Le 111ème Régiment d'Infanterie en Lorraine
(du 10 août 1914 au 7 septembre 1914)
 

Y étaient :

  • Adrien Paul BERTIN de Saint-Maximin (111ème RI).
  • François CAILLOL de Saint-Maximin (111ème RI).
  • Désiré CONSTANS de Barjols (111ème RI), blessé par une balle à la jambe droite et fait prisonnier le 20 août 1914 à Dieuze (Moselle).
  • Ernest DAVID de Barjols (111ème RI), fait prisonnier le 20 août 1914.
  • Silvain Charles GASSIER de Nans (111ème RI), fait prisonnier le 20 août 1914 à Dieuze (Moselle).
  • Maurice MICHEL de Pourrières (111ème RI), tué le 14 août 1914 à Moncourt (Moselle).
  • Marius FABRE de Pourcieux (111ème RI), fait prisonnier le 20 août 1914 à Dieuze (Moselle).
  • Fabien GUIS de Rougiers (111ème RI), tué le 20 août 1914 à Dieuze (Moselle).
  • Joseph DELORME de Vinon (111ème RI), tué le 20 août 1914 à Dieuze (Moselle).
  • Clément REVEST de Rougiers (111ème RI), tué le 20 août 1914 à Bidestroff (Moselle).
 

Le 111èmeRégiment d'Infanterie sous les ordres du lieutenant-colonel Perrier qui tte Antibes le 7 août 1914.

Dans la nuit du 10 au 11 août 1914 il débarque à Diarville (Meurthe-et-Moselle).

Le 11 août au soir le régiment cantonne à Ceintrey et à Voinemont ; le 12août à Saffais-Vigneulles et Ferrière; le 13 août à Haraucourt.

 
Combats autour de Moncourt (du 14 août au 17 août 1914)
 

Le 14 août 1914 à 4h, le XVème Corps d'Armée se porte en deux colonnes, dans la direction du nord-est sur Barthelemont et Parroyque l'on croit occupés par l'ennemi.

La 29ème Division forme la 2ème colonne et suit l'itinéraire Drouville-Serres. Le 111ème Régiment d'Infanterie marche à l'avant-garde derrière le 112ème Régiment d'Infanterie et un groupe d'artillerie de campagne.

L'ennemi se dérobe pendant toute la matinée.

Vers 14h30, au moment où lui parvient l'ordre de s'engager immédiatement, le 111ème RI est rassemblé dans une formation articulée à l'est de la côte 279 (centre Rechicourt-la-Petite et Les Bures).

Objectif : village de Moncourt et la Côte 273 défendus par des groupes d'infanterie ennemie et des mitrailleuses.

Le bataillon Page du 111ème RI est en réserve, à la disposition du Général de Division. Les bataillons Mangematin et Etienne, l'un derrière l'autre, se portent à l'attaque derrière le 112ème RI.

L'artillerie lourde ennemie tire dans le flanc des troupes d'attaque et cause des pertes sensibles.

Le bataillon Mangematin est décimé par le feu, tandis que la compagnie Jean-Louis de ce bataillon, qui a été attirée dans un petit bois, par l'appât du couvert subit des pertes très élevées.

A la tombée de la nuit le 111ème RI concourt à l'assaut du village que l'ennemi évacue en se retirant vers le nord-est.

La garde des abords du village est confiée à deux compagnies du bataillon Etienne.

Le 15 août le 111ème RI est en première ligne avec à sa gauche Moncourt, au centre la Côte 273, à sa droite le ruisseau des Tropes. L'ennemi ne tente aucun mouvement offensif. A la tombée de la nuit le régiment est relevé et va s'installer au bivouas à la Côte 279 entre Rechicourt-la-Petite et Bures.

Le 16 août la marche en avant est reprise. La 57ème Brigade a comme objectif le bois du Haut de la Croix. Le 111ème RI est en 1ère ligne. Vers 17h, les patrouilles font connaître que l'ennemi a évacué le bois du Haut de la Croix. A la tombée de la nuit la 57ème Brigade reçoit l'ordre d'aller cantonner à Ommeray et Bourdonnay.

Les bataillons Condou et Etienne cantonnent à Bourdonnay. Le bataillon Mangematin passe la nuit à Ommeray. La marche en avant continue le lendemain 17 août, mais l'ennemi continuant à se dérober, le 111ème RI cantonne à Gelicourt.

 
Combat de Dieuze (les 19 et 20 août 1914)
 

Le 19 août, la Division, couverte par les bataillons de Chasseurs, est rassemblée près du carrefour à 6 ou 700m au sud-est de Dieuze. A 8h30 elle traverse la ville de Dieuze et s'achemine vers Bidestroff.

Le 111ème Régiment d'Infanterie est en 1ère ligne pour l'attaque de Bidestroff qui est enlevée par la 57ème Brigade.

Ordre est donné, en raison de l'extrême violence de l'artillerie lourde ennemie, de suspendre le mouvement en avant. Ce tir se prolonge jusqu'à la nuit.

Le 111ème RI établit des postes de combat sur la ligne Bidestroff-Côte 230-Ferme Wolfert.

Tous ces points sont mis en état de défense au moyen de travaux de campagne.

Le bataillon Etienne a deux compagnies à la lisière nord du village (compagnies Servant et Hervieux) et deux compagnies (Kay et Autheman) à la Côte 230.

Le batailon Codou a ses quatre compagnies à la Ferme Wolfert et environs.

Le bataillon Mangematin a deux compagnies en réserve à la côte 222 et deux compagnies en soutien d'artillerie depuis la veille (Manoy et Tullou).

Vers 21h les Allemands attaquent Bidestroff. Les troupes qui défendent le village l'ont solidement organisé et tiennent bon.

Cette tentative est renouvelée sans succès sur différents points de la ligne des avant-postes. Pendant toute la nuit le feu de mousqueterie ennemie est ininterrompu.

Le 20 août au matin, un lèger brouillard flotte sur le champ de bataille. Il est suffisant pour masquer les mouvements de troupe.

Les Allemands en profitent pour exécuter, avec des moyens puissants, une attaque brusquée, appuyée par de l'artillerie lourde, qui agit violemment sur le village et le terrain en arrière de nos premières et deuxièmes lignes.

Dès le début, la plupart des officiers et des sous-officiers tombent. Au 3ème batailon, le commandant Etienne et trois commandants de compagnies sont mis hors de combat.

L'attaque est menée avec une telle rapidité que les deux compagnies de réserve n'ont pas le temps d'intervenir.

Elles sont bloquées à leur tour par les Allemands qui ont rompu la 1ère ligne et débordé le village.

Sur le point d'être enveloppées, à très faible distance, elles se portent par échelon, à l'arrière du canal, suivies de très près par l'ennemi qui tire en marchant.

Les débris du régiment se retirent du côté de Zommange. A la sortie de cette localité le 111ème RI reçoit l'ordre de défendre, jusqu'à une heure déterminée, le défilé de Guermauge. Après avoir arrêté au passage deux compagnies de Chasseurs et des groupes de divers régiments de la Division, le lieutenant-colonel du 111ème RI dispose environ d'un millier d'hommes, y compris les deux compagnies, très diminuées d'ailleurs, du bataillon Mangematin.

Ces troupes disposées sur deux lignes procèdent aussitôt à l'organisation de la position.

Ce travail est à peine commencé lorsque l'infanterie ennemie se présente à la lisière sud des Bois de Romesberg et de la Grande Forêt.

Elle ouvre aussitôt un feu très violent mais ne peut parvenir à déboucher du bois.

A l'heure fixée la position est évacuée et les débris du 111ème RI se retirent par Germange et Assenoncourt sur la Ferme de l'Ormange où ils font leur jonction avec le 112ème RI.

Les compagnies Tullou et Manoy s'installent aux avant-postes sur ligne Côte 263-Ferme de l'Orange.

Vers 20h, arrive de la Division l'ordre de continuer la retraite vers le sud-ouest.

Le 111ème RI arrive au Bois du Haut de la Croix où il bivouaque.

 

La retraite (du 21 août au 7 septembre)

 

Le 21 août la retraite se poursuit vers le sud-ouest. Le régiment arrive à Anthelupt où il cantonne.

Le 22 août la Division continue son mouvement vers la Moselle.

Le 111ème RI est à l'arrière-garde. Il prend position vers 10h30 à l'ouest de Deuxville pour défendre les passages du Sanon, entre le ruisseau de Moulnot et le ruisseau de Deuxville.

Il est relevé à la tombée de la nuit par un régiment du 20ème Corps d'Armée qui prend position à hauteur d'Anthelupt.

Le 111ème RI s'établit à la sortie sud d'Audviller et se couvre par des avant-postes établis à la lisière nord de la forêt de Vitrimont vers la Côte 274. A 21h, le 111ème Ri s'installe au cantonnement d'alerte à Audviller. Il reçoit l'ordre vers 23h de rallier la fraction d'arrière-garde et de continuer son mouvement de retraite vers la Moselle qu'il atteint le lendemain à Velle.

Les 23 et 24 août le 111ème RI tient la partie du terrain comprise entre le bois et la bifurcation à 1km à l'ouest de Haunouville. Il organise la position défensivement.

Le 25 août est repris le mouvement en avant : marche sur Domptail, Brémoncourt et Enivaux où le régiment bivouaque à l'est du village.

Le 26 août, le 111ème est à l'avant-garde de la Division qui se porte sur la Meurthe par Saudécourt.

Il se déploie à l'ouest de la route Bayouxermamégueil et attaque Lamath qui est enlevée. Le régiment bivouaque au sud-ouest de Lamath.

Le 27 août le régiment se porte sur la Croupe, au nord du Bois des Hayeux où il se retranche.

Le 28 août le 111ème RI reçoit un bataillon de renfort du dépôt (bataillon Marie) et se porte sur sur la Croupe, au nord-ouest de Lamath.

Le 29 août le régiment cantonne à Lamath qui est organisée défensivement.

Le 30 août le 111ème RI relève le 6ème Bataillon de Chasseurs à la lisière nord-ouest du Bois de Bareth. Il conserve le contact avec l'ennemi pendant toute la journée du 31 août.

Le 1 septembre le régiment est relevé et se forme en seconde ligne au sud du Bois de Saint-Mausoy, où il se retranche et passe la nuit et la journée du lendemain.

La 1ère Division reçoit l'ordre de se rendre à marche forcée, à Bar-le-Duc.

Par étapes successives elle arrive le 6 septembre à Haudelaincourt où le 111ème embarque sur un train à destination de Nauroy-le-Petit qu'il atteint en soirée. La Division cantonne à Silmont avant d'être engagée dans la bataille de la Marne.