La liste des Prieurs du Couvent Royal (complétée et enrichie par le travail de Jean Pierre Ravotti publié dans le n°4 de la revue de la Basilique) |
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Rang |
Nom |
Début |
Fin |
Observations |
1 |
Guillaume de Tonneins | avril 1295 |
fin 1295 |
Le pape Boniface VIII dans une bulle adressée à Charles II, nomme le 7 avril 1295, Guillaume de Tonneins prieur du couvent avec pouvoir de s'associer tel nombre de frères de l'ordre de Saint Dominique qu'il lui plaira. Il démissione, en raison de son âge avancé, six mois plus tard, sans avoir pris possession de sa charge, ni gouverné. |
2 |
Jean Vigorosi | début 1296 |
1303 |
Originaire de Montpellier, il a été auparavant prieur du couvent de cette ville. En 1303 il abandonne sa charge de prieur pour assurer celle de Provincial de la nouvelle province de Provence dont le couvent de Saint-Maximin fait désormais partie. |
3 |
Jean Gobi | 1304 |
1328 |
Natif de Alais en Languedoc, a été auparavant prieur du couvent de Montpellier. Il a joué un rôle important aussi bien pour faire avancer les constructions que pour le rayonnement du pélerinage. De 1312 à 1314, il cumule la charge de prieur de Saint-Maximin avec celle de provincial de Provence. Il demeure prieur de Saint-Maximin jusqu'à sa mort en 1328. |
4 |
Jean Artaudi | 1328 |
1329 |
Le 3 mai 1329 il est nommé évêque de Nice, avant d'être transféré à l'évêché de Marseille le 10 janvier 1334. Il revient mourir au couvent de Saint Maximin le 7 juillet 1335. |
5 |
Jean d'Ollières | 1329 |
1334 |
Issu de la famille des baron d'Ollières, c'est lui qui a autorisé les Juifs de Saint-Maximin à construire une synagogue et une école. Il démissione en 1334, mais continue de vivre au couvent. |
6 |
Milon Milonis | 1335 |
1367 |
Il était issu de la noblesse de Meyrargues. |
7 |
Roquesalve de Soliers | 1367 |
1371 |
Il est issu d'une noble lignée de Pertuis. Il quitte sa charge en 1371, après avoir été nommé évêque de Nice. |
8 |
Guillaume de Saint Blaise | 1372 |
1397 |
Il est natif de Nice. Il meurt à Saint-Maximin le 3 février 1397. |
9 |
Giraud de Rey | 1397 |
1399 |
Il est contraint de démissioner au bout de deux ans pour des raisons de santé. |
10 |
Hugues de Clapiers | 1399 |
1411 |
Descendant d'une illustre famille de la ville d'Hyères, ce prieur du couvent d'Arles est élu en 1399. Il meurt à Saint-Maximin, fin 1411. |
11 |
Hugues Textoris | 1412 |
1416 |
Originaire de Draguignan, il gouverne le couvent avec sagesse jusqu'à sa mort. |
12 |
Jacques Guichard | 1416 |
oct 1419 |
En 1416, il est élu en tête des députés du clergé provençal du second ordre au concile de Constance. Il se démet spontanément de sa charge à la fin du mandat triennal prévu dans les Constitutions mais très peu respecté à Saint-Maximin. |
13 |
André Abellon | 1419 |
1422 |
Né à Saint Maximin, dans l'auberge de la Masse tenue par ses parents, il est élu en octobre 1419, à l'unanimité, prieur du couvent. Il démissione au bout de trois ans, conformément à la Constitution. |
14 |
Garcias de Falcibus | 1422 |
1425 |
D'origine espagnole, il est un des proches collaborateurs d'Abellon. Il démissione également au terme de ses trois ans de mandat. |
15 |
André Abellon | 1425 |
1429 |
Il consacre son second priorat plus particulièrement aux constructions commencées par ses prédécesseurs et demeurées inachevées. Ainsi il termine le cloitre et fait entreprendre des réparations devenues urgentes dans la partie achevée de la basilique, car les toitures prennent l'eau et les ouvertures restées béantes exposent l'édifice aux intempéries. Il décède à Aix le 15 mai 1450. |
16 |
Ademar Fidelis | 1430 |
1449 |
Il fait restaurer les bâtiments de la Sainte Baume ravagés par un grave incendie vers 1440. Il conserve son priorat jusqu'à sa mort. |
17 |
Antoine Jourdan | 1450 |
1456 |
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18 |
Jean Bolletti | 1456 |
1457 |
Il était prieur du couvent d'Aix lors de son élection à Saint-Maximin. Il démissione l'année suivante et est assigné au couvent de Marseille, d'abord comme vicaire, puis comme lecteur. |
19 |
Jacques de Ponteves | 1457 |
avr 1475 |
Il est issu de la famille des seigneurs de Carcès. Il meurt après 18 ans de priorat. |
20 |
Elzéar Garnier | avr 1475 |
1486 |
Lors de l'élection du prieur, il ne recueille que 11 voix, contre 13 à Antoine Canolle, mais il est choisi par le roi René dont il était le confesseur et le conseiller. Il est un "dominicain de cour" riche et privilégié, qui vit en dehors des maisons de l'Ordre, qui prend ses repas en privé, qui est exempt du service hebdomadaire et qui dispose librement de ses biens et appartements. C'est lui qui a recueilli les dernières volontés du roi René sur son lit de mort le lundi 10 juillet 1480. Elzéar Garnier décède à son tour en 1486. |
21 |
Pierre Bonneti | 1486 |
1508 |
Prieur aux allures de prélat mondain, avec biens et personnel de service, il se fait conférer, à titre de bénéfice propre, le prieuré bénédictin de Linieu, diocèse d'Aix. Elu provincial de Provence en 1499, il conserve néanmoins toutes ses charges, dont celle de prieur du couvent de Saint-Maximin. Il est déposé successivement de sa fonction provinciale, puis de son priorat par le maître de l'Ordre, Vincent Bandelli. |
22 |
Yves Mahyeuc | 1504 |
1508 |
D'origine bretonne, il est confesseur de la reine Anne de Bretagne. Cette fonction ne lui permet pas de venir à Saint-Maximin remplir sa charge, et l'amène à confier le gouvernement du couvent à un vicaire. Promu évêque de Rennes, il quitte sa charge de prieur en 1508. |
23 |
Jean Damiani | 1508 |
1543 |
Ce Marseillais était prieur du couvent de sa ville, lorsqu'il a été élu prieur de Saint-Maximin. En 1510 il fait refaire le dallage du choeur de la Basilique, en 1517 il fait peindre le grand autel en bois qu'il consacre, de 1517 à 1520 il fait peindre l'autel du Corpus par Ronzen et en 1522 il fait construire les infirmeries. Mais son trop long priorat ne connut pas que des heures de gloire. Il se comportait comme un prélat commendataire, totalement indépendant de ses supérieurs, et son incapacité à maintenir la discipline conventuelle, qu'il enfreignait lui-même volontier, finirent par le rendre suspect, au point de devoir subir plusieurs enquêtes de la part du Parlement de Provence. En 1543, il est destitué et condamné à vivre enfermé dans le couvent de Marseille. |
24 |
Jean Catti | 1544 |
1550 |
Son élection est le résultat d'un compromis, le chapitre conventuel ayant cédé au roi le droit de nommer lui-même le prieur.Le dominicain angevin Jean Catti reçoit ainsi, contre son gré, la charge priorale. Mais le Parlement de Provence refuse de prendre acte de sa nomination. Excédé par cette situation, il finit par se retirer au bout de six ans, après avoir transmis la charge au père Pierre Olivari. |
25 |
Pierre Olivari | 1550 |
1560 |
Il est originaire de Lorgues et fils du couvent de Saint-Maximin.Nommé et non pas élu, il bénéficie de l'agrément du roi et de la confirmation des supérieurs de l'Ordre, mais pas la faveur du Parlement de Provence. Cette situation engendre de fortes oppositions, en particulier à Saint-Maximin. Il est assassiné d'un coup de fusil, aux portes de Saint-Maximin, alors qu'il revenait de Paris le 29 mai 1560. |
26 |
Claude Estiventis | 1560 |
1564 |
Il est nommé prieur de Saint-Maximin directement par le roi François II. Ce n'est qu'après son arrivée qu'il est élu, et qu'il devient effectivement prieur du couvent. Parvenu au terme de son mandat de trois ans, le roi Charles IX le prolonge, mais il meurt peu de temps après vers la fin août 1564. |
27 |
Guillaume Loge | 1564 |
1567 |
Il est, selon le père Reboul, un proche parent des barons d'Ollières. Régulièrement élu par le chapitre conventuel, c'est lui qui reçoit à Saint-Maximin le roi Charles IX, accompagné de sa mère Catherine de Médicis. La fin de son priorat est troublée en raison de son opposition à la réforme du couvent, qui lui vaut un procès et la suspension de ses fonctions. |
28 |
Antoine Duport | 1567 |
1572 |
Originaire de Saint-Paul-de-Vence, et fils du couvent de Saint-Maximin, il est élu pour succéder à Guillaume Loge. On se sait combien de temps il a réellement gouverné car, au cours de cette époque, le couvent a été confié à un vicaire, Antoine Cavaléri. |
29 |
Rostang Porcelli | 1572 |
1575 |
Bien que Jacques Barjon ne l'ait devancé d'une voix, c'est lui que le roi choisit. Originaire de Marseille, il provient aussi du couvent de cette ville. |
30 |
Jacques Barjon | 1575 |
1578 |
Cela fait une dizaine d'années qu'il veut devenir prieur de ce couvent de Saint-Maximin, lorsqu'il obtient le priorat après le départ de Porcelli. Toutefois sa victoire n'est que de courte durée car il est emprisonné à Aix suite au procès que lui intentent le Parlement de Provence et la Cour des Comptes. Il est remplacé à Saint-Maximin, par l'évêque dominicain de Nîmes, Raymond Cavalési, qui administre le couvent de 1577 à 1578, terme prévu de son priorat. |
31 |
Gabriel de Gaye | 1578 |
1578 |
Le 13 juin 1578 le roi Henri III accepte l'élection de ce religieux intègre et cultivé, natif de Saint-Maximin. Son priorat ne dure que quelques mois car il décède le 2 novembre 1578. |
32 |
Honoré Martini | 1578 |
1582 |
C'est Honoré Martini qui obtient la faveur du roi, bien qu'Antoine Cavaléri et Honoré Rebolli n'aient, tout deux, obtenu un nombre de voix supérieur. Perturbé par la peste et la guerre, son priorat s'achève avant la fin des trois années prévues. |
33 |
Honoré Rebolli | 1582 |
1585 |
Son élection a été retardée à cause de la peste. Il ne prend ses fonctions qu'en fin d'année 1582. |
34 |
Antoine Niellis | 1586 |
1592 |
Homme généreux et charitable, il se dévoue sans compter au service de la population frappée par la peste. Il doit également faire face, pendant les guerres de la Ligue, au siège de la ville par les armées du duc de Savoie. Henri IV veut faire de lui un prieur perpétuel, mais cette faveur suscite de vives controverses, ce qui amène le Parlement à ordonner de nouvelles élections. |
35
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François Agarrat | 1592 |
1596 |
Durant ces temps de guerre, les religieux doivent quitter le couvent et trouvent refuge dans une maison de la ville. |
36 |
Michel Niellis | 1596 |
1599 |
La paix retrouvée, la communauté regagne le couvent qu'elle trouve complètement dévasté. On procède à de nouvelles élections où le père Michel Niellis est élu. Il a fort à faire pour rétablir une discipline dans un couvent où il n'en y a plus. |
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Falconis | mention en 1603 | ||
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Sébastien Michaelis | 1606 |
1616 |
Né à Saint-Zacharie vers 1543, il entre aux Prêcheurs de Marseille vers 1560, où il exerce des fonctions d’enseignement théologique (1572) et d’administration prioriale (1576-1578), avant d’être nommé prieur à Saint-Maximin par le roi Henri IV pour imposer la réforme, contre l'avis du chapitre provincial qui refuse de confirmer cette nomination. Les exorcismes de Madeleine Demandols et le bûcher du malheureux Gaufridy auxquels son nom demeure lié, ne doivent pas faire oublier la réforme dont il a été l’instigateur dans le midi languedocien et provençal, et qu’il a propagée à Paris. |
François Estienne | mention en 1665 | |||
Thomas Mayoly | en 1660 c'est lui qui reçoit LouisXIV | |||
... |
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Pierre Courtes | ? |
1957 |
Le 11 novembre 1957, les derniers Dominicains quittent définitivement le couvent de Saint Maximin en bus pour rejoindre Toulouse. |