Communiqué de presse de Maryse Joissains Masini, président de la Communauté du Pays d'Aix, député-maire d'Aix-en-Provence en date du 29 janvier 2009
 

Dans la perspective de sa rencontre, le 11 février prochain, avec Jean-.Louis Borloo, ministre d'Etat de l'Ecologie, de l'énergie, du développement durable, et de l'aménagement du territoire à propos du tracé de la LGV PACA, ainsi que des secrétaires d'Etat concernés, Hubert Falco et Dominique Bussereau, Maryse Joissains Masini, président de la Communauté du Pays d'Aix, député-maire d'Aix-en-Provence, a écrit au ministre afin de demander la réouverture de la concertation dans ce dossier et d'exprimer son intention de ne pas jouer les figurantes lors de cet entretien.

« Vous avez bien voulu m'inviter le 11 février prochain à débattre avec vous des orientations préconisées par RFF, à l'issue d'études co-financées par les collectivités territoriales, dont la Communauté du Pays d'Aix, et je vous en remercie vivement. J'entends toutefois attirer votre attention sur ma volonté d'avoir avec vous une véritable discussion sur les enjeux de cette nouvelle infrastructure et sur l'aménagement de nos territoires à l'horizon 2020 », écrit-elle.

Face aux informations contradictoires sur le contenu de cet entretien et la date de l'annonce officielle de la décision de l'Etat, Maryse Joissains Masini met en garde le ministre sur la nécessité d'étudier de façon approfondie les « arguments d'aménagement du territoire plaidant en faveur du tracé dit des "métropoles" qui apparaît comme étant le seul susceptible d'irriguer utilement le territoire parcouru ».

« Je souhaite en effet pouvoir vous exposer, sans tabous, sans préjugés, nos arguments. Ceux-ci ne relèvent en aucun cas de l'attribution d'un quelconque "prix citron", pour reprendre les termes injurieux tenus par M. le préfet de Région à l'égard des élus de la République, mais bien de la connaissance du terrain qui est la nôtre et de notre détermination d'élus responsables à structurer notre territoire dans le respect de la Charte constitutionnelle sur l'Environnement et du Grenelle de l'Environnement que vous avez vous-même initié, conformément aux souhaits du président de la République », poursuit-elle.

Maryse Joissains Masini demande donc la réouverture de la concertation « afin de mener à bien des études que je ne puis considérer jusque-là, que comme étant partielles et partiales compte tenu de l'opacité dans laquelle elles sont intervenues ». « Les annonces intempestives et à géométrie variable sur les écarts de coûts entre les différents tracés démontrent cette partialité », précise-t-elle.