La grande attaque franco-anglaise qui va aider à débloquer Verdun est engagée.
Après une période d'instruction au camp d'Arhes (Vosges), les 6ème, 27ème et 28ème BCA placés sous les ordres du colonel Messimy, forment la 6ème brigade de chasseurs et vont prendre une part glorieuse à la bataille de la Somme.

Dans les premiers jours de septembre le bataillon, sous les ordres du commandant de Galbert, arrive à proximité de la ligne de feu près de Suzanne.

Le 3 septembre, il relève en pleine action le 363ème RI en avant du bois de Hem, sur la route de Cléry à Maurepas, avec la mission délicate de s'emparer de la crête dite "Observatoire", position formidable que le Boche tient solidement.

L'attaque a lieu le 4 septembre en liaison avec le 6ème BCA et les Tirailleurs.

A l'heure H, le bataillon ayant à sa tête son chef, le commandant de Galbert, s'élance comme un seul homme à l'attaque de cette formidable position et, malgré la résistance du Boche, malgré les tirs rasant des mitrailleuses et les barrages d'artillerie, parvient, après une nuit et une journée de combats acharnés, à s'emparer de la fameuse crête, la dépassant légèrement et établissant des ligne aux abords de la lisière ouest du bois des Marrières.

Nos pertes ont été sévères, mais celles de l'ennemie sont énormes.

Jusqu'au 8 septembre le 27ème bataillon reste sur cete position, résistant à toutes les contre-attaques ennemies sous une pluie de fer.

Passé en réserve dans le ravin des Riez, il reçoit l'ordre de s'emparer de Bouchavesnes.

L'attaque a lieu le 12 septembre. Elle est menée par le 28ème BCA, appuyé et dépassé par le 27ème BCA.

Comme dans les journées des 4,5 et 6 septembre, l'élan des chefs et des chasseurs est irrésistible. Le bois de Marrières est franchi. La route de Bapaume à Peronne est atteinte. Le village de Bouchavesnes est enlevé et dépassé après un furieux assaut à l'arme blanche.

Dans cette dure journée, les chasseurs de la 6ème brigade ajoutent une nouvelle page de gloire à celles déjà si nombreuses inscrites au tableau des chasseurs.

Soumis à une concentration de feux d'artillerie lourde d'une grande violence, le bataillon se maintient sur le terrain conquis malgré de violents retours offensifs de l'ennemi.

C'est dans ces conditions que, le 13 septembre au matin, le commandant de Galbert, le plus brave des braves, comme l'appelaient ses chasseurs, trouve une mort glorieuse alors que debout sur le parapet de la tranchée, sa lorgnette à la main, il réglait lui-même le tir des mitrailleuses sur les colonnes boches qui se formaient sur la crête voisine pour nous contre-attaquer.

A la suite de ces brillantes affaires, le 27ème BCA était cité à l'ordre de la 5ème armée.

Retiré du front de la Somme, le 27ème BCA va se reformer en Seine-Inférieure, dans la région de Gaillefontaine, où il reste jusqu'à la fin d'octobre.

On le revoit dans la Somme les premiers jours de novembre, où il doit participer à l'attaque du bois de Saint-Pierre-de-Waast.

Le 5 novembre, en dépit des conditions de sol déplorables, malgré la boue dans laquelle les chasseurs s'enlisent jusqu'à la ceinture, le 27ème BCA se porte résolument à l'assaut de toute cette série d'organisation que le Boche a accumulées dans le bois et dans lequel il réussit à prendre pied.

Pour réparer les pertes sévères subies par le bataillon le 5 novembre, on le renforce par des contingents de la classe 1917 des COA et des GBD. Afin d'amalgamer parfaitement ces nouveaux contingents, le bataillon est retiré du front de la Somme et vient s'instruire, sous les ordres du commandant Pigeud, dans la région de Corcieux-Plainfaing (Vosges).

Le 27ème BCA est à ce moment rattaché à la 6ème division sous les ordres du général Lecapelle.