Les gours bénis

La source des Gours Bénits se trouve dans la plaine alluviale, à proximité du versant occidental de la vallée, dans les calcaires du Trias moyen. Il s'agit d'entonnoirs d'effondrement, qui seraient apparus brutalement au Moyen-Âge (?). C'est une exsurgence karstique pérenne importante (Qm ≈ 260 l/s) et fortement minéralisée en carbonates et en sulfates (valeurs moyennes pour neuf mesures effectuées en 1985-86 : SO42- = 134 mg/l, TH = 47,9 ‒ J. NICOD, 1987). D'après R. COVA et G. DUROZOY (1983), ses eaux proviennent du secteur des calcaires triasiques entre Bras et Saint-Maximin et, par lui, du versant oriental de l'Aurélien. La source assure une part importante du débit du Cauron, en particulier en saison estivale quand le haut bassin n'apporte plus rien et, en rive droite, l'alimentation du canal du Moulin de Bras.

La tradition veut qu'à cet endroit, s'élevait autrefois un village, dont les habitants se laissaient aller à tous les vices, surtout celui de l'irréligion. Pour la fête de Ste Marie-Madeleine, une certaine nuit de juillet, la pluie se mit à tomber avec rage, les ruisseaux se gonflèrent, et l'eau sortit même de terre en plusieurs endroits, de sorte que le lendemain matin, on ne trouva plus qu'un lac. Tout le village avait été"englouti, sauf l'église St Etienne. La chose est si vraie que chaque année, pour la fête de la Sainte, on entend les cris de désespoir des malheureux villageois. Cela servit de leçon aux habitants de Bras qui depuis vont en procession à l'étang. On dit que s'ils manquaient une année cette procession, des flammes sortiraient de l'eau et brûleraient les environs.

Une autre légende raconte que des villageois avaient violé la loi en travaillant le jour de la Sainte Marie-Madeleine. Ils ont été punis par le ciel et disparurent dans les eaux du lac soudainement élargi…

1839 : Cadastre napoléonien
 
 
15 juillet 2012