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La tribune du groupe d'opposition de Saint Maximin

n°49 - juin 2012

"Ceux qui luttent ne sont pas sûrs de gagner, mais ceux qui ne luttent pas ont déjà perdu" - Berthold Brecht

 
Les présidentielles dans nos communes
   
Dans le canton de Saint Maximin, Nicolas Sarkozy l'a emporté largement avec quasiment 57% des suffrages, contre 43% à François Hollande. Le candidat socialiste n'est arrivé en tête qu'à Rougiers, ce qui confirme, s'il en était besoin, l'ancrage à droite de nos communes.
 
Cependant pour l'UMP le résultat est moins bon que cinq ans auparavant où Nicolas Sarkozy s'était imposé partout, en réalisant près de 62% sur le canton, soit cinq points de plus que cette année.
Sur la commune de Saint Maximin on constate aussi une érosion des voix de l'UMP (62% aux présidentielles de 2002, 57% en 2012).
 
 
Dans le canton de Barjols, seule la commune chef lieu de canton résiste et donne une majorité à François Hollande. Dans toutes les autres c'est Nicolas Sarkozy qui arrive en tête avec une moyenne de 54.29%.
 
Dans la commune de Tourves, après s'être portés en majorité sur Marine le Pen au premier tour, les électeurs ont placé Nicolas Sarkozy en tête du second tour avec 53.92% des suffrages. Dans le canton, il est à noter les 58.10% réalisés par le président sortant à Brignoles.
 
 
 
 
Un bug dans la Constitution
 
Les candidats aux élections présidentielles sont élus sur la base d'un programme de gouvernement. Or, le chef d'Etat n'est pas le chef du gouvernement. Autrement dit les candidats proposent des mesures qu'ils ne sont pas sûrs d'être en mesure de pouvoir appliquer.
 
Celui qui gouverne est le 1er ministre et, bien que nommé par le président de la République, il ne peut qu'appliquer une politique conforme à la majorité siégeant à l'Assemblée Nationale.
 
 
Si tel n'est pas le cas, on arrive rapidement à une situation de blocage, qui contraint le chef d'Etat à nommer un autre 1er ministre, et donc à changer de politique. C'est ce que l'on appelle une cohabitation.
Jusqu'à ce jour, les périodes de cohabitation qu'a connues la 5ème République ont résulté d'un désaveu des citoyens envers la politique menée par un 1er ministre de la même sensibilité que le président. Par deux fois, à la suite d'élections législatives le président de la République à dû nommer un 1er ministre d'une sensibilité opposée (ainsi Mitterrand a nommé Chirac, et Chirac a nommé Jospin). Ce changement d'orientation politique était souhaité par les citoyens électeurs, après plusieurs années de mandat.
Depuis cinq ans une situation un peu différente a été créée, notamment en raison de l'alignement de la législature sur le mandat présidentiel (5 ans pour les deux scrutins).
En effet, trois semaines après que le nouveau président ait été investi, on demande aux Français d'élire 577 députés.
Deux solutions : soit la majorité qui sort des urnes est de la même sensibilité que le président, soit elle y est opposée.
Mais après seulement quelques semaines, comment peut-on imaginer un président désavoué ? Il serait alors contraint de nommer un premier ministre d'une sensibilité différente de la sienne, et devrait renoncer à la politique pour laquelle précisément il a été élu, sans même avoir eu le temps de la mettre en application !
D'un autre côté demander aux Français, pour éviter un blocage, d'élire systématiquement une assemblée de la même sensibilité que le président ne peut que contribuer à réduire encore un peu plus le pouvoir du Parlement.
Dans tous les cas, il serait bon que les constitutionnalistes se penchent sur le sujet, et proposent une solution pour éviter que ces deux élections consécutives ne nous conduisent un jour à une impasse.
 
 
 
 
Dans nos circonscriptions à quelques jours des législatives
   
Dans les années 70, les cantons de Saint-Maximin et Brignoles faisaient partie de la 1ere circonscription du Var qui couvrait tout le Nord du département de Rians à Draguignan, avec pour limite au sud, la Sainte Baume.
 
Puis, Charles Pasqua officiant en qualité de ministre de l'Intérieur, est passé par là. Le Var a été coupé en bandes verticales de façon à ce que quasiment toutes les circonscriptions soient dotées d'une frange littorale. Ainsi la 6ème couvrant une zone s'étendant du Verdon à la mer, est devenue la plus peuplée de France.
 
Après les dernières élections législatives de 2007, il a donc été décidé de procéder à un nouveau charcutage électoral visant à créer une nouvelle circonscription, tout en préservant les intérêts de la députée sortante.
 
Ainsi on a conservé la fenêtre méditerranéenne de la 6ème circonscription, tout en l'amputant de la partie nord (de Saint-Maximin au Verdon) réputée plus à gauche. Dans le même temps, on a créé la 8ème s'étendant de Rians à Fayence, au sud du Verdon.
Une nouvelle fois, pour des raisons bassement électoralistes on se retrouve devant une absurdité : Seillons et Bras ne sont pas dans la même circonscription que Saint Maximin, alors qu'on y retrouve Saint-Cyr, la Cadière ou le Beausset.
A quand une circonscription qui regroupe toutes les communes de la Sainte Baume au Verdon qui partagent un même bassin de vie, une histoire commune ?
 
Le découpage des huit circonscriptions du Var en 2012
 
- dans la 6ème circonscription du Var dont font partie les communes des cantons de Saint Maximin et Brignoles
 
Portrait des candidats 2012 dans la 6ème circonscription du Var
 
Les résultats des législatives de 2007 dans les communes du canton de Saint Maximin et à Tourves
Les résultats des législatives de 2002 dans les communes du canton de Saint Maximin et à Tourves
Photos de la campagne de Gérard Bleinc
 
- dans la 8ème circonscription du Var dont font partie les communes du canton de Barjols
 
Portrait des candidats 2012 dans la 8ème circonscription du Var
 
Les résultats des législatives de 2007 dans les communes du canton de Barjols
Les résultats des législatives de 2002 dans les communes du canton de Barjols
Photos de la campagne de Bernard Clap
 
Trombinoscope des députés du Var depuis la Révolution
 
 
 
 
Les jardins familiaux de Rougiers
 
 
 
Grace à la volonté de quelques élus de la commission du développement durable, la commune de Rougiers a mis à disposition de 20 familles une parcelle de 1200m² dont elle est propriétaire, pour y produire des légumes, fruits et  fleurs.

Les jardiniers sont des Rogiérois, adultes et adolescents, ne possédant pas de jardins, et ayant émis le désir de s’investir durablement dans la culture d'une parcelle de 50m² environ.

Cette pratique présente de multiples avantages :
- être en contact direct avec la nature,
- produire et consommer des légumes sains,
- rencontrer et communiquer avec d'autres personnes partageant la même passion,
- permettre des expériences visant à la découverte et la connaissance des plantes anciennes aromatiques et médicinales,
- développer l'apprentissage des techniques de jardinage,
- évacuer le stress du travail par une activité saine.
Si vous passez le long de la route nationale vous apercevrez quelques enfants courir dans les allées des jardins, peut-être Jean-Paul, Malou ou M. Nicolas et son petit fils, s’échiner dans leur parcelle, mais également quelques oisifs sous le pin, venus passer quelques minutes à discuter. « Le dernier endroit à la mode où l’on cause ! » c’est aux jardins familiaux de Rougiers.
Ce projet de jardins participe au mouvement global de développement durable, et s’inscrit pleinement dans les objectifs que se sont fixés les élus de Rougiers : maintenir la qualité de vie, et favoriser la mise en œuvre d'un projet collectif visant à renforcer le lien social.
 
 
 
 
Des paroles et des actes !
 
 
   
 
Jusqu'alors, nombreux sont ceux qui considéraient que dans le Var on se préoccupe plus des plus values potentielles qui peuvent être réalisées par la spéculation foncière que des problèmes d'environnement.
   
  Après la lecture du dernier Var Mag (voir ci-contre), les voilà rassurés !
 
 
Il n'y a plus lieu d'être inquiet pour l'avenir de nos paysages et de notre cadre de vie, l'assemblée départementale veille !
   
 
On peut même raisonnablement espérer, après la lecture de l'éditorial du président du conseil général, qu'il va lui aussi nous rejoindre dans notre combat visant à préserver les espaces forestiers du Mont Aurélien et signer la pétition :
   
  http://www.mesopinions.com/Non-a-la-ZAC-du-Mont-Aurelien-petition-petitions-af1f8be2081bdea161b6267790b7eb74.html#signer-petition
   
 
Il mettrait ainsi en conformité ses paroles et ses actes. Ce qui n'est pas aujourd'hui si courant dans le milieu politique...
   
 
Si nous enregistrons sa signature nous vous le ferons savoir dans le prochain numéro qui paraitra à la fin du mois de juin.
 
 
 
 
Des terres agricoles utilisées comme dépôts de gravats
   

Lors des travaux d'élargissement de l'autoroute A8 ne nombreux dépôts ont vu le jour dans la plaine, en toute illégalité pour la plupart !

 
Installés sur des terres agricoles cultivables, on les retrouve le plus souvent à proximité des chantiers aussi bien de la déviation que de l’autoroute.
 
Véritables verrues, ils défigurent le paysage, d'autant plus qu'ils se transforment progressivement en sites de décharges, car après le dépôt de terre et roches on peut voir maintenant s'amonceler des gravats et ordures de toute nature !
 
Réglementairement, tout exaucement de plus de 2m de hauteur et de 100 m² de surface, est soumis à une autorisation qui doit être délivrée par arrête du Maire. Or, à Saint Maximin cela ne peut être le cas, car le POS de la commune interdit de façon justifiée l'utilisation de surfaces agricoles pour des décharges !
Régulièrement on entend des personnages politiques de premier plan, de tout bord, qui tiennent de grands discours sur l'impérieuse nécessité de préserver les terres agricoles.
Curieusement dans le même temps on constate la disparition de plusieurs hectares de terres fertiles dans l'indifférence la plus totale !
 
 
 
 
Est-il bien raisonnable de continuer à laisser vendre des terrains et à signer des permis en bordure de la voie ferrée ?
     

Pour répondre à une question qui maintenant a une réponse : oui un TER est prévu sur la ligne Carnoules-Gardanne !

 
Dans un premier temps, un tronçon devrait d'abord être mis en service entre Gardanne et Saint Maximin, pour ensuite rejoindre Carnoules. La Région porteuse de ce projet est maintenant en phase d’étude opérationnelle, dernière étape  avant le début des travaux qui permettront à l’horizon 2020 de réouvrir la voie.
 
Compte tenu de la récente flambée des prix du carburant, cette mesure ne pourra que satisfaire un maximum d'usager.
 
A Trets et Pourcieux (les deux villages traversés  en amont de Saint Maximin) les parkings nécessaires ont été préservés et le recul des constructions par rapport aux rails est depuis longtemps inscrit au PLU.
A Saint Maximin il n’en est rien ! Les élus continuent de délivrer des permis de construire en bordure même des rails comme si rien n'était, et certains agents immobiliers vont même jusqu'à garantir à leurs clients que le train ne passera jamais !
Nous ne pouvons que dénoncer cette attitude irresponsable, dont le seul but est de permettre à des amis de faire des affaires !
Pour ceux qui doutent encore de la réalité de nos propos, le site du Conseil Régional est très explicite sur le sujet :
http://www.regionpaca.fr/tous-les-journaux/journaux/les-magazines-la-region/notre-region-n184-janvier-2007/contrat-de-projets-une-victoire-pour-tous-les-habitants-de-notre-region/47-meur-grands-equipements-amenagement-du-territoire.html
 
 
 
 
Vox Populi, Vox Déi !
   
Un grand merci à tous ceux qui ont participé au sondage organisé par Var Matin.
L'opération est terminée et le résultat est sans appel : 16% des lecteurs sont favorables à l'aménagement de la ZAC du Mont Aurélien et 84% sont opposés.

 
Dans le même temps une pétition demandant à ce que ce projet soit retiré a déjà recueilli près de 1 500 signatures.
 
N'a-t-on pas l'habitude de dire "Vox Populi, Vox Déi " !
 
Quand nos élus aussi bien de la communauté de communes que de la Provence Verte, vont-ils enfin se décider à prendre en compte la volonté de la population ?
 
 
 
 
 
Une autre façon d'utiliser l'excédent de la communauté de communes
   
En mars 2010, après une alerte sur l'état de ses finances, la Communauté de Communes Sainte Baume Mont Aurélien a opté pour une augmentation maximum du taux de la taxe professionnelle, au moment du remplacement de cette dernière par la Contribution Economique Territoriale.
 
Les recettes supplémentaires ont non seulement rétabli l'équilibre, mais elles ont même généré un excédent important que les conseillers communautaires ont décidé de reverser aux communes.
Certaines ont profité de cette manne imprévue pour augmenter leurs dépenses de fonctionnement, en période électorale le clientélisme peut toujours se révéler efficace !
La commune de Rougiers a fait un choix différent. Considérant que ces impôts prélevés par la communauté de communes n'étaient pas nécessaires (puisqu'on les retrouve en excédent), les élus rogiérois ont décidé d'en faire profiter leurs concitoyens en abaissant les impôts locaux.
Ainsi le taux de la Taxe d'Habitation a été ramené de 9.5% à 8.6%, et celui de la Taxe sur le Foncier Non Bâti de 63.5% à 57.48%.
C'est bien la preuve qu'avec une gestion rigoureuse, non seulement on n'est pas obligé d'augmenter les taxes, mais on peut même dans certains cas les baisser !
 
 
 
 
En matière d'urbanisme le laxisme peut être fortement préjudiciable
 

Depuis le 1 mars 2012 de nombreux changements sont apparus dans la méthode de calcul des surfaces construites.

 
Avant cette date, le Coefficient d’Occupation des Sols (COS) fixait la Surface Hors Œuvre Nette (SHON) réalisable sur le terrain.  
Le calcul était simple et arbitraire :
La SHON se calculait par addition des surface de plancher après une déduction de 5% forfaitaire. Il suffisait ensuite de multiplier la SHON par le COS pou connaitre la surface constructible maximum.
Le nouveau mode de calcul déduit les épaisseurs des murs périphériques ce qui représente nettement plus de 5%  de la surface des planchers et permet ainsi de majorer la constructibilité d’une parcelle.
Sur une ville traditionnelle de 100 à 120 m² ce sont de 5 à 10 m² qui peuvent désormais être ainsi récupérés et affectés à une nouvelle pièce à vivre.
Une autre majoration, ne concernant cette fois que les zones urbaines, crée de véritable inquiétude quant au devenir de nos villages : la majoration de 30%  proposée par le Président Candidat Nicolas Sarkozy à la fin de son quinquennat. En effet sans action du conseil municipal (études, publicité légale, consultations de la population, délibération motivée) cette majoration s’appliquera à la rentrée prochaine. Outre l’effet d’aubaine que quelques-uns, notamment les promoteurs immobiliers, pourront en tirer, le risque est énorme d’arriver a une rapide saturation des réseaux communaux, ERDF...
Dans ce cadre il serait important d'incorporer rapidement ces éléments dans le futur PLU afin d'anticiper les effets d’une telle législation.
Combien d’établissements scolaires, d’équipements publics, de réseaux feront défaut ? Ou positionner les réserves foncières susceptibles de les accueillir  ?
Une chose est certaines nous allons dans le mur un peu plus vite aujourd’hui qu’hier.
 
 
 
 
Un exemple à suivre !
 
Comme de nombreuses communes, Barjols éprouve de plus en plus de difficultés à boucler son budget.
 
Après avoir demandé de nombreux efforts à la population, les élus ont décidé de s'appliquer à eux-mêmes la cure d'austérité en réduisant leurs indemnités de 30%.
 
Bien que ces indemnités ne représentent que 1.9% du budget, le geste n'est pas que symbolique puisqu'il permettra de dégager une marge de manœuvre d'environ 20 000 € supplémentaire.
 
En tout état de cause, ce geste est assez rare pour qu'il mérite d'être souligné.
 
 
 
 
   
Evènements qui se sont produits jadis à Saint Maximin au mois de juin
     
20 juin 1053
 
Guillaume et Elfant, neveux de Pierre 1er, archevêque d'Aix, donnent au monastère Saint Victor tout ce qui leur appartient encore dans les églises de Saint Maximin, de Sainte Marie, de Saint Jean et de Saint Mitre. "Ipse vero locus" dit la charte, "cujus donationem facimus sancto Victori et monachis ejus videlicet sancti Maximini, est in comitatu Aquensi, in territorio castri quod vocatur Rodanas".
     
20 juin 1295
 
Durand de Trésemines met le frère Pierre de Lamanon en possession de l'église de Saint Maximin. Les pères Bénédictins abandonnent leur monastère aux Dominicains. L'acte officiel est dressé et lu par le notaire Jacques Jourdan dans l'église primitive en présence du dernier prieur Bénédictin Jean Cabroni.
     
29 juin 1295
 
Le chapitre provincial des Dominicains réunit à Castres est mis devant le fait accompli. L'initiative de la création du couvent de Saint Maximin a été décidée par Charles II d'Anjou seul et a échappé totalement à l'ordre. Il ne peut que ratifier les décisions déjà prises.
 

 
 
A découvrir sur le site http://saintmaximin2008.fr
 
Un espace destiné aux associations des communes du canton
Des topos pour effectuer des randonnées ou des balades dans le secteur
Éléments d'histoire relatifs à toutes les communes du canton
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