Saint-Maximin. Majorité et opposition règlent leurs comptes
En préambule du dernier conseil municipal, le groupe d'opposition a souhaité revenir sur les raisons de leur départ, lors de la séance du 25 mai.
Sans pincette et droit au but, Claude Nérin qualifie alors le maire Alain Pénal, d' « autocrate » ne tolérant pas la contradiction. « Vous êtes le maire de tous les Saint-Maximinois et non pas que de la majorité municipale. Vous êtes le garant de la démocratie, soyez-en le digne représentant... »
Pour rappel, l'opposition avait quitté la salle du conseil estimant ne pas avoir eu droit à la parole. En réponse, le premier magistrat évoque le règlement du conseil qui prévoit la possibilité de couper court au débat...
« Attitude antidémocratique »
« Mais si voulez que l'on respecte le règlement, commencez par l'appliquer à vous-même en réunissant les commissions municipales, qui n'ont jamais réuni depuis le début du mandat. »
La mise au point vire à l'altercation quand la conseillère Blandine Gommart-Jacquet parle « d'image désastreuse de la démocratie locale » et interroge publiquement les élus de la majorité sur le fait qu'ils cautionnent cette attitude « antidémocratique ».
Débat clos, sans avancée notoire. Juste un cri du coeur pourrait-on croire.
L'ordre du jour peut enfin être abordé. Avec d'autres règlements de comptes, de gestion ceux-là...
« Maîtrise des finances »
« Rigueur, choix, équité, responsabilité, respect des deniers publics... », un champ lexical décliné à l'envi par l'adjointe aux finances Christine Lanfranchi-Dorgal dans sa présentation des comptes administratifs 2010 de la commune. Des résultats de fonctionnement positifs, une stratégie de maîtrise de la dette et de remboursement d'emprunt... Mais quid de la section investissements ? Pour Alain Decanis, on est loin du compte ! « Sur les 5,9 millions d'euros de dépenses d'équipement prévues, seuls 2,95 millions ont effectivement été dépensés. Soit 50 %... »
Des restes à réaliser important dus à autant de chantiers non engagés.
Mais au-delà d'une solidarité bien légitime, Alain Decanis « regrette que le budget primitif 2010 de la commune ne prévoie qu'une enveloppe de 5,9 Me consacrée à l'investissement sur un montant total de 21,3 Me. Soit seulement 22,7 %... »
Des investissements en berne
Le conseiller s'adonne alors à son jeu préféré de comparaison avec la situation financière d'une commune similaire. À savoir... Brignoles, qui prévoyait d'investir près du quadruple sur l'exercice 2010.
Une comparaison qu'affectionne aussi tout particulièrement l'adjointe aux finances. « On ne doit pas habiter la même planète. Saint-Maminmin, avec peu de moyens, fait beaucoup. » Puis Christine Lanfranchi-Dorgal enfonce encore le clou... « Voyez Brignoles, un village en ruine et aux vitres cassées (...) à Saint-Maximin, on voit des grues partout... » Un argument pas des plus convaincants quand il s'agit d'investissements extérieurs au budget communal...
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