Est-il nécessaire de remplacer le POS par un PLU ?

     
 

Ces dernières décennies, l'importante pression foncière et immobilière qu'a connue Saint-Maximin et une politique d’aménagement dépourvue de véritable stratégie ont affaibli son caractère  de commune centre et l’ont peu à peu transformée en banlieue de Marseille : consommation désordonnée d’espace, surcoût des équipements et des services publics indispensables à une population extrêmement dispersée, dégradation du paysage aux entrées de la ville et à ses abords, perte d’importantes surfaces de terres arables, si rares dans notre département

Pour faire face à ces difficultés , un outil aurait pu être mis en œuvre. Mis à la disposition des communes par la loi dite de Solidarité et Renouvellement Urbains (SRU) votée le 13 décembre 2000, cette loi a en effet créé le  Plan Local d'Urbanisme (PLU), susceptible de remplacer des plans d’occupation des sols (POS) devenus inadaptés.

La mise en oeuvre du PLU présente l’avantage d’être nécessairement précédé d’un diagnostic, et d’un débat obligatoire en conseil municipal sur un Projet d’Aménagement et de développement Durable (PADD). L’élaboration du PLAN LOCAL D'URBANISME oblige ainsi une municipalité à se doter d’une vision d’ensemble et à long terme de l’aménagement et du développement du territoire dont elle est responsable : il s’agit de définir de véritables objectifs en matière de qualité de vie, c’est-à-dire de démographie, d’économie, de paysage et d’environnement, d’équipements et de services publics, donc de finances communales. Le document graphique qui fixe les règles de constructibilité se doit d'être cohérent avec les objectifs énoncés dans le projet d'aménagement et de développement durable. Et ce projet doit être élaboré en concertation avec la population tout au long de la réflexion.

A St-Maximin, contrairement à la grande majorité des villes françaises, les élus ont préféré ne pas choisir et ne pas prendre des décisions qui auraient pu mécontenter un certain nombre d'électeurs. Ils ont préféré se défausser de cette responsabilité en choisissant de ne pas appliquer la loi.

Le PLU aurait obligé à définir précisément les zones constructibles et celles qui ne le sont pas. Le POS a permis de continuer à saupoudrer des permis pour faire plaisir aux uns et aux autres, enrichissant certains propriétaires, certes, mais dégradant les paysages et  appauvrissant la collectivité publique, donc l’ensemble des contribuables  obligés ensuite de financer la viabilisation des terrains à bâtir et les services nécessaires aux nouvelles populations dispersées sur des kilomètres.

En conséquence, ces dernières années, on a assisté à un mitage généralisé du territoire, à une prolifération des lotissements, à des remembrements déguisés, sans aucune anticipation ni technique, ni financière.

Aujourd'hui il est grand temps de stopper l'urbanisation anarchique dont le coût va peser lourdement sur les finances communales, en engageant la procédure visant à doter la commune d'un PLU.

Nos objectifs à la base du futur plan local d'urbanisme seront clairs : assurer aux Saint-Maximinois la meilleure qualité de vie possible dans un territoire qui doit retrouver son équilibre et son harmonie.

La première étape consistera à établir le Projet d'Aménagement et de Développement Durable qui est le véritable document politique, qui conditionnera le développement de la ville à l'horizon de 10 à 20 ans.

Dans le cadre d’une démarche participative méthodique et innovante, suscitant la contribution la plus large de la population, des associations locales, organismes professionnels,   ce projet d'aménagement et de développement durable s’appuiera sur un diagnostic, un zonage et un règlement de l’usage de chaque zone qui seront élaborés avec l’ensemble de la population, dans l’intérêt général.

Le rapport de présentation du plan local d'urbanisme exposera ainsi sa logique d’ensemble, fondée sur un véritable projet de territoire auquel aura participé la plus grande partie de la population :

Un projet de territoire établi au regard

  • des prévisions économiques et démographiques ,
  • des besoins en matière de développement économique, d’aménagement de l’espace, d’équilibre social de l’habitat, de transport, d’équipement et de services,
  • d’une étude approfondie de notre environnement, comprenant l’analyse de l’état des lieux, l’évaluation des incidences de différentes orientations possibles du futur plan local d'urbanisme sur l’environnement, de la manière dont le plan prend en compte le souci de sa préservation et de sa mise en valeur.

A travers cette démarche que nous souhaitons exemplaire, notre commune assumera ainsi sa responsabilité en termes de développement durable, face à des enjeux environnementaux et économiques qui concernent désormais non seulement la planète tout entière, mais chacun d’entre nous dans sa vie quotidienne.