Le castrum de Saint-Jean est  construit à la fin du XIIème siècle. Il est solidement bâti sur un point  stratégique, ceint de fortes murailles scandées de tours et d’un donjon  toujours visible aujourd’hui. Il est la propriété des seigneurs de Signes. 
Mais l’effet de la reprise en  main opérée par la branche angevine des comtes de Provence, ainsi qu’en raison  du glissement des activités vers les villes situées en plaine, ne laissent que  peu de perspectives à ces castra ruraux perchés. Ils sont progressivement désertés  à partir de la fin du XIIIème siècle. 
On observe un retour de  l’attractivité du site, et une recrudescence de sa population entre les années  1330 et 1345, en raison de l’installation d’un atelier de verriers. Il  s’accompagne d’un remodelage des habitations et des cours environnantes. 
La période suivante est plus  contrastée avec des périodes au cours desquelles cet habitat fortifié retrouve  un intérêt : 
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la terrible peste  de 1348 qui a décimé la population provençale, 
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les ravages  causées par les Routiers d’Arnaud de Cervole puis par les Grandes Compagnies  qui ont notamment pris et dévasté Saint-Maximin. 
- les troubles  causés par Raimond de Turenne et ses bandes armées qui a terrorisé la région  entre 1390 et 1410. 
Mais le processus de  migration vers la plaine est trop puissant et, une fois le calme revenu, il  reprend, et le site est progressivement abandonné.  |