Le trou de Ganelle
 
Bibliographie
 
Dans le "Mémoire sur les marbres et carrières de Provence" envoyé par le Sr Tarlet le 11 octobre 1712 on peut lire : "Cette carrière est éloignée de St Maximin environ d'une demy-lieue sur le chemin de Tourves, elle est dans la propriété d'un muletier habitant dudit lieu nommé Pierre Cosne dit des Antoines.
Le marbre est en est d'un fond couleur de minime taché et veiné de jaune par grandes et petites taches tantôt rondes tantôt quarrées ; on pourra en tirer des blocs assez raisonables puisque la roche que nous avons marqué paroit être assez solide ; il faut pour l'embarquement le transporter à Marseille d'où il est distant environ de huit lieues, le chemin est par Trests, il faudra quatre jours aux charrettes pour arriver et on conte qu'il reviendra à six livres dix sols le pied cube
."
 
Daviler dans son "Cours d'architecture" édition de 1691 indique : "Marbre de St Maximin, en Provence, est une espèce de Portor dont le noir et le jaune sont forts vifs. Ils s'en voit des échantillons dans les magasins du roi." Il se tirait de la carrière de l'Estendar.
 

Dans "l'Histoire naturelle éclaircie dans une de ses parties principales, l'Oryctologie" publié en 1755, Antoine Joseph Dezallier d'Argenville, énumère, dans la seconde partie de l'ouvrage, les richesses minérales de chaque province. En Provence il note différentes variétés de marbre (p 464 - 475) dont :
"Le marbre de Saint-Maximin qui porte le même nom est moins beau ; on le découvre dans le lieu dit l'Estandart ; le fond en est gris avec des tâches noires et quelques veines brillantes et jaunes.
"

 
Variétés
 
La spécificité de cette carrière est de fournir un marbre noir veiné de jaune dénommé Portor, du nom d'une ville de la province de Gènes, Porto-Venere, où on en trouve les variétés les plus pures.
 
 
Contrairement aux autres marbres de Provence qui se sont formés au Crétacé, le Portor date du Trias.
Louis XIV le découvre lors de sa visite à Saint Maximin en 1660. Quatre ans plus tard, des blocs de Portor de Saint Maximin sont acheminés à Versailles pour décorer des bas-lambris du salon de l'Abondance.