Embuscade au niveau de la source d'Argens

Dans la matinée du 18 août 1944 une dizaine de résistants locaux, dont la plupart sont de Seillons, prennent position sur un promontoire surplombant la route Nationale 560, au niveau de la source d'Argens. Parmi les présents on peut citer Louis Brun, Roger Constans, Kléber Philibert, Gaston Abert, Etienne Arnaud, André Terrasson, Jean Florens et Jean Rulfo. Leur armement, provenant des parachutages effectués dans le secteur, est composé de grenades, de fusils Remington, de mitraillettes Sten et d'un mortier qui ne sera pas utilisé car aucun des hommes ne sait s'en servir. Vers les 11h un convoi allemand se présente. Au moment où le premier véhicule traverse le pont qui enjambe l'Argens, les résistants ouvrent le feu. Le camion s'immobilise au milieu de la route, ce qui bloque toute la colonne. De nombreux soldats sautent des camions sur la chaussée.Un groupe qui a analysé rapidement la situation escalade la butte pour tenter de prendre les assaillants à revers. Mesurant le danger fece à ses soldats aguerris, les assaillants prennent la décision de se replier. Dans sa retraite à travers les fourrés Jean Florens tombe nez à nez avec un officier de la Wehrmacht, pistolet au point. Ce dernier est le plus rapide, mais la balle ne fait que trouer le chapeau de Jean Florens sans le toucher. A son tour, dans un réflexe, il tire une rafale de mitraillette qui blesse l'Allemand, et s'enfuie à travers bois. En fin d'après-midi les résistants se regrouperont à la Bastidasse sans avoir à déplorer aucune victime. L'officier allemand, après s'être fait soigné à La Foux, .est reparti avec le convoi.