La tribune de l'opposition de Saint Maximin

n°10 - janvier 2009

"Là où il y a une volonté, il y a un chemin" - Gaston Rebuffat, guide de haute montagne (1921 - 1985)

 
LGV : Où en est-on ?
 
   
Le 20 septembre 1 000 personnes ont manifesté à Saint-Maximin, le 28 septembre 1 500 au Canet de Meyreuil, et le 13 décembre plus de 2 500 manifestants ont défilé à travers les rues de Brignoles pour dire non à la LGV PACA.
En tête du cortège se trouvait l'ancien ministre des Transports Charles Fiterman entouré de nombreux élus. Toutes les communes du nord-ouest varois étaient représentées.
Comme l'a souligné dans son allocution Jean Marc Etienne, Maire de Ponteves,
représentant du collectif des élus varois s'opposant au tracé : " Nous ne sommes pas par principe contre le TGV dont la liaison Paris-Nice doit être améliorée. Nous sommes opposés à ce tracé parce qu'aucune étude, hormis les études partisanes de RFF, n'a démontré de manière irréfutable et scientifique sa nécessité . Nous soutenons des solutions alternatives qui passent par l'amélioration des voies existantes, par la création de Trains Express Régionaux et par le traitement du problème du fret. Nous considérons comme un devoir impérieux de conserver l'intégralité de nos sur faces agricoles, qui demain vont être nécessaires pour développer des cultures vivrières de proximité et nourrir les métropoles de Marseille, Aix-en-Provence et même Nice".
Le gouvernement devait faire connaître sa position avant la fin de l'année mais l'annonce a été une nouvelle fois repoussée au mois de janvier.
 
 
 
La couverture du Réal Vieux
   
     
   
Le Real Vieux était jadis un cours d'eau qui drainait les eaux d'écoulement issues de tout le bassin versant du Saint Pilon au Défends.
 
Il devait avoir un débit important car les Romains avaient, il y a près de 2 000 ans, construit un pont pour que l'antique voie Aurélienne puisse le franchir.
 
En 1991, lors de l'aménagement du giratoire du Mont Fleury par la municipalité Ginot, la partie supérieure a été couverte et dotée d'un pluvial.
 
Quelques années plus tard, sous la municipalité Olivier, un deuxième tronçon a été traité de la même façon jusqu'au Pré de Foire.
 
Dans quelques jours vont débuter les travaux de la dernière tranche (de la rue Gutenberg jusqu'à la rue de l'ancienne tannerie), ce qui permettra de raccorder de façon piétonne l'espace Raynouard, occupé par plusieurs établissements scolaires, au Pré de Foire.
Nous ne pouvons que nous satisfaire de la fin de ce chantier ouvert il y a près de 20 ans et qui est un des rares à prendre en compte la récupération des eaux de pluie.
 
 
 
 
Internet, un moyen pour préserver des éléments de notre patrimoine
 
   
L'histoire du commune est un livre dont les pages s'écrivent au quotidien.
 
Parce que nous sommes (provisoirement) les derniers maillons d'une longue chaîne qui a traversé les siècles pour parvenir jusqu'à nous, il est de notre devoir de préserver notre mémoire collective, et de la transmettre aux générations futures.
 
Dans cette perspective, nous avions proposé durant la campagne électorale, la création d'un lieu destiné à recueillir et à préserver à la fois notre histoire et notre patrimoine.
Hélas, ce lieu n'est pas près de voir le jour !
Néanmoins, dans le but d'éviter que ne soient détruits irrémédiablement des photos, documents anciens ou autres témoignages du passé, nous invitons tous ceux qui en possèdent à nous les prêter afin de pouvoir les numériser.
Cela permettra à la fois de sauvegarder ces témoignages d'un autre temps, mais aussi de les mettre à la disposition de tous (traditionalistes, chercheurs, nouveaux arrivants souhaitant se documenter sur l'histoire de la commune où ils y ont choisi de venir vivre, passionnés d'histoire locale...) sur notre site http://saintmaximin2008.fr.
Comme dit un proverbe africain : "Chaque fois qu'un ancien disparait, c'est une bibliothèque qui brûle !".
 
 
 
Un nouveau chef pour les sapeurs pompiers
 
   
Le samedi 6 décembre, les pompiers ont fêté Sainte Barbe.
En cette occasion a été effectuée la passation de commandement entre le capitaine Christian Tosi venu du Luc, qui va remplacer le lieutenant Rémy Pignol, parti pour Saint Zacharie.
C'est donc désormais le capitaine Christian Tosi qui va diriger la centaine de
 
sapeurs pompiers (20 professionnels et 80 volontaires) qui composent notre centre de secours et dont dépendent les communes de Saint Maximin, Bras, Seillons, Ollières et Pourcieux.
 
 
 
L'emploi, une denrée de plus en plus rare !
     
Le forum de l'emploi organisé le 2 décembre à la salle des Fêtes a connu un grand succès, notamment auprès des jeunes. Ce n'est pas vraiment un bon signe, car cette affluence est révélatrice de la situation précaire dans laquelle se trouvent bon nombre de nos concitoyens.
 
La création d'emplois doit revêtir un caractère prioritaire, ce qui ne veut pas dire qu'il faut faire n'importe quoi, n'importe où, par peur d'être accusé d'immobilisme !
 
S'il suffisait de créer de nouvelles zones ou d'étendre celles existantes pour régler le problème, il y a bien longtemps que le chômage ne serait plus un souci.
 
Ces dernières décennies, la population locale a augmenté de façon importante engendrant des besoins de consommation satisfaits par l'implantation de nouvelles enseignes (quasiment toutes liées à l'essor démographique ou à la construction). Or, il s'avère, que le nombre d'emplois créés n'arrive même pas à couvrir la demande émanant des nouveaux Saint Maximinois.
Tout se passe comme si on importait de la main d'oeuvre sans être capable ensuite de lui fournir du travail.
Aujourd'hui pour créer véritablement des emplois, il apparaît nécessaire d'attirer des entreprises à haute valeur ajoutée (c'est à dire qui produisent localement et vendent sur tout le territoire national, voir à l'étranger).
Pour y parvenir, il convient de mettre en oeuvre une stratégie adaptée visant à créer les conditions les plus favorables possibles, comme le font certaines autres communes pas très loin d'ici. Cela passe notamment par :
  • la création d'une cellule économique visant à "vendre" l'image de la commune dans les grands salons,
  • la construction d'une salle de grande capacité destinée à accueillir les séminaires d'entreprises,
  • l'arrivée du Très Haut Débit et du dégroupage total, éléments indispensables pour bon nombre de sociétés,
  • l'amélioration de la desserte ferroviaire régionale (TER) pour créer un effet de synergie avec d'autres zones.
Tout cela doit être porté par une équipe dynamique conduisant une politique lisible. Les investissements doivent être programmés sur plusieurs années, car les créateurs d’entreprises et autres investisseurs ne s’engagent que là ou ils ont la plus grande confiance dans les infrastructures et le potentiel humain.
Ils sont extrêmement soucieux d’avoir en face d’eux des interlocuteurs publics capables, fiables qui ont la volonté de développer des partenariats.
Et ça, on en est encore loin !
 
 
Oeuvre sociale ou arrosage électoral ?
 
 
Comme c'est le cas depuis plusieurs années, à l'approche des fêtes de Noël, des colis repas ont été offerts à chaque électeur de la commune ayant atteint les 70 ans.
 
C'est ainsi 1 376 colis d'une valeur de 30 € chacun, qui ont été distribués, sans aucune condition de ressource.
 
La somme pesant de plus en plus lourd (41 280 € cette année) dans le budget communal, il est prévu que l'année prochaine ne  seront bénéficiaires que ceux qui auront plus de 71 ans, l'année suivante que ceux qui auront plus de 72 ans, et ainsi de suite jusqu'à 75 ans.
 
Mais tout cela est-il bien raisonnable ?
Que la collectivité vienne en aide à ceux qui ont besoin d'une aide matérielle (quel que soit leur âge) est tout à fait normal, mais dépenser ainsi des sommes aussi importantes, sans tenir compte des conditions de revenu, peut être considéré comme un grand gaspillage d'argent public à des fins électoralistes.
 
Le PLU c'est l'affaire de tous
 

Ces dernières décennies, Saint-Maximin a connu un taux d’expansion démographique extrêmement important.

Des constructions se sont élevées de façon anarchique sur la quasi totalité du territoire.
Des équipements collectifs (crèche, école…) ont été implantés sans aucune réflexion globale.
On a entassé pèle mêle toutes sortes d’activités (y compris de loisirs) sur des zones sans spécificité, aménagées un peu partout.
Tout cela nous conduit à penser que, si l’on continue ainsi, dans quelques années Saint Maximin va ressembler à ces périphéries de grandes agglomérations :
- où on ne distingue plus les zones destinées à l’habitat des zones d’activités,
- où les espaces verts ont quasiment disparu,
- où les centres-villes sont désertés. 
L’année 2009 devrait être celle d’une intense réflexion autour de la mise en œuvre du PLU (Plan Local d’Urbanisme) destiné à remplacer l’ancien POS (Plan d’Occupation des Sols).
En cette occasion vont se poser des questions cruciales pour l’avenir de notre cité : A combien d’habitants veut-on arriver ? Doit-on préserver le tissu agricole ? Développer le tourisme ? Chercher à attirer des entreprises à forte valeur ajoutée ?
Les réponses à ces questions permettront de rédiger le PADD (Plan d’Aménagement et de Développement Durable). Ce document va définir les grandes orientations politiques qui  seront ensuite déclinées  sous forme graphique dans le PLU.
L’enjeu est de taille, il s’agit de dessiner les contours de Saint Maximin pour les vingt ans à venir. Ce travail ne peut pas être effectué en catimini, uniquement par quelques uns.
Tous les Saint Maximinois qui le souhaitent doivent être associés à cette réflexion.
C’est le souhait que nous formulons pour la commune au seuil de cette nouvelle année.
 
 
 
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