LGV Paris-Nice: la décision sur le tracé sera prise le 30 juin
 
Publié dans la Provence le le mercredi 11 février 2009 à 19H48
 
Le ministre de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo, a annoncé mercredi soir, à l'issue d'une réunion avec des élus du Sud-Est sur la future ligne à grande vitesse Paris-Nice, que la décision sur le tracé définitif serait prise "au 30 juin", a constaté une journaliste de l'AFP.
"Vous verrez que le 30 juin, on aura un tracé et ce tracé sera extraordinairement bien", a déclaré M. Borloo, répétant qu'il était "vital" de réaliser cette LGV qui mettra Paris à quatre heures de Nice contre cinq heures et demi actuellement.
"Nous serions irresponsables si nous ne le faisions pas", a jugé le ministre.
Il a précisé qu'il faudrait ensuite six mois de plus pour boucler le financement de la LGV dont les études de Réseau ferré de France (RFF) estiment le coût dans une fourchette de 8 à plus de 11 milliards d'euros selon les tracés.
"Tout le monde a accepté que Yves Cousquer (à l'origine du tracé de la LGV Sud-Ouest: NDLR) soit nommé secrétaire permanent chargé de trouver un compromis régional", a rapporté M. Borloo.
Cette réunion au ministère de l'Ecologie devait faire le point sur les deux tracés en concurrence.
Le tracé nord qui évite Marseille et Toulon, prévoit une ligne suivant l'A8 et traversant le Haut-Var jusqu'à Nice. Son coût est évalué à huit milliards par Réseau ferré de France (RFF). Son concurrent, le tracé sud dit des métropoles passerait au contraire par Marseille et Toulon et coûterait 11,4 milliards d'euros, selon RFF.
"Il nous faut encore du temps pour nous mettre d'accord sur un tracé. Nous rencontrons beaucoup d'oppositions. Ce sont les même difficultés que lors du TGV Paris-Marseille", a déclaré à l'AFP le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, à sa sortie de la réunion.
"Le ministre souhaite nommer un haut fonctionnaire pour examiner les tracés. J'aimerais bien que nous ayons une décision fin juin", a ajouté M. Gaudin.