vendredi 24 février
 
Saint Maximin Conseil Municipal : Gilles Colombani bouté hors des commissions
 
Photo : Sophie Donsey
 
Abattu en plein vol... « Mais quelle faute si grave Gilles Colombani a-t-il pu commettre pour être démis de ses fonctions au sein de commissions pourtant jamais réunies ? »

La formule vient de l'opposition et résume, à elle seule, le climat qui a présidé aux délibérations du conseil municipal, réuni mercredi en séance ordinaire.

La question du retrait des attributions du conseiller de la majorité figurait au centre des débats. Déjà remercié pour sa délégation au tourisme parce qu'« il ne donnait pas satisfaction » aux yeux d'un maire, « souverain dans ses choix », ses autres portefeuilles lui ont aussi été soutirés.
Il s'agit des délégations à l'office municipal de la culture, à l'école de musique du Haut Var, au comité de jumelage, aux commissions de l'urbanisme et de la communication. Mais au fait, pourquoi un tel acharnement ? « Je vous le dirai en temps voulu » répond Alain Pénal, à la requête pour le moins légitime du conseiller de l'opposition Alain Decanis. « Ça, c'est de la démocratie », fuse d'un anonyme au fond de la salle...
 
Un vote serré
Révoqué de l'intercommunalité, Gilles Colombani se devait d'être remplacé. Mais, contre toute attente, la délibération a été entérinée dans un mouchoir de poche. La nomination de Nicole Davico Melek comme représentante aura même nécessité un second tour, faute de majorité absolue. Dans l'équipe municipale, des regards baissés, d'autres béats, un maire inquiet, un Colombani hagard et l'opposition criant au scandale... drôle d'ambiance. Les résultats tombent enfin.

Dix-huit voix pour Melek, treize pour Colombani, un bulletin blanc et un dernier nul. Le conseiller, écoeuré, quitte la salle. Non sans lâcher la petite phrase assassine. « J'ai la nausée, je quitte cette assemblée de démocrates ».

Point final ? À voir.
 
« Certains m'ont témoigné leur soutien »
Désavoué publiquement, le conseiller siégera encore et malgré tout sur les bancs de la majorité.
« Parce qu'un élu reste investi par le peuple », il estime avoir encore son mot à dire dans l'équipe municipale. « J'y ai des amis. Certains m'ont témoigné leur soutien et ne comprennent pas cette obstination. Je dérange car je m'exprime en toute liberté. Il y a comme une chape de plomb dans le débat interne... » Des amis, des ennemis aussi dans le groupe. Mais, au-delà des dissensions, « je suis toujours resté fidèle lors des votes du conseil... » Et qu'en pense l'opposition dans tout ça ? Que « nous avons affaire au potentat d'une république bananière », selon Claude Nerin. Le mot est lâché. Colombani aussi. Reste à savoir pourquoi.

Jacques Freynet remplace Gilles Colombani à la commission d'urbanisme, Olivier Barrau à la commission de communication, Alain Pénal à l'office municipal de la culture, Gabriel Rinaudo à l'école de musique et au comité de jumelage.