Var Matin du 23 octobre 2014

 
L'Etat des finances du Conseil Général
 

Sur le constat, nous sommes tout à fait d'accord : les finances du département sont dans un état préoccupant.
En revanche, nous trouvons injuste de ne mettre cela que sur la non-compensation par l'Etat du volet social.
En fait, en 1985, lorsque Edouard Soldani a quitté la présidence du Conseil Général du Var, les caisses étaient pleines.
Ses successeurs à la tête du département, Maurice Arreckx, Hubert Falco et Horace Lanfranchi, se sont chargés de dilapider cet héritage pour satisfaire leurs clientèles électorales. Cela a bien marché puisqu'ils ont toujours été réélus. Cela était d'autant plus facile que le montant produit par les droits de mutation a constitué pendant des années une manne importante qui permettait toutes les folies. Ainsi on a embauché à tour de bras, on a subventionné largement toutes les associations amies qu'elles aient un intérêt départemental ou pas, on a organisé des buffets et des manifestations de prestige à grand frais...
La Cour des Comptes en plusieurs occasions a bien dénoncé ces dérapages, mais personne n'en a tenu compte.
Mais celà ne pouvait durer éternellement et lorsque, sous l'effet de la crise, les recettes produites par les droits de mutation ont baissé sensiblement, ça s'est traduit de façon catastrophique sur les finances du département.
Les élus de toutes sensibilités, qui avaient pris l'habitude d'un certain confort en s'arrangeant entre amis, se trouvent aujourd'hui confrontés à une situation qu'ils ont du mal à accepter. D'autant plus que les échéances électorales s'approchent à grand pas !
C'est peut être avant qu'il aurait fallu limiter les gaspillages et gérer plus rigoureusement.