La tribune de l'opposition de Saint Maximin

n°16 - juillet 2009

"Là où il y a une volonté, il y a un chemin" - Gaston Rebuffat, guide de haute montagne (1921 - 1985)

 
Côté stationnement, ça ne s'arrange pas !
 
En quelques années, progressivement, les automobiles ont envahi toutes les places et les rues du centre ancien. Peu à peu, tous ces lieux qui rendaient la vie agréable, ont été transformés en parking.
Malgré cela il est toujours aussi difficile de se garer.
 

   
 
Pendant la campagne nous avions présenté un projet consistant à créer un parking souterrain sur plusieurs niveaux, au-dessous de l'actuel parking des Cerisiers, en vue de vider le périmètre intra-muros des véhicules qui l'encombrent.
Pour que le coût d'un tel aménagement ne vienne pas peser lourdement sur les finances communales, nous proposions de construire en surface une vaste galerie commerciale, surmontée d'appartements et de bureaux.
La promotion de l'ensemble aurait ainsi couvert une large part du coût des travaux (un parking de ce type, gratuit pour les usagers, a été aménagé à la Valette il y a deux ans).
Nous n'avons pas gagné les élections et cette proposition n'a pas été retenue par l'équipe majoritaire.
Néanmoins le problème demeure et nous ne voyons toujours pas poindre de solution !
La déviation, que l'on attend depuis des décennies, contribuera très certainement à fluidifier la circulation, mais ne réglera en rien le problème du manque de places de stationnement.
Va-t-on attendre l'asphyxie complète du centre-ville pour s'en préoccuper ?
 
 
 
 
Des panneaux photovoltaïques à Sceaux
 
Il y a quelques mois, en février 2008, juste avant les élections municipales, était annoncée sur le bulletin de la commune, transformé en la circonstance en bulletin électoral financé par les contribuables, l'implantation d'un parc photovoltaïque composé de 8 hectares de panneaux solaires répartis sur 25 hectares de terrain. Tout y était, même le nom de l'opérateur privé retenu "Solairedirect".
 
Lors du conseil municipal du mercredi 27 mai, nous avons eu la surprise d'apprendre que plus d'un an après, rien n'était fait, que l'on nous avait menti et qu'une fois de plus, il ne s'agissait que d'une opération de communication quelques semaines avant les échéances électorales.
 
Nous avons donc débattu et voté une délibération visant à demander au Sous-préfet une révision simplifiée du Plan d'Occupation des Sols, première étape pour permettre la création de cette centrale, bien avant le lancement de l'appel d'offres qui permettra ensuite de retenir un opérateur.
Le groupe d'opposition s'est prononcé favorablement sur le principe, tout en regrettant qu'il ne s'inscrive pas dans un projet de développement durable sur l'ensemble de la commune et que l'on sacrifie de nouveau des terres agricoles dont on risque d'avoir, un jour ou l'autre, cruellement besoin.
Pourquoi ne pas équiper plutôt les toitures des bâtiments des zones d'activités ou des établissements scolaires ?
 
 
 
 
Quel bilan peut-on tirer localement des élections européennes ?
 
Les Saint Maximinois, comme les Français en général, n'ont pas perçu l'enjeu de cette élection et s'en sont désintéressés. Seuls 38% des électeurs de la commune se sont déplacés.
 
La droite s'effrite. Si on ajoute les voix de l'UMP, de Dupont Aignan et celles de de Villiers, on obtient à peine 34.81%.
Le Front National se maintient à un niveau relativement élevé avec 11.4%
François Bayrou n'a pas confirmé sa percée des présidentielles. Seuls 6.71% des Saint Maximinois lui ont apporté leur suffrage.
La gauche en général (25.58%) et le PS en particulier (14.44%) atteignent des niveaux historiquement bas.
Les écologistes sont les grands gagnants de cette élection avec 20.53% (Europe écologie + Lalanne).

Cette tendance forte devrait inciter nos élus locaux à prendre en compte ici aussi le message des électeurs :

- en respectant les lois et en ne se comportant plus comme des seigneurs féodaux (il ne faut pas perdre de vue que la présence d'Eva Joly a aussi pesé lourdement sur le résultat de la liste Europe écologie),
- en se préoccupant véritablement de notre environnement que l'on a tendance à sacrifier de plus en plus souvent sur le temple du profit.
Si l'on poursuit encore pendant quelques années, les yeux fermés, le même mode développement anarchique, le début du 21ème siècle restera dans l'histoire de la commune, comme la période la plus noire pour notre cadre de vie.
 
 
 
 
Var République Démocratie
 
A Saint Maximin, on a depuis quelques années une conception un peu particulière de la vie démocratique.
 
Les habitants ne sont véritablement consultés qu'une fois tous les 6 ans, lors des élections municipales.
 
Ensuite, tout se passe comme si le suffrage universel conférait au Maire pour une durée de 6 ans le titre de seigneur des terres.
 
Ne partageant pas cette conception de la démocratie, un peu trop restrictive à notre goût, nous avons décidé de créer des commissions extramunicipales afin d'associer tous les citoyens qui le souhaitent à une réflexion sur les grands dossiers qui vont conditionner l'avenir de la cité: aménagement du centre-ville, PLU, écoles, environnement...
Ces commissions municipales se réuniront dès la rentrée dans le cadre de l'association Var, République, Démocratie.
Une fois par trimestre les élus d'opposition présenteront en assemblée générale les principaux dossiers qui auront été abordés au conseil municipal.
Des réunions publiques permettront de faire connaître les conclusions sur les dossiers étudiés.
Tous ceux qui sont intéressés par une participation active à la vie de la cité peuvent adhérer à l'association VRD pour un montant annuel de 10€ à régler à Jean Luc Piasco, 502 boulevard Saint Jean, 83470 Saint-Maximin.
 
 
 
 
Ne les laissons pas détruire notre environnement
 
Ces dernières décennies la commune a accueilli un grand nombre de nouveaux habitants qui sont autant de consommateurs potentiels.
 
Pour éviter l'évasion fiscale, la communauté de communes a engagé une politique visant à accueillir de nouvelles enseignes commerciales. Cela aurait pu être plutôt une bonne chose, si on avait maîtrisé le type d'activités souhaitées, en évitant notamment de concurrencer directement les commerçants du centre-ville..
 
Il avait été dit clairement que la zone de la Laouve serait réservée aux entreprises et que l'on n'accepterait pas les spéculateurs. Il n' y a qu'à compter aujourd'hui le nombre de bâtiments loués (ou qui cherchent des locataires) pour se persuader qu'encore une fois on a fait le contraire de ce que l'on proclamait quelques mois auparavant !
En fait, on ne peut que constater que l'on est en train d'encercler Saint Maximin de zones d'activités, sans régler en rien le problème du chômage qui ne cesse d'augmenter.
Pour s'attaquer aux racines du mal, il faudrait mener une politique visant à attirer des entreprises à forte valeur ajoutée, c'est-à-dire qui produisent localement pour un marché régional, national, voir international. On pourrait alors créer de véritables emplois.
Plutôt que cela, on poursuit une implantation tout azimut des zones visant à faire miroiter des emplois à l'approche des échéances électorales, avec pour seule perspective l'enrichissement de quelques uns au détriment de notre cadre de vie.
C'est dans cette logique de recherche du profit maximum, que l'on s'attaque maintenant au pied du Mont Aurélien. Et pour ne pas trop laisser le temps aux habitants de réagir, on engage une procédure de révision simplifiée du POS afin d'essayer de tout boucler avant la fin de l'année.
Comment pourrions nous laisser bétonner et goudronner sans rien dire, une centaine d'hectares d'espaces boisés aux portes de la Provence Verte, à la seule entrée de notre commune jusque là encore préservée de l'urbanisation ?
Le PLU est en cours d'élaboration. Donnons-nous le temps de réfléchir au mode de développement que l'on souhaite pour notre commune, car une fois les travaux engagés le processus sera irréversible !
 
 
 
Et si l'on créait un stade simple, pas cher, destiné aux enfants qui veulent jouer ?
 
Quasiment tous les soirs des jeunes jouent au ballon sur la place de l'Hôtel de Ville.
Le tympan et les portes latérales de la Basilique leur servent de but. L'édifice, qui a traversé de nombreux siècles pour parvenir jusqu'à nous, est encore solide, mais il n'est peut être pas le lieu le plus approprié pour la pratique du sport. Les shoots à répétition ne peuvent, à terme, qu'accélérer le processus de délitement des pierres formant cette façade multi séculaire.
Dès l'invention du football il y a un peu plus d'un siècle, les jeunes se sont mis à jouer dans les places et les rues. C'est ce qui a amené les Municipalités à créer des stades.
Ces derniers ont été progressivement aménagés, équipés, dotés d'un gazon synthétique, puis...fermés.
Compte tenu du coût de tels équipements, nous comprenons bien le souci de les protéger, mais les jeunes alors ???
Ne serait-il pas souhaitable de créer une aire de jeu, pas chère, comme autrefois, de façon à ce que les jeunes Saint Maximinois, enfants de contribuables mais aussi futurs électeurs, puissent venir taper dans un ballon lorsqu'ils en ont envie.
 
 
 
La privatisation des cantines
 
Lundi 15 juin, les élus de l'opposition ont animé une première réunion publique à thème.
 
Au mois d'octobre on leur avait demandé de voter la privatisation de la confection des repas pour quatre établissements scolaires, "pour assurer la rentrée de la Toussaint". On les avait assuré dans le même temps qu'une commission se réunirait pour étudier la remise aux normes de la cuisine centrale.
 
En fait la commission n'a jamais été créée et les élus minoritaires ont donc dû réaliser seuls, avec leurs faibles moyens, une étude visant à évaluer le coût des travaux nécessaires pour que tous les établissements scolaires de la commune soient de nouveau approvisionnés par la cuisine centrale.
 
Il ressort que le montant des travaux pour remettre la cuisine en conformité s'élèverait à 90 000€. Ce qui montre bien que la décision de confier au privé la confection et le portage des plats est dictée par des motivations politiques et non financières.
 
Nous ne partageons pas ce point de vue et considérons au contraire, que la fabrication des repas destinés à nos enfants doit rester un service public, surtout dans la période actuelle où l'alimentation devient un véritable enjeu de société.
Maîtriser la fabrication permettrait en outre de travailler très largement avec des producteurs locaux leur assurant ainsi un débouché, et introduire progressivement une part de plus en plus importante de produits bio.

Aujourd'hui trois solutions sont possibles :

  • on s'oriente vers une privatisation totale de la fourniture des cantines scolaires,
  • on remet aux normes la cuisine centrale actuelle pour un coût de 90 000€,
  • on se fixe pour objectif de construire une cuisine centrale moderne qui pourrait servir tous les établissements publics de la commune.
C'est bien vers cette dernière solution que nous souhaitons que la commune s'oriente. Nous nous battrons dans ce sens, mais nous ne pourrons y parvenir qu'avec le soutien d'une majorité d'entre vous.
 
 
 
 
Éclairage public, le miroir aux alouettes
 

Économiser l’énergie est un élément important de la conduite éco citoyenne, et doit être l’affaire de chacun.

 
Dans ce cadre, nombre de ménages font des efforts, récupèrent de l’eau de pluie, s’équipent d’ampoules ou d’appareils ménagers basse consommation, se dotent de panneaux solaires…
 
Face à cela, on laisse trop souvent l’éclairage public polluer notre environnement.  

S’il est nécessaire et utile en centre ville ainsi qu’aux abords des espaces publics fréquentés, on le retrouve de façon aberrante, dans certains quartiers excentrés, qui sont par ailleurs très mal équipés.

 

En effet, comment expliquer que des quartiers qui n’ont pas accès à l’assainissement collectif, et qui connaissent régulièrement des problèmes de réseau d’eau, soient dotés de lampadaires. D'autant plus que toutes les études montrent que l'éclairage public n'apporte pas un gain de sécurité, il y a même plus d'accidents sur les routes éclairées que sur les autres

 

La misère serait-elle moins pénible au soleil ?

 
Cette débauche d’énergie est devenue un problème écologique majeur  (l’éclairage de nuit représente environ 1% de la consommation électrique en France et 48% de la consommation totale des communes).

La lumière artificielle a un impact négatif incontestable sur les animaux et végétaux  et représente en France 4% des émissions totales des gaz à effet de serre.

En outre, l’impact financier de la création d’un point lumineux peut être estimé à 2000 € hors consommation et entretien.

Avant d’essayer de limiter leur coût et leur consommation, ne devrions-nous pas nous poser simplement la question de l'intérêt de certains d'entre eux ?

L’argent public pourrait ainsi être utilisé de façon plus judicieuse dans l’intérêt de tous.

 
 
 
 
Du côté de la communauté de communes
 
Lors du dernier conseil municipal, on nous a communiqué, comme la loi l'exige, le rapport d'activités de la communauté de communes. Plusieurs points ont fait l'objet de questions, qui sont toujours restées sans réponse.
 
QUESTION : Comment se fait-il qu'il n'y ait aucune ligne, sur ce document pourtant fort épais, consacrée aux logements sociaux, alors que ce domaine fait partie des compétences obligatoires concédées à la communauté de communes ?
REPONSE : Le syndicat mixte de la Provence verte va fixer des objectifs.
Ce qui signifie en clair que l'action de la communauté de communes dans ce domaine est réduite à rien du tout.
QUESTION : Le volume de production de déchets ménagers est très différent selon les communes :
- Pourcieux dont la collecte est faite en régie par les employés municipaux (267 kg/habitant),
- Saint Maximin qui a concédé la collecte à une entreprise privée (397 kg/habitant),
- Rougiers qui a concédé la collecte à la même société (585 kg/habitant).
Comment peut-on expliquer qu'un citoyen de Rougiers produise 2.5 fois plus d'ordures ménagères qu'un habitant de Pourcieux ?
REPONSE : Une étude est en cours ...
Les habitants de Pourcieux seraient-ils à ce point vertueux ?

QUESTION : Où en est la Délégation de Service Public relative à la collecte et au traitement des Ordures Ménagères, qui a été cassée une première fois par le Préfet et qui devait être de nouveau attribuée ?
REPONSE : Le dossier est à l'analyse, une entreprise sera retenue avant fin juin.
On peut toujours espérer, il reste 24 heures, le problème est que le système actuel nous coûte fort cher...
 
 
 
 
Un centre d'écotourisme vient d'ouvrir ses portes dans la Costa Verde aux portes de la Catigniccia (Corse)
 
Ce hameau composé de 5 gîtes a été réalisé selon des principes d'écoconstruction :  
  • Intégration paysagère
  • Utilisation de bois local et de pierre
  • Isolation en liège et chanvre locaux
  • Epuration des eaux usées par lits filtrants plantés de roseaux
  • Enduits extérieurs et badigeons intérieurs à la chaux naturelle
  • Lasures biologiques
  • Eau chaude solaire
 
Pour en savoir plus vous pouvez :
 
 
 
 
A découvrir sur le site http://saintmaximin2008.fr
 
Un espace destiné aux associations
Des petites annonces gratuites
Des topos pour effectuer des randonnées ou des balades dans le secteur
L'histoire de la commune
Un calendrier des manifestations
Les comptes rendus des conseils municipaux
 

Nous répondrons à toutes vos questions sur http://saintmaximin2008.over-blog.com/

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Sauf événement exceptionnel, nous ne publierons pas de lettre en août, rendez-vous donc début septembre. Bonnes vacances pour ceux qui en prennent et bon courage pour les autres !