La Libération de Saint Maximin le 19 août 1944
Le 18 août 1944 au soir, le capitaine Ferrandon et le lieutenant Maurin (parachutés quelques jours auparavant pour faciliter la jonction avec les troupes débarquées) se trouvent à Sceaux, entourés de vingt quatre résistants locaux dont Jean Capellades et André Gastaldi. Ils apprennent par le téléphone interne des postes EDF que l'avant-garde des troupes débarquées se trouve dans le secteur du Val.
Le lendemain, au petit matin, le capitaine Ferrandon indique à Jean Capellades le mot de passe permettant un contact immédiat, et l'envoie au devant des libérateurs. La rencontre s'effectue vers huit heures à Bras, avec des éléments avancés de la 1ère DB (probablement le 9ème RCA), ayant à leur tête le commandant Delamare.
Les informations relatives aux mouvement de troupes apportées par Jean Capellades sont immédiatement transmises au général Du Vigier, tandis qu'il est lui-même ramené à Sceaux par un motocycliste.
De retour, il effectue son rapport au capitaine Ferrandon et au sous-lieutenant Powilewicz. Après avoir pris connaissance de la situation, ils empruntent une moto et se rendent à leur tour à Bras. Ils confirment au commandant Delamare que le village de Saint-Maximin est toujours occupé et qu'une forte colonne allemande motorisée qui se replie se trouve à quelques kilomètres de là, près de la source de l'Argens.
Le commandant de l'unité fait prendre immédiatement position à l'artillerie sur le collet de Saint-Estève.
Dans les instants qui suivent, le convoi est soumis à un violent bombardement. De nombreux résistants de Saint-Maximin regroupés à la Palun, devenu leur PC, assistent à la scène. Des explosions retentissent dans tout le secteur. Deux obus tombent même à proximité du lieu où se trouvent les hommes, heureusement sans exploser (ils ne seront neutralisés par des artificiers qu'après la Libération).
Le père de Biennassis, qui manipule la radio à l'intérieur du cabanon de Marcel Verlaque, réussit à entrer en contact avec les artilleurs. Il guide leur tir qui devient plus efficace et cause de gros dégâts à la colonne allemande, qui parvient néanmoins à se replier vers Ollières, en empruntant le chemin de Saint-Mitre.
Dans la foulée, le commandant du 9ème RCA décide de prendre Saint-Maximin. A 14h30, les M10 Tank Destroyer "Strasbourg" et "Lorraine" du 9ème Régiment de Chasseurs d'Afrique pénètrent les premiers dans la cité par la route départementale 28.