Le 26 avril, le 203ème, en réserve à Pierrefite et Lahaymeix, est alerté pour contre-attaquer dans le secteur des Éparges. Le 26, il cantonne à Rupt-en-Woëvre. Le 27 au matin, le régiment marche vers la tranchée de Calonne. A 15 h. 30, les bataillons sont en place. A 16 heures, les compagnies d’assaut partent pour enlever, dans le bois Haut, les positions ennemies insuffisamment préparées par l’artillerie. De nombreuses mitrailleuses déciment la première vague. Renforcée par les unités en soutien, une nouvelle vague progresse sous un tir intense et meurtrier de mitrailleuses et de mousqueterie. A 19 heures, organisation du terrain conquis. La pioche et la pelle alternent avec le fusil pour creuser les tranchées ; trois violentes contre-attaques sont repoussées.
Le 28 avril, sous de violentes rafales de mitrailleuses, aménagement des tranchées, furieux bombardement. Le lieutenant-colonel Durand est blessé.
Le 29 avril, de 15 à 17 heures, bombardement des positions ennemies par des mortiers de tranchée, pour préparer une attaque faite par les 4ème zouaves et 3ème tirailleurs.
Le 30, les Allemands canonnent avec intensité nos premières positions et, à 20 heures, ils envoient quelques bombes asphyxiantes. A 23 heures, le régiment est relevé et rejoint, le 1er mai, les cantonnements d’Ambly, après une marche de nuit.
Pendant ces quatre journées de combats, malgré de sévères pertes [dix officiers : lieutenant-colonel Durand, blessé ; capitaine Poli, sous-lieutenants Dunoyer, Lévy, tués ; capitaines Boyer de Fonscolombes, de Sieyes, lieutenant Duval, sous-lieutenants Caire, Jouve, Aldebert, de Ravel d’Esclapon, blessés ; six cent vingt-neuf hommes hors de combat]; malgré de violentes contre-attaques, des rafales nourries de mitrailleuses, des bombardements de gros calibre, le 203ème a conservé intactes des positions chèrement conquises. |