Quelques personnages qui ont laissé leur empreinte à Tourves

 
  Joseph Alphonse Omer de Valbelle
 

Le comte Joseph-Alphonse-Omer de Valbelle, est né à Aix en juin 1729
En 1767, à la mort de son frère aîné, il hérite des titres des diverses branches de sa famille. Il devient marquis de Tourves, de Rians, de Montfuron et de Bressuire, baron de Saint-Symphorien et de Meyrargues, comte de d'Oraison, de Valbelle, de Sainte-Tulles et de Cadarache, Rougiers, Venelles, Peyrolles, Mousteyret, Levens, le Revest, Cucuron.... l'un des quatre premiers barons du Dauphiné, lieutenant du roi en Provence, maréchal de camp. Il fait construire sur l'ancien donjon médiéval une véritable résidence princière. Il y donne des fêtes somptueuses, Mirabeau écrivit que c'était une cour d'amour présidée par le plus magnifique seigneur de la Provence . Le château de Tourves a été jusqu'à sa mort le temple du goût, des plaisirs et des arts.
En signe de reconnaissance et de piété filiale à Cosme Maximilien Joseph Louis, son aïeul maternel, il fait ériger un obélisque de vingt-quatre mètres de haut, sur lequel on peut y lire ces vers "Conserve ma devise, elle est chère à mon cœur. Les mots en sont sacrés, c'est l'amour et l'honneur".

Parmi toutes les fabriques du château de Valbelle, il fit édifier un bâtiment très original ressemblant à un temple païen, puis le mutile à coup de marteaux, en laissant les ruines apparentes sur lesquelles il fait élever une église du moyen âge. Il la démolit à son tour pour y faire construire une écurie. Sur le mur ouest il fait graver ces vers "A grandeur trop souvent succède ignominie; de temple que j'étais, église je devins. J'en conçus trop d'orgueil, on m'a fait écurie : Passant qui vois l'affront dont ma gloire est suivie, apprends, sans murmure, à céder aux destins".

Il meurt à Paris en novembre 1778 à l'âge de quarante-neuf ans d'une attaque d'apoplexie, après une entrevue avec Louis XVI, qui venait de le nommer Commandant pour le Civil en Provence .