Le gisement de Flint Clay d'Ollières
 
Formation
 

Au jurassique, des roches calcaires se sont formées sous les mers. Ces roches calcaires se sont ensuite retrouvées émergées. Elles ont alors subi des circulations d’eau en leur sein entrainant la dissolution du calcaire et la formation de dépressions dans la roche (formation de karst).
Ces dépressions ont été comblées par d’autres matériaux (issues de roches magmatiques ou métamorphiques probablement) qui ont subi, au crétacé, sous un climat tropical humide, d’importantes transformation (altération). Ces roches ont ainsi donné des roches rouges enrichies en aluminium et en fer caractéristiques des climats tropicaux.
Ensuite se sont déposés par-dessus de nouvelles formations et qui ont piégé la formation riche en aluminium. Enfin, des phénomènes de compression ont conduit à plisser ces différentes formations, lesquelles sont visible par endroit (affleurement) du fait d’un processus d’érosion.

Dans le bassin d’Ollières, elles apparaissent sous la forme d’une mince couche qui s’enfonce en profondeur. Celle-ci est représentée en rouge sur la carte et la coupe géologique.
 
Exploitation de l'argile et de la Flint Clay à Ollières
 

Des traces d’exploitation de l’argile rouge remontent, dans le secteur à l’époque romaine, vraisemblablement dans les différentes formations contenant des formations argileuses.
La kaolinite qui se trouve au sein de la formation de pseudo-bauxite (représentée en rouge et notée Al sur la coupe géologique) a été exploitée entre 1945 et 1964 par la société minière de Villerouge et d’Albas. Ces argiles dite flint (réfractaire) sont très siliceuses (40 à 50%) et alumineuses (30 à 35 %) et renferment entre 2 et 4 % de fer. Elles ont été exploitées en carrière à ciel ouvert le long de l’ensemble des affleurements (les carrières à ciel ouvert suivent l’affleurement de la formation Al). La couche de pseudo-bauxite est assez pentue (13 ° vers l’ouest) et se retrouve rapidement à forte profondeur (cf. coupe géologique). Elle est irrégulière est se trouve sous forme de poches plus ou moins épaisses.
A la suite d’une reconnaissance par sondages localisés dans le quartier de Beauvillard, des travaux souterrains par descenderies et par puits de 50 m de profondeur se sont intéressés à deux lentilles où était surtout recherchée la qualité dite « blanche » (kaolinite plus pure).

L’usage du kaolin en Europe débute à partir du XVIIe siècle, d’abord pour la céramique, avant de s’étendre à l’industrie papetière (qui est le principal usage actuel), aux réfractaires, aux charges en peinture, aux plastiques, au caoutchouc, à la fibre de verre.

Nota : Un titre minier a été retrouvé pour la période 1962-1967 pour l’exploitation de la bauxite mais il est vraisemblable que l’exploitation ait uniquement concernée la « flint clay » (substance non concessible).

 
 
Suivant la coupe AB
 
 
Ressource encore présente dans le secteur
 

Dans les années 1970 plusieurs recherches géologiques ont été menées pour savoir si le bassin d’Ollières pouvait encore fournir en flint ou en aluminium. En voici les principales conclusions :

  • « concernant les matériaux argileux pour la fabrication de tuiles : en raison du fort pendage des couches, il apparait très difficile et onéreux d’exploiter ces couches (besoin de réaliser de profondes carrières) » ;
  • « concernant l’aluminium présent au sein de la kaolinite : le tonnage groupé est notable mais probablement trop faible pour envisager un traitement pour l’alumine, par des procédés, autres que le procédé Bayer, habituel ».