16 avril 2011 : Manifestation contre les gaz de schiste le 15 avril à Brignoles
 

Les opposants au gaz de schiste maintiennent la pression

 
Plus de 800 personnes sont venues manifester dans les rues de Brignoles pour protester contre la recherche et la prospection du gaz de schiste. Elus, collectifs et citoyens se sont rendus à la sous-préfecture pour donner les nombreuses pétitions au représentant de l'État.
FRANK MULLER
 
« Non au gaz de schiste, ici et ailleurs ! ». Message scandé, hier après-midi, par une foule importante - plus de 800 personnes - à l'adresse du gouvernement.
« On est en colère », clame Sonia, venue des Arcs pour manifester son mécontentement. « On ne respecte plus la planète. Tout ça pour de l'argent ! »
Le gouvernement tente une manoeuvre
Malgré la marche arrière entreprise par l'État et la proposition de loi (1) déposée par Christian Jacob, président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, de nombreux élus accompagnés des différents collectifs et des citoyens ont exprimé leur colère dans Brignoles.
« Le gouvernement tente une manoeuvre pour que l'on arrête de manifester. Ils abandonnent jusqu'à... la prochaine élection », estime le maire Claude Gilardo (PCF).
« On veut être sûr que l'État interdise la recherche et la prospection », renchérit Pierre Arnoult, membre du collectif " Non au gaz de schiste dans le Var ". On demande aussi que le code minier soit entièrement révisé. »
Une délégation a été reçue pendant une vingtaine de minutes par le sous-préfet, Bernard Breyton. « Il a été très attentif à nos arguments », observe Jean-Marc Étienne, maire de Pontevès et membre du collectif Regain (2). La délégation en a profité pour remettre au représentant de l'État une pétition avec plus de 7 000 signatures.
« Nous allons rester vigilants », conlut Jean-Marc Etienne, qui appelle le gouvernement à étudier rapidement d'autres solutions. : « Le salut de notre espèce passe par un partage et une réduction drastique de nos gaspillages avec, en parallèle, un développement massif des énergies renouvelables ».
vbellanger@nicematin.fr
1. La loi sera étudiée par les députés le 10 mai.
2. Le regroupement général contre les attaques inadmissibles envers la nature regroupe une trentaine de communes.