L’attaque de la Hunding Stellungen en octobre 1918
 

Y était :

  • Augustin Henri LAROSE de Saint-Maximin (502ème RA). est tué le 26 octobre 1918, à, à Banogne-Recouvrance (Ardennes).
 
La ligne de l’Aisne est débordée et dépassée, le massif de Saint-Gobain et Laon sont emportés le 13 octobre 1918, l’ennemi avait mis tout son espoir dans la position Hunding. La Ve Armée du général Guillaumat est d’abord arrêtée devant elle, puis elle se prépare à l’attaque. Les trois bataillons du 502e Régiment A.S. sont mis à sa disposition le 18 octobre. Le 4e et le 6e bataillon qui arrivent les premiers sont transportés, sur tracteurs de Reims vers Nizy-le-Comte, dans la zone du 21e C.A.. L’attaque est fixée au 25 octobre. Le 6e bataillon est affecté, à gauche, à la 170e D.I., pour opérer dans la région de Saint-Quentin-le-Petit. Le 4e bataillon marche avec la 43e  D.I. à droite, dans la région de Banogne. Les chars doivent appuyer successivement l’attaque de divers objectifs en dépassant l’infanterie. Il  s’agit cette fois pour eux d’emporter des positions parfaitement organisées et qui vont être défendues avec opiniatreté.

 

Les positions de départ sont gagnées sur la rive nord du ruisseau des Barres dans la nuit du 24 au 25 octobre sous la protection d’avions masquant le bruit des appareils. L’attaque est déclenchée à 6 h 30. Les observatoires ennemis sont aveuglés par des fumigènes ; des groupes d’artillerie ont été désignés pour réduire les pièces anti-chars et autres résistances actives. Mais la défense contre les chars est aussi méticuleusement organisée. De nombreux minenwerfer légers sont dissimulés dans l’herbe et des pièces de 77 enterrées au ras du sol, soigneusement camouflées, sont placées généralement à la tête des ravins Enfin des champs de mines sont disposés principalement le long des routes et aux abords immédiats des villages. La 43e division les chars du 4e bataillon combattant à deux reprises avec acharnement, malgré les pertes que leur causaient les pièces anti-chars, détruisent de nombreuses mitrailleuses et permettent à l’infanterie de progresser jusqu’aux réseaux.

 
L’action est recommencée le 26, avec des sections de chars reconstituées, sur la tranchée Neptune et les deuxièmes lignes. Favorisés par la brume, les chars amènent l’infanterie jusqu’à la route Saint-Quentin-Banogne. Mais ensuite l’infanterie est arrêtée et se fixe. La progression a été au total de 1 km.
 
Dans le Journal de Marche Opérationnel de l'A.S. 310, la journée du 26 octobre est ainsi relatée
 
La 43e division doit reprendre l’attaque à 9 h 00 pour tourner Banogne par l’ouest et par le sud. Deux sections de Chars sont reconstituées. La 3e section du lieutenant de Bayenghem et la 1ère section de l’aspirant Laugier. Ce dernier est prévenu très tard et ne rejoint sa section que pendant la marche d’approche entre la position d’attente et la position de départ à 8 h 00. Ces deux sections sont affectées dans la nuit au groupement de gauche sous les ordres du lieutenant-colonel Vivier du 149e R.I. et mises à la disposition du bataillon Froment du 149e R.I. qui doit attaquer avec deux compagnies en 1ère ligne, la tranchée de Neptune et la 2e tranchée de la ligne Hunding. La liaison s’établit dans la nuit avec ce bataillon d’attaque. La section  du lieutenant de Bayenghem est affectée à la compagnie de gauche et la section de Laugier à la compagnie de droite.
Les sections quittent leurs positions de départ à 6 h 45 et franchissent à l’heure H, 9 h 00 la ligne d’infanterie établie à 500 m sud de la route Saint-Quentin-le-Petit – Banogne. L’infanterie attaque derrière les chars. La route est franchie. Les chars parviennent à la tranchée de Neptune. Une forte brume a favorisé leur approche et leur action, mais l’infanterie à effectifs excessivement réduits, et prise de flanc par des mitrailleuses tirant à droite de Banogne et à gauche du point 78.55 de la tranchée de Neptune ne peut progresser au delà de la carrière. Elle se terre et s’accroche au terrain. Les chars se replient derrière les escarpements situés à 100 m au nord de la route. La progression ne peut être reprise dans l’après-midi et, à la nuit, les chars regagnent leur position d’attente au cimetière de le Thour.