Pourra-t-on encore tolérer longtemps la pollution de la Meyronne et de l'Argens ?

     
 
Les eaux usées de Saint-Maximin sont canalisées jusqu'à une station, où elles sont traitées avant d'être rejetées dans le ruisseau de Meyronne qui lui même se déverse un peu plus loin dans l'Argens.
 
 
L'épuration se fait à l'aide de bactéries qui, théoriquement, détruisent la pollution avant qu'elle ne soit rejetée dans le milieu naturel, et la transforment en "boues" ensuite utilisées comme engrais.
 
 
Ce type de station d'épuration classique nécessite une forte technicité qui engendre des coûts d'énergie et de personnel élevés. Si les contraintes ne sont pas scrupuleusement respectées, notamment l'évacuation des "boues", ceci conduit à polluer gravement la Meyronne.
 
 
Cette pollution est récurrente depuis des décennies, à doses plus ou moins importantes selon les périodes. L'accident qui s'est produit le week-end du 25 et 26 août et qui a amené le Maire de Seillons à porter plainte, n'est que la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Il est intolérable de continuer à détruire ainsi la nature.
 
 
Actuellement, des travaux sont effectués pour accroître dans des proportions importantes la capacité de la station de 10 000 équivalents habitants à 16 000 équivalents habitants. Le principe de traitement retenu reste le même. Le risque de pollution est inchangé.
 
 
Malgré ces travaux et compte tenu de la localisation de la station d'épuration, les quartiers sud de Saint-Maximin situés sur un autre bassin versant ne pourront jamais être raccordés au tout à l'égout.
 
 
Plutôt que d'accroitre démesurément la capacité de la station existante, nous préconisons la construction de plusieurs petites stations conçues selon le principe de " lits à filtres plantés de roseaux". Implantées judicieusement en différents points du territoire de la commune, elles permettront de raccorder un maximum d'habitants au réseau d'assainissement collectif en gravitaire.
 
 
La station actuelle produit des boues qui doivent ensuite être acheminées en camion (ce qui n'est pas très bon pour le bilan carbone) en un autre lieu pour être transformées en compost.
 
 
Les filtres plantés de roseaux ne produisent quasiment pas de boues. Il suffit de procéder à un curage tous les dix ans, l'ensemble étant naturellement composté par la végétation. Se trouvent donc réglés écologiquement les problèmes de transport, de stockage et d'épandage ou de filière. Un agent technique de la commune, suffit pour assurer l'entretien.
 
 
En résumé, si le coût de construction de stations reposant sur la technique de filtres plantés de roseaux est sensiblement le même que celui des stations classiques, les dépenses d'énergie et de personnel sont très faibles. Leur entretien ne requiert pas une grande technicité et elles sont beaucoup plus respectueuses de l'environnement.