La deuxième victoire de la Marne
(du 18 au 31 juillet 1918)
 

Y étaient :

  • Justin EMERIC de Saint-Zacharie (173ème RI), tué le 18 juillet 1918 à La Savière (Aisne).
  • Augustin REVEST de Rougiers (41ème RI), tué le 18 juillet 1918 à Oeuilly (Marne).
  • Louis GAUCH de St Maximin (1er RIC), blessé le 18 juillet 1918par un éclat d'obus au mollet devant Longpont (Aisne).
  • Benjamin GUIS de Rougiers (115ème BCA), tué le 18 juillet 1918 à Neuilly-Saint-Front (Aisne).
  • François HUGOU de Saint-Maximin (77ème RI), tué le 21 juillet 1918 à Champvoisy (Marne).
  • Auguste ISNARD de Saint-Zacharie (22ème RIC), tué le 29 juillet 1918 à Vrigny (Marne).
 
 

Cette seconde bataille de la Marne, remportée donc en grande partie par les troupes Françaises, va sauver Paris et la France et va ramener 3300 mitrailleuses, 500 canons, 35000 prisonniers Allemands.
Dans cette bataille, précisons également que le matériel de guerre est français, chars Renault FT 17, artillerie lourde française et aviation française. Les Anglais ont également leur matériel de guerre.
Les Américains se battent avec du matériel français ou Anglais (ils ne disposent pas de matériel, cette armée n’est que la 16e armée du monde à cette époque)

Après plusieurs victoires importantes, les Allemands sont finalement stoppé par une contre offensive Française dirigée par le général Mangin le 28 juin. Mais les Allemands n’ont pas dis leur dernier mots : Ils lancent l’offensive de la paix, heureusement les Français écrasent les Allemands le 15 juillet 1918 dans la bataille défensive de Champagne.
Près de 40000 Allemands sont tué, blessés ou prisonniers. Pas moins de 5000 Français seulement sont hors de combat. Cette victoire qui sauve la France est l’œuvre des bonnes dispositions défensives et offensives du général Pétain, devenu alors général en chef de l‘armée Française.

Trois jours après cette victoire défensive de la 4e Armée Française, Foch (Général en chef des Armées Alliés) décide de réduire la poche de Château-Thierry pour mettre fin à tous espoirs de marcher sur Paris aux Allemands.

Voici donc que le 18 juillet, à 4h30, depuis Bouresches jusqu’à Pernant, sur le front de 55 kilomètres des armées Mangin et Degoutte (10e et 6e armées), notre artillerie déclenche un formidable tir.
C’est un barrage roulant derrière lequel cahotent 470 chars d’assaut: 320 Chars français devant Mangin et 150 devant Degoutte.
Une nuée d’avions français et Anglais obscurcit le ciel et le nettoie d’ennemis.

Ils s’attendaient bien à une offensive française; mais malgré l’expérience du 28 juin, ils ne la concevaient pas autrement que précédée d’une préparation d’artillerie de trois où quatre heures. Or, rien n’avait annoncé cette charge des monstres d’acier, les Chars FT 17 de Renault.

Ce sont la 9e armée allemande du général Von Einem et la droite de la 7e armée allemande du général Von Boëhm qui supportèrent le choc. Elles ont 8 divisions allemandes en première ligne et 10 divisions allemandes en soutien immédiat. En un instant, tout est englobé dans la bataille, et il faut se hâter d’appeler des renforts de l’arrière.

Les 26e, 69e, 167e, 168e, 169e, 164e, 418e, 265e, 72e, 91e, 136e, 23e, 42e, 128e, 48e, 70e, 71e, 9e, 11e, 20e, 8e, 110e, 208e, 133e, 152e, 170e, 174e, 409e régiments d’infanterie; les 1er, 4e, 8e, 9e zouaves, les 7e, 8e, 9e Tirailleurs , les 1er et 4e Mixtes; les 2e, 4e, 41e, 43e, 59e bataillons de Chasseurs à pied, les régiments Marocains, Malgaches et Russes, ainsi que plusieurs bataillons Américains, se ruent à l’assaut .

Les Poilus ne se laissent pas décourager par les nombreuses mitrailleuses allemandes qui les empêchent de passer, ils passent quand même en écrasant de grenades les mitrailleurs Allemands, les tirs de batteries Allemandes ne les impressionnent pas plus, ils les capturent au corps à corps, baïonnette au canon, comme les zouaves qui capturèrent 4 canons à l’arme blanche.

A midi, les villages de Dammard, Belleau, Troesnes, Villers-Hélon sont enlevés par les troupes françaises. A gauche, la division marocaine (Zouaves, Tirailleurs, Légion) a dépassé Chaudun, et les Américains s’emparent de Vierzy .

Le soir, les deux Armées françaises dénombrent 12000 prisonniers allemands; un chiffre record pour une seule journée de bataille. Sur 55 kilomètres de front d’attaque, nos lignes ont progressé vers l’est d’une dizaine de kilomètres.
La gauche de Mangin tient déjà les plateaux à 3 kilomètres de Soissons.
En enlevant le plateau de Pernant, la 11e division a déjà fait 2000 prisonniers allemands.

Le 19 juillet, à 4 heures du matin, nouvelle ruée suivant la même méthode à laquelle l’ennemi n’a pas eu le temps de s’accoutumer. Même succès. Cependant vers Chaudun où deux divisions Allemandes fraîches, la 9e et la 20e ont été transportées en auto-camions, nos colonnes sont un instants arrêtées.

Partout ailleurs, la progression Française continue; des compagnies entières de soldats Allemands se rendent à nos Chars d’assaut, et seules, les divisions Allemandes nouvellement intervenues se battent avec énergie. La 10e Française dépasse le Plessis-Huleu, la 6e armée Française enlève Neuilly-Saint-Front et conquiert le plateau de Priez.

Cet important succès rend la situation des Allemands extrêmement difficile. Du Plessis-Huleu, nos mitrailleuses françaises interdissent la route de Soissons à Château-Thierry, et nos canons Français la voie ferrée. Ce sont là les seules artères dont l’Armée allemande de Von Boëhm dispose pour alimenter les forces qui combattent sur la Marne.
Or, voici que l’Armée de Mitry attaque à son tour entre Saint-Aignan et Boursault. Il faut reculer. Von Boëhm le fait fort habilement; et dans la nuit du 19 au 20, il évacue la rive sud de la Marne.

Le 20 juillet, pour éviter l’étranglement de la poche de Château-Thierry et la perte des troupes qui y sont engagées, Ludendorff envoie cinq divisions fraîches de renfort contre notre 10e Armée française.
Le Général Mangin progresse tout de même vers Hartennes et maintient sur tout son front les gains de la veille; mais les efforts de notre 41e division Française se brisent contre la résistance d’Oulchy-le-Château.
Le Général Degoutte, lui, pousse vigoureusement de l’avant; et c’est maintenant de ce côté, la lutte pour Château-Thierry, déjà débordé par le Nord, cependant que de Mitry continue sa pression au sud, et que la 5e Armée Française de Berthelot attaque la poche par l’est .

Le 21 juillet, pour maintenir son pivot de manœuvre, l’ennemi contre attaque furieusement Mangin, en accumulant contre lui des effectifs sans cesse renouvelés. Les héroïques régiments Français de Mangin tiennent bon et repoussent les Allemands.
Degoutte entre dans Château-Thierry, refoulant à travers le Tardenois les divisions allemandes de Von Boëhm, dont la résistance devient décidément molle.

Le soir, la 6e Armée Française a progressé d’une dizaine de kilomètres et la ligne de nos avant-gardes passe près d’Hartennes et d’Oulchy-le-Château qui tient toujours, au delà de Grisolles, de Bézu-saint-Germain et d’Epieds .

La deuxième victoire de la Marne, prélude d’opérations de plus grande envergure, est gagnée.