Deux bataillons du 163e RI en Belgique (du 12 novembre 1914 au 1 janvier 1915) |
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Dans le secteur de l'Yser (du 12 novembre au 30 novembre 1914) |
Pendant que les 1er et 2e Bataillons du 163ème RI continuent la guerre de tranchée dans les Vosges, les deux autres sont envoyés en Belgique. Ces derniers forment un Régiment de Marche commandé par le Chef de Bon Quenaidit. Avec le 157e réduit également à 2 bataillons, ils forment une brigade mixte sous le commandement du Colonel Castaing. Cette brigade s'embarque le 11 novembre et après un jour et une nuit en chemin de fer débarque à Poperinghe (Belgique) le 12. Le 163e comprend à ce moment 26 officiers et 1976 hommes. Le 13 novembre, étape sur Vlamertinghe et le lendemain sur Elverdinghe où nous sommes mis à la disposition de la 42e Division (Général Duchêne). Le 3e Bataillon se rend à Zuydschoote, le 4e Bataillon à Pypegaale. Le 16 novembre nous prenons les avant-postes dans les tranchées du Canal de l'Yser. Ces tranchées sont à moitié remplies d'eau. On y patauge comme dans un étang. Elles sont en outre bombardées quotidiennement. Le 20 novembre, le Régiment change de Division et de Corps d'Armée. Il est relevé et se rend à Dickbusch secteur de la 32e Division à laquelle il appartient dorénavant (16e Corps d'Armée). Il occupe ensuite les tranchées en avant de Voormezele. Le secteur est très agité. Les Allemands attaquent ce même jour après un bombardement de tous calibres. Ils sont repoussés énergiquement et refluent en désordre vers leur point de départ. A cette occasion le 163e reçoit les félicitations du Général Grosseti commandant le 16e Corps et du Colonel Castaing commandant la brigade. Le 27 novembre, nouvelle tentative ennemie également repoussée. Le Lieutenant-Colonel Rivas (promu depuis le 1er novembre) arrive le 28 novembre et prend le commandement du Régiment. Après 6 jours de repos à 9 km. en arrière, le Régiment est alerté le 6 décembre. et va occuper les tranchées de St-Eloi et de Voormezele. Ces tranchées sont encore inondées et démolies en partie tous les jours par le bombardement. On tient 8 jours malgré les attaques ennemies et le Régiment est relevé le 14 décembre pour être transporté en train militaire entre Furnes et Nieuport en vue de l'attaque de Lombaertzyde. |
L'attaque de Lombaertzyde (du 15 décembre 1914 au 22 décembre 1914) |
Y était :
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Le 4e Bataillon prend les posititions de départ et doit attaquer le village de front. Le 3e Bataillon et le 157e doivent le contourner sur la gauche. Le déclanchement qui devait s'effectuer avant le jour est retardé. Nous partons à 6 h. 40 en plein jour; nous traversons le canal de l'Yser sur un pont de bateau. Les 13e et 14e Compagnies se déploient sur la gauche, les 15e et 16e sur la droite de la route de Lombaertzyde. Pendant ce temps le 3e Bataillon effectue également son avance par la gauche.Malgré les feux nourris et la résistance de l'ennemi le 4e Bataillon parvient à occuper les premières maisons du village; le 3e arrive à son tour du côté gauche et parvient à occuper certains points de la lisière. On s'arrête en utilisant le terrain pour se préparer à un nouveau bond qui est fixé au lendemain. Le lendemain la progression est lente et difficile. Les maisons sont de vrais nids à mitrailleuses. On élargit néanmoins les gains de la veille. Le 3e Bataillon subit une contre-attaque violente qui encercle et fait prisonniers un groupe d'hommes dans quelques maisons.Il contre-attaque seul et reprend le terrain perdu. Les jours suivants les deux Bataillons se fortifient sur les positions conquises. Le Régiment est relevé le 22 décembre et transporté en Woëvre où il debarque le 30 décembre pour se joindre aux 1er et 2e Bataillons du 163e. Le jour du départ, le Général commandant le Corps d'Armée adresse au 3e et 4e Bataillon un ordre du jour les félicitant pour la réussite de leur attaque, pour la vaillance avec laquelle ils ont supporté toutes les fatiques et les souffrances. Cette Campagne de Belgique fut très dure non pas tant en raison des combats et des pertes qu'en raison de la mauvaise saison et des plaines marécageuses. Les hommes y ont vécu continuellement dans l'eau sous une température assez basse. Le nombre d'évacués pour pieds gelés fut en moyenne de 10 à 12 par jour. Pertes du Régiment en Belgique : |