Var - République - Démocratie

bulletin local n°97 - juin 2016

Il a été élu pour la première fois conseiller municipal de Pourcieux en 1983 avec Séraphin Carlué, puis en 1989, au côté de Suzanne Florent où il occupait la fonction de 1er adjoint.

Lorsqu'en1955 , cette dernière a émis le souhait de ne plus se représenter, Jean Raymond Niola lui a succédé pour conduire la liste sortante qu'il a remportée. Il est alors devenu maire de Pourcieux.

Depuis 1995 jusqu'en 2014 il a constamment été réélu.
Soucieux de transmettre le flambeau dans de bonnes conditions, il avait déjà démissionné l'an dernier de la vice-présidence du conseil communautaire et, il y a quelques jours, il en a fait de même pour son poste de maire.
Il devrait néanmoins continuer de siéger en qualité de conseiller où son expérience sera précieuse pour son successeur Claude Porzio élu lors du conseil municipal qui s'est déroulé le dimanche 22 mai.

Selon la célèbre formule d'Abraham Lincoln, la démocratie est « le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple ».
Dans ce cadre, pour qu’une démocratie représentative fonctionne :
- il est nécessaire que le pouvoir des représentants du peuple soit limité, encadré,
- il est tout aussi indispensable que les individus qui composent le peuple se comportent en véritables citoyens.
Aujourd’hui :
- d’un côté on a des élus qui défendent avant tout leurs intérêts corporatistes, et dont la principale préoccupation est d’assurer leur réélection en utilisant largement les pratiques clientélistes qui se sont généralisées ces dernières années.
- d’un autre on a quelques citoyens qui profitent du système, et une grande quantité de perdants. Ces derniers, majoritaires, devraient pouvoir changer les choses mais ça n’est que rarement le cas car, soit ils sont écœurés et ne votent plus, soit ils n’osent rien dire par peur de représailles, soit ils espèrent pouvoir bénéficier à leur tour de miettes un jour ou l’autre. Tout cela forme une grande majorité de soumis qui suffit le plus souvent au sortant pour être réélu.
Seul un changement des règles peut réconcilier les individus avec les politiques.
Pour cela il apparait nécessaire :
- de redéfinir précisément le pouvoir de chaque élu et de le limiter aussi bien en nombre que dans le temps (un élu = un mandat).
- de redéfinir le pouvoir de chaque assemblée gérant de l’argent public et de supprimer les doublons ou les inutiles.
- de doter d’un pouvoir coercitif les chambres régionales des comptes.
- de demander à des individus volontaires et tirés au sort de siéger pendant une durée définie, au côté d’élus, dans des commissions spécifiques destinées à garantir toute la transparence dans les décisions sur des sujets sensibles (par exemple l’attribution de subventions, de logements sociaux, de marchés publics, les recrutements...).
Remplacer Hollande par Sarkozy, Juppé ou un autre ne changera pas fondamentalement les choses.
En revanche, si les communes, les départements, les régions et autres assemblées retrouvaient véritablement un fonctionnement démocratique, les choses s’amélioreraient rapidement aussi par voie de conséquence au niveau de l’Etat.

750 abeilles meurent chaque seconde en France depuis l'apparition des insecticides néonicotinoïdes.
Pourtant, le 12 mai 2016, une majorité de sénateurs s'est opposée à l'interdiction totale des insecticides néonicotinoïdes, dit "tueurs d'abeilles".
Même la date lointaine de 2020 (plutôt que celle de 2018 votée par les députés), a été rejetée par une majorité.
Il est temps que les sénateurs assument leurs responsabilités, certains élus se comportent en fidèle porte-parole du lobby agro-chimique.
Il est bon que chacun sache comment, au delà des grands discours, se sont prononcés les sénateurs varois sur ce sujet important.

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