FLAYOL Louis Joseph Marius
 
JMO du 163e RI pour la journée du 28 mars 1916 au cours de laquelle il a été tué
 

Dès la pointe du jour le secteur Malancourt-Haucourt-Braconnot est particulièrement pris à parti par l’artillerie ennemie.
A 15h45 les Allemands prononcent une attaque venant du Nord-Est prenant ainsi nos positions à revers, en passant entre deux centres par une ligne non occupée.
L’alerte est donnée, aussitôt nos mitrailleuses ouvrent le feu, et le tir de barrage est déclenché.
L’ennemie arrêté tournoi sur place et se replie en désordre dans la même direction Nord-Est poursuivi par le feu de nos canons. Toutefois un groupe ennemi qui n’a pas été aperçu s’est glissé dans certaines maisons inoccupées de Malancourt où il s’installe.
A la faveur de la nuit se groupe se renforce d’éléments prévenus par lui et entourent nos ouvrages de Braconnot et le réduit de Malancourt, coupant ainsi toutes les communications avec le gros du régiment.
A un moment le commandant du 2ème bataillon signale qu’il n’est plus en liaison avec les 5ème, 7ème et 8ème compagnies. et que des agents de liaison envoyés pour porter des plis aux commandants de ces compagnies sont arrêtés ou tués par les Allemands qui occupent la Brasserie de Malancourt.
Des patrouilles envoyées ne parviennent pas à rétablir la liaison avec ces trois compagnies encerclées.
Le lieutenant colonel donne alors ordre d’attaquer à la grenade avec les troupes disponibles, un peloton de la 2ème compagnie, et un peloton de la 6ème compagnie pour rétablir la liaison.
L’attaque échoue. Elle est recommencée par ordre du lieutenant colonel, elle échoue encore. Le silence complet se fait parmi les compagnies encerclées, elles paraissent avoir été faites prisonnières.
La 3ème compagnie vient se placer en réserve : un peloton à Malancourt, un peloton à Haucourt.
La 1ère compagnie relève la 1ère compagnie à la tranchée R2.
La 4ème compagnie va à Esnes où elle est alertée peu après son arrivée pour venir se placer : un peloton en réserve à Haucourt, un peloton à Camard.
Pertes :

  • 2 officiers tués, 3 blessés, 6 disparus.
  • 16 tués dont 1 sous-officier.
  • 96 blessés dont 4 sous-officiers.
  • 456 disparus dont 27 sous-officiers.

Le Saint-Maximinois Louis Joseph Marius Flayol du 163ème RI, touché par un éclat d’obus lui ayant occasionné de multiples plaies, faisait part des victimes. Il n’avait pas 24 ans.