Suie du Pègue
 
 
Lou Pègue
 
Ce suie porte le surnom d'Henri Sivy dit "Lou Pègue".
Henri était ce qu’on a coutume d’appeler une "gloire locale" qui faisait référence dans le milieu des chasseurs saint-maximinois.
La dernière année où il a pris le permis il disait avoir, au cours de sa vie, tué 144 sangliers entre le jour et la nuit, sans compter le lacet, activité pratiqué essentiellement pendant la guerre.
Il aimait la chasse aux sangliers mais son gibier préféré était le perdreau.
Le matin avant le lever du jour il partait de Saint-Maximin sur son vélo qu'il abandonnait dans un buisson au quartier des Batailloles et continuait à pied, en chassant, jusque sur le Mont Aurélien. A midi il retrouvait Blanquet, une autre « gloire locale » de Pourcieux, avec qui il partageait un repas autour de quelques pierres destinées à abriter un foyer qui existent toujours sur le plateau, pas très loin du pas du loup.
L’après midi il faisait le « Ramas », activité consistant à imiter le chant des perdreaux pour les attirer, dissimulé derrière des branchages. Cela lui avait d’ailleurs valu un jour de recevoir une volée de plombs de la part d’un chasseur qui l’avait pris pour un oiseau. Il a d’ailleurs conservé ces plombs toute sa vie, sous la peau, au niveau de son avant-bras.
Le soir il rentrait à Saint-Maximin avec un cageot fixé sur son vélo rempli de perdreaux.
 
 
15 octobre 2016