Train : tracé nord pour la LGV sud-est
 
11/01/2009 : 15h48
 
La future ligne de train à grande vitesse (LGV) sud-est, qui divise les habitants et les élus de la région, empruntera "le tracé nord" pour relier Paris à Nice, a déclaré dimanche Eric Ciotti, président UMP du conseil général des Alpes-Maritimes.
"On a la certitude aujourd'hui que ce sera le tracé nord. Ce sera annoncé lors d'une réunion avec Jean-Louis Borloo", le ministre de l'Ecologie et du développement durable, a déclaré Eric Ciotti. Ciotti confirmait ainsi des propos tenus samedi lors d'une émission sur FR3.
Il a indiqué que le choix du tracé nord, plutôt que le tracé sud - dit "des métropoles", qui relierait Nice par Marseille et Toulon - a été motivé principalement par des raisons de coûts.
Il y a une "raison de coût évidente" avec 3 milliards d'euros d'écart, le coût du tracé nord s'élevant à 8,5 milliards d'euros contre 11,5 milliards d'euros pour le tracé "des métropoles".
 
11/01//2009 : 18h36
 
La future ligne de train à grande vitesse (LGV) sud-est qui divise habitants et élus de la région, empruntera "le tracé nord" pour relier Paris à Nice et évitera Marseille, a affirmé dimanche Eric Ciotti, président UMP du conseil général des Alpes-Maritimes, suscitant de vives réactions.
"On a la certitude aujourd'hui que ce sera le tracé nord. Ce sera annoncé lors d'une réunion avec Jean-Louis Borloo", le ministre de l'Ecologie et du développement durable, a déclaré à l'AFP Eric Ciotti, confirmant des propos tenus samedi lors d'une émission sur France 3.
M. Ciotti n'a pas précisé la date de l'annonce officielle du tracé.
Ces propos font suite à une réunion tenue jeudi, au siège du Conseil général des Alpes-Maritimes, entre M. Ciotti, le maire de Nice Christian Estrosi et des responsables de la SNCF. M. Ciotti a expliqué que le choix du tracé nord qui transite par la gare TGV d'Arbois (Aix-en-Provence) et rejoint Nice par le centre-Var, plutôt que le tracé sud, dit "des métropoles", qui relierait Nice par Marseille et Toulon, a été motivé principalement par des raisons de coût. Il y a une "raison de coût évidente" avec trois milliards d'euros d'écart, le coût du tracé nord s'élevant à 8,5 milliards contre 11,5 milliards pour celui "des métropoles", a dit M. Ciotti.
Selon M. Ciotti, la faisabilité technique du tracé nord est également entrée en ligne de compte dans la décision finale, le tracé en zone urbaine, au sud, étant naturellement "plus compliqué".
Cette annonce a été très mal accueillie par les élus des Bouches-du-Rhône qui soutiennent le tracé sud, la députée-maire UMP d'Aix-en-Provence Maryse Joissains-Masini dénonçant "l'arrogance d'Eric Ciotti".
"Je trouve inadmissible que M. Ciotti se permette d'annoncer que la décision est d'ores et déjà prise. Au-delà de la discourtoisie que cela dénote, c'est d'un grand mépris pour les 350.000 habitants que je représente et pour les 33 maires de la CPA", a-t-elle déclaré dans un communiqué. "Je suis aujourd'hui vent debout aux côtés des habitants du Pays d'Aix, mais aussi de ceux de l'arrière-pays varois et arrière-pays niçois qui refusent des nuisances inutiles dans la mesure où il y a d'autres solutions.
Quant au coût du tracé nord qui serait moins onéreux, à ce niveau d'aménagement du territoire, la logique financière n'est pas la seule qui prévale", a-t-elle ajouté. 
"Ce serait une erreur que la LGV Paca ne passe pas par les métropoles et notamment Marseille", a déploré Eugène Caselli, président PS de la communauté urbaine Marseille Provence Métropole, sur la radio France Bleu, "étonné" que la nouvelle soit annoncée par le président du conseil général des Alpes-Maritimes sans que les élus des Bouches-du-Rhône aient été concertés.
La préfecture des Bouches-du-Rhône n'a pas fait de commentaires, de même que la mairie de Marseille qui préfère attendre une annonce officielle de l'Etat pour s'exprimer, selon une porte-parole. Trois tracés pour la LGV avaient été mis à l'étude par Réseau ferré de France: l'un par le sud, dit "des métropoles"; un second par le centre Var et rejoignant Nice depuis la gare d'Arbois en longeant l'autoroute A8; le troisième, appelé tracé de la Durance, passant au nord d'Aix-en-Provence.