Le château de La Verdière

En 980, la famille des comtes de Castellane, une des plus anciennes et illustres familles de Provence, édifie une forteresse : la Verdière. Après avoir appartenu aux comtes de Vintimille de 1262 à 1437, l’édifice revient de nouveau à la maison des Castellane puis entre, en 1613, dans la famille des comtes de Forbin. Ce sont ces trois grandes familles qui offrirent au château de la Verdière une architecture si particulière née de ces différentes périodes d’aménagement.

Au Xe siècle, le bâtiment originel, orienté nord-ouest/sud-est, était composé de deux salles superposées :
- la salle basse, construite dans la déclivité du rocher.
- la seconde salle pouvant contenir deux à trois cents hommes.

Par son caractère militaire, la Verdière commandait la route menant d'Arles à Castellane.

Une chapelle fut également édifiée au pied du château.

Au XIIIe siècle, c’est sous l’égide de la Maison de Vintimille, très ancienne famille sicilienne, que la Verdière connaît ses premiers grands travaux, lui faisant perdre peu à peu son caractère militaire. Conservant sa forme primitive, le château s’agrandit considérablement et un donjon s’ajoute à l’édifice. Une église, de style roman, remplace alors la petite chapelle. Au XVe siècle, le château revint par succession à la famille de Castellane.

De 1437 à 1613, le château connaît une nouvelle période de travaux. Le donjon est démoli mais l’édifice se développe vers le nord. Un nouveau bâtiment est construit du côté de la cour ainsi que des salles voûtées en contrebas des terrasses abritant les écuries. Devant celles-ci un jardin appelé « le manège » est aménagé. Enfin, l’église se dote d’un clocher afin d’abriter le presbytère. N’appartenant plus au château, c’est aujourd’hui l’église du village dont l’architecture n’a guère changé depuis sept siècles.

Au XVIIe siècle, par le mariage d'Aymare de Castellane avec Vincent-Anne de Forbin-Maynier, le château échut à la famille des Forbin. Ne demeurant pas au château, ils le transforment peu. Les Forbin ajoutent cependant une tour à l’angle des terrasses ainsi qu’un grand escalier à double rampe pour accéder à celles-ci. Une tribune au-dessus d’une des chapelles de l’église est également ajoutée afin de permettre au seigneur d’assister aux offices à l’abri des regards.

En 1750, Louis-Roch de Forbin, brillant officier du roi, se retire à la Verdière. Pendant dix-sept ans, de vastes travaux sont entrepris et donnent à l’édifice l’aspect qu’il possède aujourd’hui. La demeure ainsi aménagée en véritable château d’agrément comprend une terrasse de 40 m de long, six salons, une grande salle à manger, deux cuisines, une salle de bal mesurant plus de 20 m de long, une bibliothèque, une salle des archives, de nombreuses chambres de maîtres jouxtées de cabinets de dépendances, une salle de bain, des chambres de domestiques, une lingerie…

Le château et son parc sont entièrement classés aux Monuments historiques depuis 1986.

Vers 1950
 
 
Vers 1952
 
A circulé en 1956
 
Vers 1955
 
 
Vers 1960
 
 
Vers 1965
 
 
Vers 1970 : Galerie d'art
 
 
Vers 2006