Les Oppida de l'Age du Fer à Saint-Maximin
(du VIIIe av J.C. au Ier av J.C.)

 

À l’Age du Fer cohabitent plusieurs populations en Provence :

La plus ancienne est probablement celle des Ligures, dont le territoire s’étend du Rhône ou de l'Hérault jusqu’à la région de Gênes en Italie. Les Grecs et les Romains les considèrent comme des barbares à la culture fruste, enclins au pillage et à la piraterie, mais fournissant de vaillants mercenaires. On les a longtemps considérés comme des Méditerranéens de langue non indo-européenne installés là depuis longtemps ; mais aujourd'hui, les archéologues préfèrent voir en eux une première vague de migration celtique. Toutefois cette population demeure mal connue.

On trouve aussi des Celtes (que les Romains appellent Galli, Gaulois). Ils sont arrivés probablement assez tôt et progressivement par la vallée du Rhône puis par les Alpes, peut-être dès le VIIIe s. ou même avant. En tout cas, au IVe av J.C., ils sont devenus assez nombreux parmi les Ligures pour que certains historiens grecs antiques qualifient cette population mixte de "celtoligure".

Parmi ces Celtoligures, au IIe s. av. J.-C., un groupe exerce l’hégémonie, ce sont les Salyens (les Romains disaient Salluviens). Le territoire propre des Salyens est centré à peu près autour de l'actuelle ville d'Aix-en-Provence, mais leur autorité semble s'étendre du Rhône jusqu’au Var (le fleuve), et de la Durance jusqu’à la mer. Regroupés le plus souvent dans des villages perchés et fortifiés, appelés oppida par les historiens, les peuples de cette "ligue" salyenne constituent une force redoutable.

Saint-Maximin compte au moins trois oppida de l'Age du Fer :