possible pour combattre en Orient. Cette barrière est déjà vaguement connue en 1917 sous le nom de ligne Hindenburg ; elle sera célèbre plus tard. |
Offensive britannique au nord de la Somme et française entre Oise et Aisne |
18-29 août. La première phase de la bataille de Picardie était close. Mais un grand effort nouveau se prépare entre la Somme et la Scarpe. Le 21 août, à l'aube, les 4e et 6e corps de l'armée Byng partent à l'assaut, entre Miraumont et Movenneville. Le 22 août, après cette attaque préparatoire, l'offensive est déclenchée sur un front de 53 kilomètres, entre Lihons et Mercatel. La bataille continue du 25 au 28. Le 29, Bapaume tombe. « Sur le sol même qui avait vu la grandeur de leur acharnement dans leur défensive, écrit le maréchal Haig; les troupes britanniques se portèrent à l'attaque avec une vigueur inlassable et une inébranlable détermination que ni l'extrême difficulté du terrain, ni la résistance obstinée de l'ennemi ne purent ni briser ni diminuer. » |
Les offensives sur la Scarpe et l'Ailette |
25 août - 8 septembre. Mais la bataille continuait en s'élargissant. Le maréchal Foch poursuit inlassablement son plan offensif. Il écrit au maréchal Haig : En même temps que l'armée Mangin s'apprête à rompre le front ennemi entre l'Aisne et Saint Gobain, l'armée Horne, sur la Scarpe, attaque le saillant formé à l'est d'Arras. Dès le 25 août, le corps canadien, à cheval sur la Scarpe, et la gauche de l'armée Byng avaient enlevé les positions difficiles de Monchy le Preux, Guémappe et porté leur ligne au contact de la redoutable position de Quéant-Drocourt, rameau de la ligne Hindenburg. Le 2 septembre, le corps canadien se porte à l'assaut, progresse rapidement le long de la route Arras-Cambrai, pénètre de 10 km. dans les lignes allemandes et atteint Buissy. Au centre, les Australiens dans la nuit du 30 au 31 août se sont jetés fougueusement à l'assaut en pleines ténèbres et ont enlevé le bastion formidable de Mont Saint-Quentin. Le 1e septembre, après des combats sanglants, ils pénètrent dans Péronne. Plus au sud, sur les bords de l'Oise, l'armée Humbert, en dépit d'une résistance tenace, avait conquis Noyon et les hauteurs qui, à l'est, dominent la ville. Partant de l'Ailette, Le 5 septembre la lutte se poursuit ; Mangin pénètre dans la forêt de Coucy et la gauche de l'armée se portait vers Chauny jusqu'aux lisières de la forêt de Saint-Gobain dans les anciennes lignes de mars 1918 les régiments de la 41e DI (23e,42e,128e RI) de la 69e DI (151e ,122e ,129e ) et de la 5e DI (5e, 74e, 224e) en chasse l’ennemi au prix de terribles combats Le 8 septembre, le front allié passe à l'ouest d'Arleux, de Marquion, à Havrincourt, Epehy, Vermand, puis suit le canal Crozat. |
Offensives et avancées vers la ligne Hindenburg |
10-25 septembre Les Allemands sont arrivés dans les avancées de leur fameuse position Hindenburg, constituées par les anciennes lignes britanniques perdues en mars, positions formidables qui couvrent le rempart réputé imprenable de la ligne Hindenburg. Au même moment (12 septembre), la 11e Armée américaine enlevait tout le saillant de Saint-Mihiel, avec 15000 prisonniers et 200 canons Le 13, après des combats ardents, elle s'empare des bois et du village à Holnon. Le 14 septembre, Mangin et Degoutte se porte avant, à leur tour, contre le redoutable bastion de Laon qu'ils attaquent, l'un par le massif de la forêt de Coucy, l'autre par l'Aisne. Le 16 septembre, Mangin s'empare du Mont des Singes, de Vailly, et prend pied sur le Chemin-des-Dames. Il s'agit, d'après les ordres de Fayolle, d'aborder par l'ouest cette formidable position et de s'installer sur la ligne Vailly-Chavignon, pour obliger l'ennemi, pris en flanc, à l'évacuer sans combat. Le 18, une attaque générale est déclenchée par les, armées Byng et Rawlinson en liaison avec l'armée Debeney. L'armée Debeney, étendue jusqu'au sud de l'Oise, attaque et après avoir enlevé l'épine de Dallon (sud ouest de St Quentin) par les 40e, 102e, 119e Bataillon de chasseurs, 321e et 401e régiments d’infanterie aidés du 265e RAC, Castres et Essigny-le-Grand (13e,29e,39e,296e,régiment d’infanterie de ligne et le 210e régiment d’artillerie), borde la vallée de l'Oise, de Vendeuil à La Fère. L'ennemi est désorganisé, usé, fatigué, dans l'incapacité d'exécuter une contre-offensive. Le 26 septembre, malgré une réduction de front de près de 200 kilomètres, il doit maintenir en ligne presque le même nombre de divisions qu'au 15 juillet, parce que leurs effectifs et leur valeur combative sont très amoindris. En six semaines, sans trêve, sans répits les Alliés, par des attaques répétées et conjuguées, ont réduit la poche que l'invasion germanique avait creusée de Saint-Quentin au-delà de Montdidier et d'Albert. |