Quelques personnages qui ont laissé leur empreinte à Saint Zacharie

 
AJoseph Paul GAIMARD (1796-1858)

Naturaliste, il est né le 31 janvier 1796 à Saint-Zacharie, et mort le 10 décembre 1858 à Paris.

Aux côtés de Jean René Constant Quoy, il sert comme naturaliste à bord des vaisseaux La Coquille, sous le commandement de Louis Isidore Duperrey, et L'Astrolabe, sous le commandement de Jules Dumont d'Urville, entre 1826 et 1829.

Il dirige l'expédition scientifique La Recherche (1835-1836) explorant l'océan Arctique. En 1835, Gaimard visite l'Islande. Il revient sur cette île l'été suivant à la tête d'une autre expédition scientifique commissionnée par le gouvernement français.

Le compte rendu de ce voyage paraît en neuf volumes sous le titre de Voyage en Islande et au Groënland. En 1838, il conduit une nouvelle expédition aux Svalbard.

Au moins deux espèces lui ont été dédiées :
Eualus gaimardii par Henri Milne-Edwards (1800-1885) en 1837.
Byblis gaimardi par Henrik Nikolai Krøyer (1799-1870) en 1846.

 
Louis Charles Joseph Gaston, marquis de SAPORTA (1823-1895)

Paléobotaniste, il est né le 28 juillet 1823 à Saint-Zacharie, et mort le 1895 à Aix en Provence..

Issu d'une famille noble, c'est probablement de son aïeul Hippolyte Boyer de Fonscolombe, entomologiste distingué, créateur du genre Phylloxéra, qu'il hérite du goût des sciences naturelles.

Élevé au collège des Jésuites de Fribourg, il manifeste de bonne heure un goût prononcé pour les travaux intellectuels.

En 1860, il fait paraître dans le Bulletin de la Société vaudoise des sciences naturelles son premier travail résumant les résultats de ses études sur les plantes fossiles de Provence.

En 1864, il s’attaque à la flore quaternaire, puis en 1869 à celle du tertiaire.

Les découvertes paléontologiques de la seconde moitié du siècle mettent en avant les ressemblances entre certains fossiles d’ères différentes, voire avec des plantes de notre période contemporaine. « Il n’est pas d’arbre ou d’arbuste en Europe, dans l’Amérique du Nord, aux Canaries, dans la région méditerranéenne, qu’on ne rencontre à l’état fossile sous une forme spécifique plus ou moins rapprochée de celle d’aujourd’hui. »

Là, l’idée d’évolution émerge. C’est dans ce contexte que Saporta rend évidente cette continuité et fait aussi apparaître la transformation lente des espèces floristiques. De plus, lors de ses recherches autour d’Aix, il découvre une flore tropicale dans une région aujourd’hui tempérée. Incontestablement, il y a une variation du climat, ce qui vient définitivement ruiner l’hypothèse des révolutions du globe. Pas de cataclysme pour effacer les espèces disparues de la surface de la Terre, pas de création pour renouveler un monde vivant. Il ira même plus loin, en affirmant l’existence d’un « berceau primitif » dans le Nord. Les différentes expéditions ont rapporté des fossiles témoignant d’une végétation à l’ère tertiaire au Spitzberg, au Groenland et en Islande. Les migrations des plantes seraient liées au changement climatiques.

Bien qu’amateur, il bénéficie d'une notoriété importante auprès des hommes de science qui apprécient ses découvertes. Il entretient notamment une correspondance avec Darwin, dont il partage les idées évolutionnistes. On reconnaît ses résultats et on admire sa droiture.

Connu des milieux scientifiques nationaux, il est sollicité par de nombreuses sociétés savantes en France et à l'étranger. Il devient membre associé, titulaire ou correspondant de 20 sociétés. En 1876, il est élu membre correspondant de l'Académie des sciences de Paris. Ses publications sont considérables, allant de comptes rendus scientifiques aux ouvrages de vulgarisation pour le grand public.

À partir de 1893, sa santé devient fragile et il a des troubles cardiaques. Il décède deux ans plus tard, le 26 janvier 1895 à Aix-en-Provence, d’une crise cardiaque.