Quelques personnages qui ont laissé leur empreinte à Rians

 
Gaston REBUFFAT
C'est à Marseille qu'il est né le 7 mai 1921, mais sa famille paternelle est profondément ancrée dans le terroir de Rians depuis des siècles.

Dès son plus jeune âge, ses terrains de jeu favoris s'appellent Sainte-Victoire, Sainte-Baume et les Calanques.
Il n'est âgé que de 15 ans, lorsque Henri Moulin, son aîné de huit ans qu'il considère comme "son grand-frère", l'initie à la pratique de l'escalade et de la cordée, à la Grande Candelle dans le massif des calanques.

C'est son ami Moulin qui l'accompagne également, à 17 ans, dans l'ascension de la barre des Ecrins qui constitue sa première véritable course, puis dans le massif du Mont Blanc.

Au Montenvers, en 1941, il s'engage à Jeunesse et Montagne, chantier dans l'esprit du temps, qui constitue pour lui une étape décisive. C'est là qu'il rencontre Lionel Terray avec qui il se lie d'amitié.

En 1942, il réussit son brevet de guide de haute montagne à l'âge de 21 ans.

En 1944, il devient instructeur à l'école nationale d'alpinisme, ainsi qu'à l'Ecole militaire de haute montagne, puis, en juin 1945, il est admis dans la prestigieuse Compagnie des guides de Chamonix, où il devient le troisième "étranger" après Roger Frison-Roche et Edouard Frendo.

En 1945, avec Frendo, il effectue l'ascension de l'Aiguille verte par le mont Blanc, la face nord des Grandes Jorasses, les Dru, le Cervin, la Cima-Grande, l'Eiger...

En 1950, Gaston Rebuffat est un des principaux éléments, avec Lionel Terray et Louis Lachenal, de l'expédition conduite par Maurice Herzog, et dont l'objectif est de conquérir pour la première fois un sommet de 8 000 m.
Le 3 juin Herzog et Lachenal atteignent, très éprouvés, le sommet. Sans l'aide de Rebuffat et de Terray ils n'auraient pas eu les forces pour redescendre.

Sa saison 1951 est exceptionnelle : avec Paul Habran, il refait l'éperon nord de la Walker et conquiert la face nord de l'Eiger.

Le grand public découvre également un conférencier de talent ainsi qu'un grand écrivain de la montagne, avec notamment "Etoiles et tempêtes" (1954),"La Piste des cimes " (1961), "Un guide raconte" (1964), "Les 100 plus belles courses du massif du Mont Blanc" et "Les 100 plus belles courses du massif des Ecrins" (1973), "Cervin, Belle époque" (1983).

Il éprouve également un grand intérêt pour le cinéma. Il participe notamment à la réalisation de "Flammes de pierres" tourné en 1953, "Etoiles et rempêtes" (1955) avec Georges Tairraz et Maurice Baquet, "Entre Terre et Ciel" (1961) avec Georges et Pierre Tairraz, "Les horizons gagnés" (1974) avec René Vernadet.

Gaston Rebuffat est décédé d'un cancer le 1er juin 1985 à Paris.