La tribune de l'opposition de Saint Maximin

n°17 - septembre 2009

"Là où il y a une volonté, il y a un chemin" - Gaston Rebuffat, guide de haute montagne (1921 - 1985)

 
L'art de faire passer des vessies pour des lanternes !
 
 
L'article 171 de la loi de modernisation de l'économie a remplacé les diverses taxes locales sur la publicité (sur les affiches, réclames, enseignes lumineuses, emplacements publicitaires fixes et taxe sur les véhicules publicitaires) par une taxe unique dénommée taxe locale sur la publicité extérieure.
Cette dernière frappe trois catégories de supports :
- les dispositifs publicitaires, à savoir tout support susceptible de contenir une publicité.
- les enseignes, à savoir toute inscription, forme ou image apposée sur un immeuble et relative à une activité qui s'y exerce.
- les préenseignes, à savoir toute inscription, forme ou image indiquant la proximité d'un immeuble où s'exerce une activité déterminée.
En l'absence de délibération du conseil municipal, la taxe unique s'applique automatiquement sur la base du tarif de référence du droit commun, c'est à dire :
- exonération de droit pour les supports dont la superficie est inférieure ou égale à 7 m².
- 15€/m² pour des supports compris entre 7 m² et 12 m².
- 30€/m² pour des supports compris entre 12 m² et 50 m².
- 60€/m² pour des supports dont la superficie est supérieure à 50 m².
Lors du dernier conseil municipal il a été voté à la majorité, une délibération qui maintient l'exonération des enseignes dont la superficie est inférieure à 7 m² (encore heureux), mais qui divise surtout par trois le tarif pour toutes les autres catégories !!!
Combien de commerçants du centre-ville vont en être bénéficiaires ? Probablement aucun.
En revanche une grande surface disposant d'une enseigne de 60 m² ne paiera, grâce à cette délibération, que 1 200 € au lieu de 3 600 €.
Comment peut-on affirmer que cette délibération est "le fruit d'une volonté d'épargner les commerçants du centre-ville" ?
 
 
 
Le fauchage a été confié également au privé, on voit le résultat !
 
Lors d'une conseil municipal en date du juillet 2009 nous avons appris que la commune avait loué pour quelques jours une épareuse avec chauffeur au prix de 23 322€ TTC.
 
Compte tenu du coût particulièrement élevé de cette prestation, nous avons demandé s'il ne serait pas plus intéressant que la commune achète un engin de ce type et que le fauchage en bordure des voies publiques soit réalisé par des agents municipaux comme c'était le cas autrefois.
 
Il nous a été répondu qu'une étude avait été effectuée et que c'est la prestation la moins onéreuse qui avait été retenue, c'est à dire la privatisation (comme pour la remise aux normes de la cuisine centrale ...) !
 
Compte tenu du nombre de chemins communaux qui n'ont pas été traités, on peut se demander si l'étude a été effectuée de façon bien objective. D'autant plus que dans le même temps la masse salariale ne cesse d'augmenter...
N'y aurait-il pas d'autres postes pour faire des économies plutôt que de sacrifier délibérément l'entretien des bas côtés des chemins et des espaces verts ?
 
 
 
 
Développement économique et Emploi
 

Malgré la multiplication des zones d'activités, le taux de chômage sur la commune se maintient à un niveau préoccupant.

 

Ce qui aurait tendance à prouver que la poursuite de la politique observée ces dernières années, consistant à aménager frénétiquement des zones tout azimut, n'est pas forcément la meilleure en terme de création d’emplois.

Mais alors que faire ?

En premier lieu il nous parait nécessaire de définir quel est le type de développement économique que l'on souhaite :

  • développer le tourisme aujourd'hui très largement sous-exploité ? Cela nécessiterait de consacrer de gros investissements à la restauration du centre ancien.
  • préserver l'agriculture ? Mais encore faudrait-il que les paysans puissent vivre décemment du produit de la terre.
  • attirer des entreprises à forte valeur ajoutée créatrice d'emplois ? Il faudrait dans ce cas  aménager des parcs d'activités spécifiques (voir Rousset).
  • favoriser l'implantation de grandes enseignes commerciales pour éviter une trop grande évasion de la clientèle ? Cela n’aurait pas été une mauvaise chose, si l’on avait mené en parallèle une politique rigoureuse de soutien du petit commerce de centre-ville.

Une fois les orientations politiques dégagées, on pourrait alors s’orienter vers un type d’aménagement du sol, en toute connaissance de cause. C'est d’ailleurs la démarche qui est préconisée dans le cadre de l'élaboration du Plan d'Aménagement et de Développement Durable, première phase du Plan Local d'Urbanisme.

Au contraire aujourd'hui, alors que nous ne savons toujours pas où nous en sommes concernant le PLU, on tente de nous imposer à travers une révision simplifiée du POS, une nouvelle zone d'activités de 85 hectares destinée à accueillir encore une fois pèle mêle, de la logistique, de l'artisanat et des services, de part et d'autres de la DN7, sur les communes d’Ollières et Saint Maximin, à la limite de Pourcieux. Est-ce bien raisonnable ?

N'aurait-il pas été plus judicieux :
  • d'étudier l'opportunité d'aménager encore une nouvelle zone,
  • s’il apparaît que l’implantation d’une nouvelle zone est nécessaire, définir quel type d’entreprises on souhaite y accueillir pour créer véritablement des emplois,
  • de choisir alors le lieu d'implantation, de façon à dégrader le moins possible notre environnement,

Au lieu de tout ça, on (le « on », c'est la volonté divine) nous explique que si on n’est pas favorable au projet, c'est qu'on est contre l'emploi, et qu’il n’y a donc pas d’autre solution pour lutter contre le chômage que de s’engager rapidement tête baissée, dans l’aménagement qui nous est proposé, avant la fin de l’année.
Comment peut-on faire de la politique de façon aussi réductrice, surtout en matière d'aménagement du territoire ?

Réagissons avant qu’il ne soit trop tard. Une fois cet espace déboisé, goudronné et bétonné, nul ne pourra revenir en arrière !

Ce projet destructeur de notre environnement et de notre cadre de vie, va défigurer aussi bien l’entrée de ville que les contreforts du Mont Aurélien pour un ratio nombre d’emplois créés/nombre d’hectares sacrifiés très faible. Une nouvelle fois il s’agit d’un aménagement réalisé au profit uniquement de quelques uns au détriment du plus grand nombre d’entre nous. Pour tenter de le stopper, et se donner le temps de la réflexion, faisons connaître nombreux notre désaccord (oralement ou par écrit) au commissaire enquêteur, lors de l’enquête publique qui va se dérouler probablement dans le courant de ce mois.

 
 
 
 
Var République Démocratie
 
A ce jour les commissions municipales n'ont quasiment jamais été réunies (à l'exception de la commission "façade"). Ce qui signifie que les conseillers municipaux de l'opposition ne sont associés d'aucune façon aux décisions prises par la majorité. Le plus souvent ils ne sont d'ailleurs pas non plus informés.
 
Alors que dire des citoyens ? Comment peuvent-ils faire entendre leur voix ?  
Compte tenu de cette absence totale de démocratie, nous avons décidé de créer l'association "Var République Démocratie", afin de permettre à tous ceux qui le souhaitent (y compris les élus de la majorité), d'œuvrer ensemble sur les grands dossiers qui vont façonner l'avenir de notre commune.
 
L'Assemblée Générale de l'association, au cours de laquelle seront définis les grands thèmes autour desquels vont travailler des commissions extra-municipales, aura lieu le vendredi 25 septembre, 18h30, espace de la Gare. Le fruit du travail de ces dernières sera ensuite présenté et débattu dans des réunions publiques.
Tous ceux qui sont intéressés par la démarche, et qui souhaitent apporter une contribution active à la vie de notre cité sont cordialement invités à cette première réunion. Pour adhérer, il suffit de communiquer vos coordonnées avec le montant de la cotisation annuelle (10€) à Jean Luc Piasco, 502 boulevard Saint Jean, 83 470 Saint-Maximin.
 
 
 
 
Une restauration scolaire "bio" dans le cadre d'un service public
 
Depuis sa création, le service de restauration scolaire était assuré à Saint Maximin par la commune.
 
Il y a un peu plus d'un an, un rapport des services vétérinaires a conditionné le renouvellement de son agrément, à la réalisation d'un certain nombre de travaux d'un montant total de 90 000 €.
 
La Municipalité, estimant cette dépense trop élevé, a préféré confier la confection et le portage d'environ 710 repas quotidiens pour quatre établissements (maternelle Paul Barles, primaire Paul Barles, Paul Verlaine, Victor Hugo) a une entreprise privée, les deux autres écoles (Jean Jaurès, Jean Moulin) continuant à bénéficier des services de la cuisine centrale.
 
Ce système hybride ne va pas être poursuivi très longtemps. C'est la raison pour laquelle, attachés à la notion de service public ainsi qu'à la qualité de la nourriture servie à nos enfants, nous souhaitons qu'une étude visant à construire une grande cuisine centrale moderne, desservant tous les établissements publics (écoles, maisons de retraite...) de la commune, soit menée.
La commune pourrait alors faire une large part à la consommation de produits du terroirs, et plus particulièrement de produits "bio" locaux.
N'est-ce pas aussi cela que faire du développement durable ?
 
 
 
Pour contribuer à sauver le patrimoine iconographique des communes du canton
 
Suite à une demande maintes fois exprimée, nous avons décidé d'élargir la présentation de photos et documents anciens à toutes les communes du canton.
Classés par catégories, vous pouvez découvrir ainsi, dans la rubrique "histoire" du site http://www.saintmaximin2008.fr, des photos de Nans, Ollières, Plan d'Aups, Pourcieux, Pourrières, Rougiers, Saint Maximin et Saint Zacharie.
Si vous mêmes en possédez, nous vous proposons de nous les prêter le temps de les reproduire, ou de nous les envoyer directement sous forme numérique.
Cela permettra de les mettre à l'abri d'une destruction accidentelle, et de les faire découvrir à tous les passionnés d'histoire locale.
 
 
 
 
République et laïcité
 
Elus de la République, nous sommes attachés à la notion de laïcité.  
Si nous considérons qu'il est du devoir de la collectivité d'assurer l'entretien de nos édifices historiques, fussent-ils cultuels, car ils font partie intégrante de notre patrimoine, il en est différemment du financement des pratiques religieuses.
 
C'est la raison pour laquelle, lors du conseil municipal du 22 juillet, nous avons été amenés à nous prononcer contre le vote d'une subvention de 5 000 € en faveur d'une association, qui d'ailleurs ne l'avait pas demandée, en vue de financer un pèlerinage municipal de trois jours, d'un montant de 8 000 €, organisé en réalité par le Maire à Czestochowa en Pologne.
 
Outre le fait que, dans une République laïque, nous ne pensions pas que l’organisation de séjours cultuels faisait partie des prérogatives du conseil municipal, nous nous posons la question de savoir quelle serait la réaction des mêmes élus si une association musulmane demandait un financement pour réaliser un voyage à la Mecque, ou une organisation juive un pèlerinage à Jérusalem…
 
 
 
 
Aurait-on décidé de sacrifier la fête locale de Sainte Madeleine ?
 
Pendant des décennies la fête de Saint-Maximin a été considérée comme une des plus belles de la région. Aussi bien l'après midi qu'en soirée, la foule se bousculait sur la place Malherbe, le boulevard Bonfils ou le Pré de Foire.
 
Aujourd'hui les occasions de se distraire sont beaucoup plus nombreuses qu'autrefois et toutes les fêtes votives voient leur audience diminuer. Notre commune n'échappe pas à la règle. Mais, cette année, on a l'impression que tout a été mis en œuvre pour que la fête soit sacrifiée :  
- la place Malherbe est restée déserte vendredi soir, aucune manifestation n'ayant été organisée,
 
- le samedi soir le spectacle s'est terminé à minuit...,  
- seule la soirée du dimanche a été un peu plus animée, à la suite du feu d'artifice,  

- l'aïoli ne réunit pratiquement plus que des invités (députés, maires et conseillers de Saint Maximin et communes environnantes, corps constitués, employés, VIP...), pour qui les questions de protocole revêtent beaucoup plus d'importance que la convivialité qui régnait autrefois jusqu'à tard dans l'après midi sur les allées de la place Malherbe.

- la soupe à l'oignon servie en soirée a disparu,
- le programme bouliste a été réduit à sa plus simple expression, même le grand prix Sainte Madeleine a été sacrifié.
Pourquoi un tel gâchis ?
On pourrait imaginer une lutte intestine entre le comité des Fêtes et la Municipalité. Ca ne peut être le cas puisque la présidente est une élue de la majorité.
On pourrait évoquer un problème financier. Mais pourtant la subvention municipale 2009 est exactement la même qu'en 2008, soit 18 500 €.
Nous en arrivons donc à la conclusion que la fête locale ne fait plus partie des priorités de la Municipalité. Nous le regrettons car ces quelques jours ont pendant longtemps été un moment privilégié offert à tous les habitants, au delà des barrières sociales, pour qu'ils se retrouvent, se côtoient et fassent la fête ensemble.
C'est la raison pour laquelle nous préconisons pour 2010, que la commune consacre un peu moins aux apéritifs et frais de bouche (220 000 €) et un peu plus à la fête locale.
 
 
 
 
La saga des ordures ménagères !
 
En juillet 2006 la CCSBMA (Communauté de Communes Sainte Baume Mont Aurélien) décide de créer une SAEML (Société Anonyme d'Economie Mixte Locale), appelée "Porte du Var Environnement". Le montant du capital social s'élevant à 300 010 € est fourni par les huit communes (430€ chacune), par la CCSBMA (143 950 €), par le groupe Pizzorno et ses filiales (144 000 € au total).
 
Deux mois plus tard, la CCSBMA lance un appel d'offres pour une DSP (Délégation de Service Public) concernant la collecte et le traitement des ordures ménagères ainsi que la construction d'un centre de tri-compostage. La durée de cette délégation est de 20 ans .
Le 29 mars 2007, après analyse des offres, la CCSBMA attribue la DSP à la SAEML "Portes du Var Environnement". Rapidement du matériel est acheté et du personnel engagé, car le transfert d'activités est prévu pour le début de l'été 2007.

Mais courant juin, Patatras ! la DSP est annulée par la sous-préfecture pour, semble-t-il, des raisons administratives.
Un contrat est passé dans l'urgence avec le groupe Pizzorno, le matériel qui vient d'être acheté est revendu non sans pertes importantes, les contrats des fournisseurs annulés, et le personnel qui vient d'être recruté, transféré au nouveau prestataire.
En septembre 2007 la CCSBMA décide de relancer la DSP avec pour date limite de dépôt des offres d'abord février 2008, puis fin 2008.
Aujourd'hui on est toujours dans l'expectative (lors du conseil communautaire du 9 juillet, il a été décidé une nouvelle fois de repousser l'attribution de la DSP), et on attend de connaître quel est le montant de l'ardoise.
Nous ne remettons pas en cause l'idée de créer une SAEML pour traiter, trier et valoriser les déchets ménagers. Cela nous parait être une solution adaptée aux besoins de la CCSBMA. En revanche nous regrettons la façon approximative dont ce dossier est traité, ce qui va en définitive coûter fort cher aux contribuables.
D'autant plus que ce manque de décision retarde la mise en place d'équipements prévus pour réduire considérablement (plus de 50%) le tonnage de déchets ménagers transportés et enfouis sur le site du Balançan, au Cannet des Maures.   
 
 
 
 
Le train à Saint-Maximin, c'est pour quand ?
 
L'association "Le train, avenir pour le centre var", organise une réunion publique le  
   
Lundi 7 septembre 2009
 
17h
 
Hall des expositions à Brignoles
 
   
animée par Gérard Piel, vice-président du conseil régional, et président de la commission transport.
 
Il est important que nous y soyons nombreux, c'est l'occasion de montrer notre volonté et notre détermination pour que soit réouverte la ligne Carnoules-Gardanne.
 
 
 
 
A découvrir sur le site http://saintmaximin2008.fr
 
Espace destiné aux associations
Petites annonces gratuites
Topos et cartes de randonnées et des balades dans le secteur
Histoire de la commune et photos anciennes des communes environnantes
Calendrier des manifestations
Comptes rendus des conseils municipaux
 

Nous répondrons à toutes vos questions sur http://saintmaximin2008.over-blog.com/

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