Des Zachariens morts durant les guerres napoléoniennes


Le règne de Napoléon Ier a été marqué par de nombreuses campagnes militaires européennes, qui n'étaient d'ailleurs que la suite des guerres révolutionnaires déclenchées en 1792. Ainsi, pendant près d'un quart de siècle (jusqu'en 1815), la France révolutionnaire et impériale affronta les principales puissances monarchiques européennes au cours de multiples coalitions.

Pour faire face à l'Europe coalisée, la Convention, par le décret du 14 février 1793, institua la "réquisition", c'est-à-dire le service obligatoire pour tous les célibataires de vingt à vingt-cinq ans. Cette "conscription", confirmée, sous le Directoire, par la loi du 8 fructidor an VIII (26 août 1799), fut appliquée de plus en plus durement pendant tout l'Empire. A partir de 1808 (début de la funeste guerre d'Espagne), les citadins et surtout les paysans considèrent la conscription comme un fléau en raison de son coût de plus en plus élevé en vies humaines.

La plupart des études statistiques portant sur les guerres napoléoniennes évaluent les pertes militaires à environ 900.000, soit à peu près 3% de la population totale de la France estimée à 30 millions d'habitants à la fin de l'Empire.

Les blessures de guerre guérissaient rarement sans complications, car leur traitement était mal maîtrisé, même si elles étaient limitées aux membres (bras, jambes et pieds). En principe, chaque régiment avait à sa disposition un caisson de matériel médical, c'est-à-dire 54 kg de linge à pansements, 12,5 kg de charpie et une caisse d'outils à amputations; le tout était transporté sur une charrette de paysan et exposé à toutes les intempéries, faute de fourgon.

La peur des complications faisait recourir, d'une façon hâtive et désordonnée, aux amputations, réalisées avec une grande perfection technique par Larrey et son équipe qui "coupent les membres toutes les fois qu'il y a fracture grave". La cicatrisation des plaies s'accompagnait souvent de suppurations, qui ouvraient la voie à la gangrène, au tétanos et surtout à la pourriture d'hôpital. Selon un rapport de Larrey, environ 10% des blessés hospitalisés mouraient, et 20% restaient invalides d'une manière permanente.

Cependant, les épidémies qui règnent à l'état endémique dans les armées révolutionnaires et impériales, font beaucoup plus de victimes que les batailles.

La guerre d'Espagne s'est révélée une des plus meurtrière. Ce conflit confus fut rendu difficile pour les troupes françaises par les conditions naturelles, c'est-à-dire un climat aux variations brutales, passant de l'extrême sécheresse et de la chaleur torride au froid le plus vif dans les sierras. L'absence d'hygiène, le manque d'eau, les dangereux vins d'Espagne, trop peu de couvertures et une nourriture insuffisante et de mauvaise qualité - dans un pays pauvre qui n'arrivait déjà pas à se nourrir en temps normal - ne pouvaient qu'augmenter le nombre des malades.
La situation na fait qu'empirer avec le soulèvement de tout le pays et la guérilla impitoyable (les blessés restés sur le terrain, étaient achevés) que menait contre les colonnes isolées ou les convois, un peuple fanatisé par une propagande religieuse et xénophobe.

Les actes d'état civil mentionnent très souvent comme causes de décès, les "fièvres". Le célèbre chirurgien Larrey en distingue trois catégories :
- les fièvres saisonnières des camps (par exemple, la typhoïde et la dysenterie),
- les fièvres des marécages (c'est-à-dire les fièvres intermittentes paludéennes),
- les fièvres des hôpitaux, principalement le typhus (la plus terrible de toutes les maladies), les septicémies et les pneumonies à pneumocoques.
Les soldats véhiculaient également des êtres indésirables, comme les puces, les poux et vers intestinaux, mais aussi la gale, le scorbut et la vérole (syphilis).

Extraits du site de Maurice Poitevin :http://www.lauragaispatrimoine.fr/HISTOIRE/PERTES_MILITAIRES/PERTES1000.html


DORGNON Jean Louis
Il est né à Saint Zacharie.
Fusilier (matricule n° 4 712) au 2ème bataillon, 3ème compagnie du 1er régiment d'infanterie de ligne, il est décédé le 9 juillet 1807, à la suite de fièvre, à l'hôpital militaire de Cosenza (royaume de Naples) où il était entré le 7 août 1807.
 
SILVY Jean Baptiste Sauveur
Il est né à Saint Zacharie vers 1783.
Fusilier (matricule n° 4 698) au 2ème bataillon, 6ème compagnie du 1er régiment d'infanterie de ligne, il est décédé le 15 août 1807, à la suite de fièvre, à l'hôpital militaire de Cosenza (royaume de Naples) où il était entré le 22 juillet 1807.
 
ROUBAUD Vincent
Fils de Jean Joseph ROUBAUD et de Elisabeth ARTUPHEL il est né à Saint Zacharie vers 1778.
Voltigeur (matricule n° 4 369) au 2ème bataillon du 1er régiment d'infanterie de ligne, il est décédé le 18 août 1807à la suite de fièvre, à l'hôpital militaire de Cosenza (royaume de Naples) où il était entré le 15 août 1807.
 
REVEST Thomas
Fils de François REVEST et de Thérèse CARMAGNOLLE, il est né à Saint Zacharie vers 1784.
Fusilier (matricule n° 4 711) au 2ème bataillon, 7ème compagnie du 1er régiment d'infanterie de ligne, il est décédé le 29 août 1807, à la suite de fièvre, à l'hôpital militaire de Cosenza (royaume de Naples) où il était entré le 21 août 1807.
 
CAILLAD Jean Louis
Il est né à Saint Zacharie
Il est entré en service le 12 germinal an 12.
Voltigeur (matricule n° 3 200) au 2ème bataillon du 1er régiment d'infanterie de ligne, il est décédé le 2 septembre 1807, à la suite de fièvre, à l'hôpital militaire de Cosenza (royaume de Naples) où il était entré le 8 août 1807.
 
REYBAUD Joseph Marie
Fils de Joseph REYBAUD et de Marie Anne CANOLLE il est né à Saint Zacharie.
Fusilier (matricule n° 4 709) au 2ème bataillon, 7ème compagnie du 1er régiment d'infanterie de ligne, il est décédé le 27 septembre 1807, à la suite de fièvre, à l'hôpital militaire de Cosenza (royaume de Naples) où il était entré le 12 août 1807.
 
EMERIC Augustin
Il est né à Saint Zacharie vers 1776
Fusilier (matricule n° 3 194) au 1er bataillon, 8ème compagnie du 1er régiment d'infanterie de ligne, il est décédé le 9 octobre 1807, à la suite de fièvre, à l'hôpital militaire de Castrovillari (royaume de Naples) où il était entré le 15 août 1807.
 
AUDIFFREN Jean Baptiste Antoine
Il est né à Saint Zacharie vers 1785.
Fusilier (matricule n° 4 713) au 2ème bataillon, 7ème compagnie du 1er régiment d'infanterie de ligne, il est décédé le 23 novembre 1807, à la suite de fièvre, à l'hôpital militaire de Cosenza (royaume de Naples) où il était entré le 18 septembre 1807.
 
GARNIER Joseph Michel
Il est né à Trets.
Fusilier (matricule n° 4 107) à la 3ème compagnie du 1er régiment d'infanterie de ligne, il est décédé le 24 novembre 1807, à 2h du matin à la suite de fièvre, à Avri (incertain car illisible) près de Monteleone (royaume de Naples).
 
REYNAUD Joseph
Fils de François REYNAUD et de Rose FABRE, il est né à Saint Zacharie vers 1763.
Fusilier (matricule n°85) à la 8ème compagnie du 96ème régiment de ligne, il est décédé le 5 mars 1808 par suite de problème pulmonaire à l'hôpital de Berlin où il avait été admis le 1er mars 1808.
 
TROUCHET Maurice
Fils d'Etienne TROUCHET et de Marie GUISSE, il est né à Saint Zacharie
Voltigeur (matricule n° 5 523) au 1er bataillon du 1er régiment de ligne, il est décédé le 27 mars 1808 à l'hôpital de Scylla (Royaume de Naples) où il avait été admis le 21 mars 1808.
 
TUNIN Jean Joachim
Fils de Jean Joseph TUNIN et de Constance PINGLE, il est né à Saint Zacharie.
Tambour (matricule n°907) à la 1ère compagnie de grenadiers du 39ème régiment d'infanterie de ligne , est décédé à la bataille de Tamames (Espagne) par suite d'un coup de feu le 18 octobre 1809 à quatre heure et demie du soir.
 
MARTIN Joseph
Fils de Gaspard MARTIN et de Catherine OLIVIER, il est né le 17 novembre 1790 à Roquevaire.
Fusilier (matricule n° 4 258) au 3ème bataillon, 2ème compagnie du 115ème régiment de ligne, il est décédé le 23 décembre 1810 à 7h du matin lors du siège de Tortose (Catalogne), une balle lui ayant traversé le corps.
 
IMBERT Antoine
Fils de Jean IMBERT et de Jeanne BRIANCOU, il est né à Saint Zacharie.
Fusilier (matricule n° 699) à la 3ème compagnie du 1er bataillon du 116ème régiment d'infanterie de ligne, il est décédé par suite de blessures, au camp devant Tarragone, le 9 juin 1811 à dix heures du soir.
 
GRAILLE Jean Baptiste
Il est né à Saint Zacharie.
Fusilier à la 2ème compagnie, 1er bataillon du 101ème régiment d'infanterie de ligne, il est décédé le 14 mai 1812 à l'hôpital du Prado, commune de Valladolid (Espagne) ou il avait été admis la veille, par suite de fièvre
 
PIGNOL Joseph Xavier
Fils de Jean PIGNOL et de Marie Jeanne ARNAUD, il est né le 4mai 1787 à Auriol.
Fusilier à la 2ème compagnie du 3ème bataillon du 1er régiment d'infanterie de ligne, il est décédé par suite de fièvre le 23 mai 1812 à l'hôpital de Zamora (Espagne) où il avait été admis le 17 mai 1812.
 
ARTUPHEL Martin Germain
Il est né à Saint Zacharie le
Caporal au 3ème bataillon, 2ème compagnie du 1er régiment d'infanterie de ligne, il est décédé le 25 juin 1812 par suite de fièvre à l'hôpital de Zamora (Espagne) où il avait été admis le 22 juin 1812 .
 
BRUN Louis
Voltigeur à la 8ème compagnie du 3ème bataillon du 79ème régiment d'infanterie de ligne, il est décédé le 17 mars 1813 par suite de fièvre à l'hôpital de Girona (Espagne) où il avait été admis le 25 février 1813
 
SERRET Jean Joseph
Fils de Restitut SERRET, berger, et de Catherine SABATIER, ill est né à Saint Zacharie le 13 février 1794.
Soldat au 4ème bataillon, 4ème compagnie du 53ème régiment d'infanterie de ligne, il est mort par suite d'angine le 5 juin 1813, à l'hôpital de Pesaro (Italie) où il avait été admis le 1er juin 1813 .
 
ARTUFEL Vincent
Il est né à Saint Zacharie vers 1792.
Soldat au 2ème bataillon, 2ème compagnie du 2ème régiment d'artillerie de marine, il est décédé le 27 août 1813 à l'hôpital de la ville de Bourg.
 
MAUNIER Joseph Etienne
Fils de Etienne et de Anne MAURO, il est né à Saint Zacharie le 26 octobre 1792.
Soldat (matricule n°6582) entré en service le 7 avril 1812, au 52ème régiment de ligne, est mort le 29 août 1813 en Saxe dans un combat contre les cosaques.
 
AMPHOUX Vincent
Fils de Jean AMPHOUX et de Thérèse Marie DAUMAS, est né le 22 janvier 1784 à Saint Zacharie.
Est arrivé au corps le 19 novembre 1806.
Fusilier à la 4ème compagnie du 2ème bataillon du 64ème régiment d'infanterie de ligne, il est décédé à l'hôpital de Bayonne des suites de ses blessures le 20 juillet 1814.