La conscription
 
Le 19 fructidor de l'an VI (5 septembre 1798) est votée la loi donnant naissance aux conscrits, c'est-à-dire aux inscrits ensemble sur une liste, tirés au sort parmi les jeunes gens âgés de 20 ans qui subissent aussi une visite médicale devant un conseil de révision. La durée du service est de cinq ans. Les inscrits maritimes et les hommes mariés avant le dépôt du projet de loi sont exemptés du service ainsi que les dix départements de l'Ouest de la France, seulement pour la première levée.
La loi du 28 germinal interdit d'abord le remplacement, puis l'autorise sous la pression de la bourgeoisie.
La loi du 17 ventôse an VIII (8 mars 1800) devient le grand texte de base sur le recrutement des armées à venir. L'impopularité de la conscription est en partie atténuée par la paix de Lunéville et la paix d'Amiens. Cette paix entraîne une diminution des effectifs de l'armée qui tomba à 300 000 hommes ; 30 729 soldes de retraite sont accordées aux vieux soldats "qui ont mérité le repos après avoir acquis tant de gloire".
Le 21 floréal an X, Lacuée présente un projet de loi prévoyant que 30 000 conscrits seront pris sur la conscription de l'an IX et 30 000 sur celle de l'an X. Ils seront destinés à remplacer les hommes qui doivent être congédiés. Quelques jours avant le vote de la loi, le 24 floréal, Bonaparte rassure les désobéissants des classes VII et VIII par une loi d'amnistie.
La loi du 28 floréal an X (18 mai 1802) doit faire naître une véritable armée de réserve.
La loi du 18 thermidor an X (6 août 1802) institue le Conseil de recrutement, formé du préfet du département, d'un officier général ou supérieur et d'un officier de gendarmerie.
Le 8 nivôse an XII (30 décembre 1803) le tirage au sort est rétabli.
La loi du 3 germinal an XII (24 mars 1803) met à la disposition du gouvernement 60 000 hommes sur la classe de l'an XIII, dont 30 000 pour entretenir l'armée active et 30 000 pour alimenter la réserve. Le décret ordonnant cet appel est publié le 8 nivôse an XIII (29 décembre 1804).