Historique des faïencieries de Varages

 

Varages est sans conteste, avec Moustiers, la capitale de la faïence stannifère provençale. Les nombreux artisans du village se tourneront ensuite vers une production d’assiettes en terre à poterie et vernis plombifère qui deviendra intensive dès le milieu du XIXe siècle. L’assiette de Varages fera la renommée du village jusqu’à nos jours et bien des familles provençales possèdent encore le service de vaisselle offert lors de leur mariage.

Les potiers locaux ont aussi tourné tous les ustensiles vernissés du quotidien, du tian à la bombonne. Chose peu connue, Varages a aussi produit de la poterie culinaire : c’est ce qu’ont montré les fouilles archéologiques pratiquées par Claudette et François Carrazé en 1998 au Collet de Bayle. A côté des ruines de l’atelier existe encore un gros four dans lequel ont été cuits des tuiles, des tomettes, de la poterie commune, de la poterie culinaire, de la faïence de terre rouge et vernis plombifère et de la faïence à émail stannifère.

En 1795, Antoine Martin, potier de Vallauris s’installe à Varages. C’est après 1803 que la fabrique du collet de Bayle produit de la poterie culinaire absolument identique à celle de Vallauris ; seule la composition de l’argile permet de les distinguer. Le four du collet de Bayle s’est éteint en 1839 et l’atelier a été occupé par un charretier.