Noctuelle peltigère
(Héliothis peltigera)

Heliothis peltigera est une espèce voisine de la noctuelle de la tomate (Helicoverpa armigera)
Aire de répartition: Europe (surtout au Sud) Afrique du Nord, Proche-Orient, Asie du Sud, Amérique du Nord. Espèce migratrice.
Plantes hôtes: Très polyphage (tabac, luzerne, chrysanthème, arachide, coton, sauge, menthe, carthame, tomate). Dégâts identiques à ceux de H. armigera).
Cycle: Période de vol: mai (immigration) à oc-tobre. La femelle adulte vit 3 - 4 semaines.
Fécondité atteignant 2000 oeufs par individu.
Durée de développement oeuf – adulte à 25°C: en 33 jours. Nymphose dans le sol
Sous nos climats, probablement bivoltine (2 générations par année, dont la seconde ne sem-ble pas pouvoir hiverner sur place)
Hivernage sous forme de chrysalide quiescente (pas de véritable diapause physiologique)

Il s'agit d'un papillon à tendance thermo-xérophile. Les adultes, au vol très vif, présen-tent des moeurs strictement nocturnes, ou noc-turnes et diurnes, selon les conditions climati-ques du moment. Ils apprécient particulièrement les milieux ouverts et riches en fleurs.
En Europe, l'espèce n'est abondante que dans le bassin méditerranéen.
H.peltigera est un migrateur potentiel, ce qui explique sa nuisibilité occasionnelle en Suisse. Dans le bassin méditerranéen, à partir de fin avril, la sécheresse croissante diminue l'offre en plantes-hôtes et pousse une partie des papillons issus des premières générations larvaires à émi-grer vers le Nord. Les effectifs de ces nomades sont très variables, mais lors d'années favorables ils peuvent atteindre des concentrations impor-tantes, et sont à l'origine de 1 – 2 générations larvaires estivales, susceptibles de provoquer de graves dommages aux cultures, même à des lati-tudes relativement élevées. Cette migration s'étale sur une longue période, ce qui, conjoin-tement au chevauchement de générations qu'au-torise la grande longévité des femelles, explique la présence continue de chenilles de tous âges dans les parcelles attaquées.

24 juin 2018 ; Dans le jardin à Saint-Maximin