Attaque d'un convoi allemand le 18 août 1944 au lieu-dit La Bédoule
 
d'après le témoignage de Joseph COTTURA recueilli par Alain DECANIS
 

Le 18 août 1944, sous le commandement du sergent-chef de réserve Florent Astier, une équipe constituée de Augustin Bellon, Georges Coquillat, Roger Abeille, Jean Naso, Léandre Giraud et Joseph Cottura prend position dans le travers du lieu-dit "La Bédoule", à la sortie du village de Pourcieux, en direction d'Aix-en-Provence.
L'emplacement qui surplombe la route nationale 7 avait été repéré et préparé à l'avance. Raymond Decanis est placé à une centaine de mètres de là, armé d'une mitraillette, pour protéger le groupe d'une éventuelle attaque à revers, du côté du cimetière.

Vers 9h20 un camion allemand débouche au lieu-dit "La goudronneuse". Il se dirige vers Pourcieux. Le fusil mitrailleur de Florent Astier crépite. Le camion touché se met en travers. Les soldats qu'il transporte se mettent à l'abri dans le fossé, de l'autre côté de la route.

Environ 15 minutes plus tard, un second camion se présente et le fusil-mitrailleur entre à nouveau en action. Malgré le tir, le deuxième véhicule est obligé de s'arrêter devant le premier camion qui, toujours immobilisé, lui barre le passage. Les Allemands qui identifient mal d'où viennent les balles, sautent dans le fossé du côté des assaillants. Florent Astier comprend vite comment tirer partie de la situation. Il commande "Halte au feu !" et demande à chacun des hommes de viser soigneusement un des Allemands allongés sur le talu en face. La hausse des fusils est réglée sur 250 mètres. Les soldats immobiles constituent des cibles idéales. Au commandement du chef de guérilla, toutes les armes crachent le feu en même temps. Plusieurs Allemands touchés, restent inertes sur le sol. Les autres, comprenant leur méprise, traversent la route en courant pour se mettre à l'abri du bon côté. Florent Astier donne alors l'ordre de repli vers la carrière de "La Neuve" où les armes sont cachées. Avant de se disperser, il conseille aux hommes de se frotter les mais avec de la farigoulette afin d'éliminer toutes traces de graisse et de poudre qui prouveraient la manipulation d'une arme.

 
mars 1997 : Joseph Cottura sur les lieux se souvient
 
Le convoi allemand se trouvait là où était implantée "la Goudronneuse" qui a reçu plusieurs impacts de balles
 
Les résistants étaient postés là où se trouve aujourd'hui la déviation