GRAILLE Augustin Paul
 
Combat de la tranchée de Terline où il est tué le 3 septembre 1916
 

Après un repos d'une quinzaine de jours à Villers-Bretonneux, où il est renforcé et reformé, le 363e
R. I. rentre dans la bataille.
En réserve du VIIe C. A. jusqu'au 1er septembre 1916, il relève à cette date le 133e R. I. sur ses
positions de combat.
Le 3 septembre, à 12 heures, le 363e attaque la Tranchée de Terline, en liaison, à droite avec le 152e
R. I., à gauche avec le 229e R. I.
Il a deux bataillons en ligne et un bataillon en soutien.
Le combat se décompose en deux phases :
1° Attaque de la route Cléry – Maurepas et de la croupe 200 m., à l'est.
2° Attaque de la Tranchée de Terline.
La conquête du premier objectif a lieu après un combat acharné, notamment dans la partie attaquée
par le bataillon de droite (5e bataillon, Bat. BETIER).
Celle de la Tranchée de Terline nous cause de très lourdes pertes en hommes et en officiers.
La Tranchée de Terline est cependant prise et conservée, malgré les contre-attaques furieuses que
l'ennemi lance au cours de la nuit.
La position conquise est remise intacte et consolidée à la brigade de chasseurs Messimy, qui
relève le 363e R. I. le 4 septembre au matin.

Pertes subies du 1er au 4 septembre ; Officiers, 21 ; Troupe, 615.

Après la Bataille de la Somme, le 363e R. I. est cité à l'Ordre de la VIIe armée (ordre général n°399
du 9 octobre 1916), avec le motif suivant :
« Est cité à l'Ordre de l'armée :
« Le 363e R. I., sous les ordres du lieutenant-colonel Dauphin.
« Le 3 septembre 1916, après avoir franchi, sous de violents barrages d'artillerie et de mitrailleuses,
un gain de 1.200 mètres en terrain découvert, a brillamment enlevé une très puissante organisation
ennemie, a fait à l'ennemi 300 prisonniers, lui enlevant 7 mitrailleuses et 1 lance-bombes. Bien que
durement éprouvé par un bombardement intense, a conservé opiniâtrement la position arrachée à
l'ennemi.