L'attaque de Varages
 
Le 8 frimaire de l'an IX (29 novembre 1800), une troupe d'une quarantaine de brigands, déguisés en soldats, pénètre dans Varages. Elle est composée notamment de Félix BARTHELEMY coiffé d'un chapeau orné d'une cocarde tricolore d'une ganse en fil d'argent et d'une plume verte, MARCEL, Louis ROCHE, Joseph ROCHE, Jean Pierre PONS-TURRIERS, ESPRIT. Se rendant au domicile du maire BOUTEUIL, ils l'interrogent pour tenter quels sont les habitants susceptibles de détenir de l'argent. Mais le maire, méfiant, répond évasivement, refuse de les conduire et tente de s'enfuir. Les brigands le poursuivent mais des coups de feu sont tirés sur eux et le tambour retentit sur la place du village annonçant un danger. Ils s'empressent alors de déguerpir pendant que 40 soldats s'apprêtent à investir le village, bientôt rejoints par un groupe de gardes nationaux accourus de Barjols, puis par une section de troupe de ligne. Ils ont eu néanmoins le temps d'assassiner François BERTRAND, de piller neuf maisons, et de blesser trois propriétaires qui résistaient.
Durant la chasse un des brigands, ESPRIT de Jouques, est blessé grièvement. Il meurt peu après sur la route et son cadavre est jeté dans un puits.
Pour protéger leur fuite les brigands prennent en otage, Jean César Photin CASSAGNE fils du percepteur de Barjols qu'ils rencontrent à la sortie du village. Sont corps sera retrouvé dans un bosquet des environs, criblé de balles.
 
Acte de décès de François BERTRAND dans le registre d'Etat-Civil de Varages
 
 
Récit des évènements