Des Brassois morts durant les guerres napoléoniennes |
Pour faire face à l'Europe coalisée, la Convention, par le décret du 14 février 1793, institua la "réquisition", c'est-à-dire le service obligatoire pour tous les célibataires de vingt à vingt-cinq ans. Cette "conscription", confirmée, sous le Directoire, par la loi du 8 fructidor an VIII (26 août 1799), fut appliquée de plus en plus durement pendant tout l'Empire. A partir de 1808 (début de la funeste guerre d'Espagne), les citadins et surtout les paysans considèrent la conscription comme un fléau en raison de son coût de plus en plus élevé en vies humaines. La plupart des études statistiques portant sur les guerres napoléoniennes évaluent les pertes militaires à environ 900.000, soit à peu près 3% de la population totale de la France estimée à 30 millions d'habitants à la fin de l'Empire. Les blessures de guerre guérissaient rarement sans complications, car leur traitement était mal maîtrisé, même si elles étaient limitées aux membres (bras, jambes et pieds). En principe, chaque régiment avait à sa disposition un caisson de matériel médical, c'est-à-dire 54 kg de linge à pansements, 12,5 kg de charpie et une caisse d'outils à amputations; le tout était transporté sur une charrette de paysan et exposé à toutes les intempéries, faute de fourgon. La peur des complications faisait recourir, d'une façon hâtive et désordonnée, aux amputations, réalisées avec une grande perfection technique par Larrey et son équipe qui "coupent les membres toutes les fois qu'il y a fracture grave". La cicatrisation des plaies s'accompagnait souvent de suppurations, qui ouvraient la voie à la gangrène, au tétanos et surtout à la pourriture d'hôpital. Selon un rapport de Larrey, environ 10% des blessés hospitalisés mouraient, et 20% restaient invalides d'une manière permanente. Cependant, les épidémies qui règnent à l'état endémique dans les armées révolutionnaires et impériales, font beaucoup plus de victimes que les batailles. La guerre d'Espagne s'est révélée une des plus meurtrière. Ce conflit confus fut rendu difficile pour les troupes françaises par les conditions naturelles, c'est-à-dire un climat aux variations brutales, passant de l'extrême sécheresse et de la chaleur torride au froid le plus vif dans les sierras. L'absence d'hygiène, le manque d'eau, les dangereux vins d'Espagne, trop peu de couvertures et une nourriture insuffisante et de mauvaise qualité - dans un pays pauvre qui n'arrivait déjà pas à se nourrir en temps normal - ne pouvaient qu'augmenter le nombre des malades. Les actes d'état civil mentionnent très souvent comme causes de décès, les "fièvres". Le célèbre chirurgien Larrey en distingue trois catégories : Extraits du site de Maurice Poitevin :http://www.lauragaispatrimoine.fr/HISTOIRE/PERTES_MILITAIRES/PERTES1000.html
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GIRAUD Etienne Philemon Fils de Jean François GIRAUD il est né à Bras vers 1782. Soldat, il est décédé le 6 juillet 1807 à l'hôpital militaire de Marienburg (nord de la Pologne). |
LOUCHE Dominique Honoré Fils de Honoré LOUCHE et de Thérèse AMBARD, il est né à Bras vers 1785. Fusilier, il est décédé le 17 août 1807 à l'hôpital militaire de Cosenza (Italie). |
BONNAUD Joseph Paschal Fils de Christophle BONNAUD et de Marie BONNAUD, il est né à Bras vers 1784. Fusilier, il est décédé le 19 septembre 1807 à l'hôpital militaire de Cosenza (Italie). |
CHEILAN Georges Jean Baptiste Il est né à Bras vers 1791. Deuxième canonnier au 3ème régiment d'artillerie à pied, 1ère compagnie, il est décédé par suite de fièvre, le 17 septembre 1811 à l'hôpital de Toulouse, où il avait été admis le 12 septembre 1811. |
LONG Jean Fils de Joseph LONG et de Thérèse NICOLAS, il est né à Bras vers 1782. Voltigeur au 2ème bataillon du 79ème, il est décédé le 25 janvier 1812 à l'hôpital de Figuera (Espagne) |
BESSON Joseph Il est né à Bras vers 1785. Soldat (matricule n° 191) à la 3ème compagnie, 2ème bataillon, il est décédé le 12 juin 1812 à l'hôpital militaire de Corté où il avait été admis le 9 mai 1812. |
BARBAROUX Jean Etienne Fils de Thomas BARBAROUX et de Anne SABATIER, il est né à Bras vers 1779. Soldat, il est décédé à l'hôpital de Smolensk (Russie) le 17 novembre 1812 (probablement après la bataille de Krasnoi). |