La tribune de l'opposition de Saint Maximin

n°13 - avril 2009

"Là où il y a une volonté, il y a un chemin" - Gaston Rebuffat, guide de haute montagne (1921 - 1985)

 
Lundi soir le couperet est tombé !
 
Par un arrêté en date du 16 mars 2009, Monsieur le maire a décidé de mettre un terme à la délégation tourisme consentie à Monsieur Colombani.
 
Pour parachever son œuvre, lors de la séance du lundi 23 mars, il a demandé aux conseillers municipaux de lui retirer également sa qualité d’adjoint.
Interrogé par les conseillers de l'opposition sur ses motivations, le Maire a été incapable de fournir une explication claire. Il a seulement indiqué qu'il était souverain, qu'au bout d'un an il est bon de faire le point, et que c'est au vu du travail effectué qu'il avait décidé de procéder à cette révocation.
Comprenne qui pourra !
Ce qui devait être le cas des conseillers de la majorité qui devaient de toute évidence posséder de plus amples informations puisqu'ils se sont prononcés à bulletin secret (ce mode de scrutin ayant été demandé par Monsieur Colombani), par 21 voix "pour", 10 voix "contre" et 2 "abstentions", pour le retrait de la qualité d'adjoint.
Les huit élus de l'opposition se sont prononcés "contre", ne voulant cautionner ce qui semble être un lynchage politique d'un adjoint dont le seul tort est d'avoir déplu au prince.
Comme dit un vieil adage : "Chercher à comprendre c'est commencer à désobéir".
Pour l'instant la commune ne compte donc plus que huit adjoints, mais comme la nature a horreur du vide, des prétendants à ce poste doté d'une indemnité ne devraient pas tarder à se faire connaître.
 
 
 
 
Spécial budget
 
L'examen et le vote du budget primitif 2009 de la commune figurait à l'ordre du jour du dernier conseil municipal.
 
Comme à l'accoutumée le document n'a été communiqué au groupe d'opposition que cinq jours à l'avance (c'est le délai minimum imposé par la loi), sans aucune réunion préparatoire de la commission des finances comme cela se fait partout. Le maire s'était pourtant engagé à réunir les commissions à l'automne, il est vrai qu'il n'avait pas précisé de quelle année !
 
Après présentation du budget, Monsieur Decanis a formulé quelques remarques générales.
- les recettes de fonctionnement, malgré un chiffrage très prudent, sont tout de même en augmentation de 501 654 € par rapport à l'an dernier, soit +4.3%. Ce qui amène à penser que, contrairement aux affirmations du maire, on ne peut pas encore être considéré comme de véritables victimes de la crise.
- les dépenses réelles de fonctionnement progressent de 501 654 €, soit +4.3%, alors que, dans le même temps les dépenses réelles d'équipement diminuent de 971 640 €, soit -18.8%. Il n'en faut pas plus pour prouver qu'une fois de plus ce budget privilégie les dépenses de fonctionnement à caractère électoraliste au détriment des investissements dont la commune aurait véritablement besoin.
Il a ensuite posé quelques questions plus précises (pour lesquelles il n'a d'ailleurs jamais obtenu de réponses) :
- compte tenu de la privatisation de la confection et du portage des repas pour les cantines scolaires, pourquoi le budget consacré aux dépenses alimentaires est-il toujours identique ?
- comment expliquer une augmentation de 12% des frais de personnel en deux ans tout en menant une politique de privatisation (cela ne pouvant être justifié par une pérennisation des emplois précaires, car ils étaient déjà comptabilisés en dépense) ?
- pourquoi ne pas avoir annexé au budget un état du personnel mentionnant les postes occupés et ceux qui sont vacants ?
- les postes vacants sont-ils budgétés ? Si ça n'est pas le cas va-t-on les supprimer ?
 
 
 
 
De temps à autre il faut tout de même rétablir la vérité !
 
L'adjointe aux finances, plutôt que de répondre aux questions précises qui lui étaient posées sur le budget 2009, s'est de nouveau lancée dans une violente diatribe sur la période 1989/1993...
 
Cela est devenu une obsession !
Nous ne sommes pas persuadés que cela passionne aujourd'hui beaucoup de monde, mais nous ne pouvons pas non plus lui laisser dire n'importe quoi !
C'est la raison pour laquelle nous allons rétablir certaines vérités en réponse à des propos qui s'apparentent souvent à de la calomnie.
Chacun peut interpréter comme il l'entend cette période, c'est pourquoi, ne souhaitant pas polémiquer, nous nous baserons uniquement sur le rapport incontestable établi par la Chambre Régionale des Comptes, à la demande du Maire de l'époque, Lucien Ginot.
Voici ce qu'il dit :
L'autofinancement courant était négatif en 1986 et 1987, et nul en 1988
La dégradation est sensible en 1989 et 1990
L'exercice 1991, marque un redressement méritoire et en réalité un autofinancement positif; cette stabilisation est confirmée en 1992.
L'exercice 1993 est sensiblement en équilibre; par contre l'exercice 1994 voit une dégradation de l'autofinancement courant en raison d'un accroissement courant des charges de fonctionnement supérieur à celui des recettes.
Pour éclairer ceux qui n'ont pas connu cette période, il convient de préciser que :
- jusqu'en mars 1989 l'adjoint aux finances était Horace Lanfranchi (municipalité Olivier),
- de mars 1989 jusqu'à l'été 1990, l'adjoint aux finances était Francis Barrau (municipalité Ginot) mais les budgets étaient préparés par un autre adjoint, Marc Gauché,
- de l'été 1990 jusqu'à fin 1992, c'est Alain Decanis qui a pris en charge les finances,
- à partir de 1993 c'est de nouveau Horace Lanfranchi qui a occupé le poste d'adjoint aux finances.
Les passionnés d'histoire ont ainsi tous les éléments à leur disposition pour apprécier que si la fin de la municipalité Ginot a été marquée par une débâcle sur le plan politique, ça n'était pas du tout le cas sur le plan financier.
L'exercice 1993 était sensiblement en équilibre.
Comme il est précisé dans le rapport ça n'a pas toujours été le cas dans les autres périodes !
 
 
 
 
La LGV : de gros profits pour quelques-uns et un désastre pour tous les autres
 
Depuis des mois on nous parle de différents tracés, on évoque des coûts et des nuisances, on effectue des projections mais on oublie les questions essentielles qui auraient dû faire l'objet d'un débat en amont : une Ligne Grande Vitesse traversant la Provence d'ouest en est est-elle indispensable ? Pour irriguer véritablement notre région, ne serait-il pas plus souhaitable d'utiliser le réseau ferré existant pour y faire circuler des TER ? Peut-on continuer impunément à faire disparaître les espaces verts sous du béton ou du goudron, pour aller plus vite, plus loin ou pour gagner plus ?
 
Sous couvert de développement on risque de voir sacrifier notre belle région sur le temple du profit car si une telle ligne permettra probablement à quelques individus de gagner beaucoup d'argent, quel en sera l'intérêt pour la grande majorité ?
D'un autre côté, un grand nombre de politiques, ne voulant pas déplaire à leur hiérarchie, sont dans une position attentiste.
Un médiateur nommé par le gouvernement est en train de rencontrer tous les maires.
C'est le moment d'exiger de chacun d'eux qu'il prenne une position claire et publique sur ce projet coûteux et inutile qui ne peut nous apporter que des nuisances très importantes sans contrepartie.
 
 
 
 
Côté environnement, ça ne s'arrange pas !
 
Nous sommes heureux d'apprendre que certains points de la commune sont considérés comme des espaces naturels sensibles. C'est très bien car il faut protéger nos espaces verts !
 
 
Dépenser beaucoup d'argent en cette occasion (500 € pose comprise par panneau) pour faire la promotion du conseil général, c'est plus discutable !
Mais une fois signalés, laisser ces sites complètement à l'abandon sans en assurer un nettoyage minimum devient un crime envers l'environnement. Et les exemples ne manquent pas sur la commune !
 
 
 
 
La privatisation de la cantine scolaire est-elle justifiée ?
 
Les 16 et 22 octobre 2008, une commission d'appel d'offres attribue un marché d'un montant total de 137 758 € HT à l'entreprise Provence Plats pour la confection et la livraison d'environ 710 repas quotidiens dans quatre établissements scolaires (maternelle Paul Barles, primaire Paul Barles, Paul Verlaine, Victor Hugo) jusque là desservis par la cuisine centrale.
 
 
Le soir même Monsieur le Maire demande au conseil municipal de bien vouloir approuver ce marché. Il précise que la décision a été prise dans l'urgence suite à une intervention des services vétérinaires et que la privatisation est la seule solution pour continuer à fournir les cantines après les vacances de la Toussaint. Il ajoute que le marché n'est attribué que pour un an renouvelable. L'opposition n'accepte de se prononcer favorablement qu'après que le Maire ait accepté de transformer la délibération pour que soit précisé le caractère temporaire de la décision, le temps d'étudier le coût d'une remise aux normes de la cantine municipale.
 
 
Lors du conseil suivant en date du 19 novembre, le Maire à qui il est demandé quand sera réunie la commission d'étude du coût de la mise aux normes, répond que cette dernière ne sera composée que de membres de la majorité...Nous demandons donc à ce que nous soit communiqué le rapport des services vétérinaires, le devis sur lequel s'appuie la Municipalité qui est en fait l'œuvre exclusive du chef des services techniques, et une visite des locaux.
Après des mois de tergiversation, nous avons fini par avoir communication des pièces et obtenu de pouvoir nous rendre dans la cantine le jeudi 5 février. Ceci nous a permis d'évaluer plus précisément le montant des travaux nécessaires pour que cette cantine satisfasse de nouveau les besoins de tous les établissements scolaires du premier degré de la commune.
Munis de tous ces éléments, nous allons maintenant pouvoir présenter en toute transparence un dossier chiffré aux différentes parties intéressées par la privatisation (syndicats de salariés, fédérations de parents d'élèves, enseignants...) lors d'une réunion dont la date n'a pas encore été arrêtée.
 
 
 
 
Une zone inondable et inondée
 
Depuis la création de la Communauté de Communes Sainte Baume Mont Aurélien, c'est cette dernière qui est compétente en matière économique et pourtant depuis un an la commune ne cesse d'acheter des parcelles quartier Bonneval, pour y réaliser une zone d'activités.
 
Interrogé une première fois en conseil municipal, le Maire a justifié cela en expliquant que c'était pour éviter une enquête sur l'eau car la zone était considérée comme inondable...
 
Lors de la séance du 14 février, le Maire nous a cette fois garanti que la zone n'était pas inondable, que la commune achetait uniquement pour faciliter les choses. Il est vrai qu'au prix de 10€/m² pour des terres agricoles, il n'est pas difficile de trouver des vendeurs à qui faire plaisir.
 
Le président de la Communauté de Communes, plus prudent, a expliqué de son côté qu'une étude allait être confiée au CAUE afin de déterminer notamment le caractère inondable ou pas de la zone, et que ce n'est qu'après avoir pris connaissance des résultats qu'il se prononcerait sur d'éventuelles acquisitions.
Vendredi 5 mars dans Var Matin (voir photo) on apprend que la zone de Bonneval a subi de graves inondations lors du dernier épisode pluvieux...
Le quotidien serait-il médisant ou le risque est-il réel ?
En tout cas, cela semble préoccuper tout le monde sauf la municipalité.
 
 
 
 
Un bilan économique désastreux malgré les apparences
 
Plusieurs fois par semaine une page entière dans Var Matin est consacrée au développement des zones commerciales (anciennes ou nouvelles).
 
La commune est entrain d'acheter des hectares de terrains agricoles quartier Bonneval pour les transformer en une nouvelle zone d'activités.
 
La communauté de communes a toujours pour projet de créer une zone de plus de cent hectares (un moment il était même question de deux cents hectares) à cheval sur les communes de Pourcieux, Ollières et Saint Maximin.
 
A ce régime là, en un peu plus d'une décennie on va transformer Saint Maximin en un deuxième Plan de Campagne, parsemé de vastes zones commerciales qui finiront par être toutes reliées les unes aux autres.
 
Le taux de chômage sera toujours aussi élevé, car seule l'implantation d'entreprises à fortes valeur ajoutée (qui produisent ici mais qui ont un marché régional, voire national ou international) pourrait contribuer à le faire diminuer. Mais, pour attirer ce type d'entreprises il ne suffit pas de créer des zones pêle-mêle un peu partout. Il faut mettre en œuvre une véritable stratégie de marketing, créer un effet de synergie et dessiner des perspectives d'avenir de la commune lisibles.
Dans un même temps, les derniers irréductibles qui continuent quotidiennement à arpenter les quelques rues commerçantes du centre ville ne peuvent plus que déplorer son état de dégradation, résultat de décennies d'abandon.
En définitive, en deux décennies, la politique conduite à Saint Maximin aura tué le centre-ville, dégradé fortement notre cadre de vie, et multiplié le nombre de chômeurs.
Le bilan peut néanmoins apparaître positif pour quelques uns mais certainement pas pour le plus grand nombre.
     
 
 
 
Il n'y a plus que les tribunaux pour faire respecter la loi
 
Dès le conseil municipal du mercredi 8 avril qui a suivi l'élection du Maire, Monsieur Alain Decanis est intervenu pour réclamer, conformément à l'article L2121-27 du code général des collectivités territoriales, à ce qu'un local soit attribué au groupe d'opposition municipale.
Le Maire a répondu qu'un bureau serait fourni dès que les travaux visant à consolider un plancher de la mairie annexe seront terminés.
 
Nous avons alors attendu, attendu....et rien n'est jamais venu !
Au mois de septembre nous avons alerté Monsieur le Sous-préfet de Brignoles qui est intervenu auprès du Maire pour lui rappeler les dispositions réglementaires en la matière. Aucun effet...
Nous avons donc continué à recevoir à domicile, ou ... à la terrasse d'un bar !
En désespoir de cause, et pour éviter que notre attente ne dure tout un mandat (ça a été le cas du groupe d'opposition qui nous a précédés de 2001 à 2008), nous avons décidé d'engager une action auprès du Tribunal Administratif que nous avons saisi le 12 février 2009.
Cela va mobiliser l'avocat de la commune, générer des frais, une perte de temps ... Est-ce cela la gestion rigoureuse des deniers publics dont on nous parle souvent ?
 
 
 
 
Encore 250 000 € qui partent en fumée !
 

En séance du Conseil Communautaire du 12 mars 2009 il a été décidé de consacrer 250 000 €  pour étudier l’implantation d’une nouvelle zone d’activités !

 
Au-delà de cette réflexion simpliste, il faut se rendre à la triste évidence qui se décline en quelques points.
 
Le projet de création de Zone Aménagement Concerté, sur le bassin de vie représenté par le territoire de la CCSBMA semble cohérent sur le principe et la mise à l’étude qui en découle est donc bienvenue si l’on souhaite créer une véritable Zone d’Activités.
 
Le coût de ce type d’étude est toujours relativement élevé puisque les prospections se doivent d’être très larges et approfondies.
Il est nécessaire :
- de déterminer quel type d'activité doit y être implanté afin d'avoir le meilleur ratio espace consommé/emplois créés.
- de créer un projet urbanistique cohérent, réaliste s’intégrant au mieux dans l'environnement.
Tout cela est très bien, si ce n'est que lorsqu'on a défini en amont que le projet devait voir le jour très rapidement (d’ici 12 mois environ), qu’il se situera sur les communes de Saint Maximin et Olliéres (Pourcieux refusant de consommer une partie de son territoire à un projet aussi peu réfléchi) et qu’il accueillera une base logistique, les études ne servent plus qu'à justifier à postériori un projet déjà ficelé, venu "d'en haut" !
Consacrer 250 000 € du budget intercommunal, qui est déjà très tendu pour l’année 2009, en études pour en arriver aux conclusions énumérées ci dessus, ne nous parait pas très judicieux.
Imaginons tout ce que l'on pourrait faire d'autre avec un tel montant !
Chacun appréciera la clairvoyance de nos élus.
 
 
 
Inauguration de la casa Rita
 
Le samedi 14 mars a été inaugurée la casa Rita dans une vaste salle de plus de 200 m² située avenue des 5 ponts, sur la Zone d'Activités du chemin d'Aix.  
Dans une ambiance "piano bar", 'l'établissement sera ouvert tous les soirs à partir de 18h.
 
Tout au long de l'année seront organisées des soirées à thèmes, thé dansants, karaoké.  
La salle peut également être louée pour des mariages, baptêmes, anniversaires.
 
Pour tous renseignements ou réservations il convient d'appeler le 04.94.78.93.79.
 
 
 
 
 
A découvrir sur le site http://saintmaximin2008.fr
 
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