VAR MATIN
3 mars 2011

 
Saint-Maximin: Alain Decanis veut "faire de la politique locale autrement"
 
Hier matin sur le marché, Alain Decanis et ses sympathisants sont allés à la rencontre des électeurs.
 
Attablé à la terrasse ensoleillée du cercle philharmonique, en ce mercredi matin de marché, Alain Decanis a le sourire. "Ma première réunion publique, hier soir à Pourrières a été un succès de fréquentation et d'échanges."
À trois semaines du premier tour des cantonales, le candidat soutenu par le PS, Europe-Ecologie et le Modem est régulièrement interpellé par des citoyens : " C'est pas le moment de flancher ! " " Ne vous inquiétez pas, j'ai l'esprit en campagne jour et nuit ! ". Entretien.
 
Comment se passe cette nouvelle campagne électorale ?
Plutôt bien. Je suis même surpris des soutiens que je reçois, de personnalités très diverses. Même des gens de l'UMP ! On a le sentiment d'avoir dépassé le clivage droite-gauche, mais qu'il s'agit de la lutte d'un clan qui fait tout pour conserver son pouvoir face à une sorte de " front républicain ".
 
La population s'intéresse-t-elle à cette échéance ?
Il est difficile de fédérer, notamment car les médias nationaux - télévisions en tête - parlent très peu de ce rendez-vous.
 
Avoir un conseiller général président de l'assemblée départementale, est-ce un atout pour Saint-Maximin ?
Non, pas forcément. Les répartitions des dotations aux communes sont réglementées, par rapport à la taille de celles-ci et aux investissements programmés. M.Lanfranchi ne peut donc pas favoriser " son " canton, ce serait illégal. Par ailleurs, il n'est pas dit que, même élu conseiller général, il soit réélu président par ses pairs. On sent de la tension dans l'UMP du Var, et des gens comme Marc Giraud ou Elie Brun semblent avoir la cote auprès des conseillers généraux UMP...
 
Si vous l'emportez, vous serez le conseiller général chargé d'inaugurer la déviation...
La déviation, qu'on nous présente comme un formidable cadeau, elle traîne depuis 20 ans. Saint-Maximin est la dernière commune de Paca traversée par la N7 à en être dotée : vous parlez d'un privilège !
 
... Et le pôle culturel.
Il s'agit d'un cadeau empoisonné, fait dans des conditions un peu étranges. Si le conseil général finance l'investissement, qui s'amortit toujours, la commune prendra à sa charge des frais de fonctionnement dont on ignore à ce jour le montant. Les contribuables maximinois paieront donc intégralement les frais de fonctionnement d'une structure départementale. C'est étonnant. Ceci dit, je serai tout de même heureux de couper les cordons de ces structures (sourire).
 
Quel regard portez-vous sur le développement du canton ?
On sait louer de grands hangars au profit, surtout, de quelques spéculateurs fonciers. Et pendant ce temps, les centres-ville sont désertifiés. Il faut arrêter de faire de vastes zones commerciales, redynamiser les centres-ville, et en périphérie, redonner leur place à des activités à haute valeur ajoutée, créatrices d'emplois.
 
À en croire la démographie, ce canton est pourtant attractif...
En effet, la population devrait doubler d'ici 2030. Mais il s'agit d'éviter que l'aire maximinoise ne soit qu'une vaste cité-dortoir d'Aix ou Aubagne. Il faut également proposer des logements, notamment aux jeunes. Actuellement, ces jeunes qualifiés ne trouvent pas d'emplois de cadre chez nous, et les jeunes moins qualifiés, souvent payés au Smic, peinent à trouver un logement... Toujours au sujet de ce boom démographique, il convient de tout mettre en oeuvre pour préserver nos patrimoines, notamment environnementaux, agricoles et historiques. Tant pour les anciens habitants que pour les nouveaux. À ce sujet, on pourrait d'ailleurs imaginer la création d'une maison du Patrimoine.
 
Quid des transports, également gérés par le conseil général ?
Deux dossiers sont à activer au plus vite sur notre canton : la réouverture de la ligne Carnoules-Gardanne, et la continuité - liaisons, tarifs, horaires, etc. - des transports en commun entre le Var et les Bouches-du-Rhône.
 
Au niveau des routes, il devient urgent de se pencher sur la déviation de Saint-Zacharie.
 
Au-delà du canton, les lignes de l'intercommunalité sont sur le point de bouger...D'après la loi, il appartient au préfet de faire ses propositions. Je constate que dans le Var, ses propositions devraient ressembler de très près aux « pays » définis par le conseil général... Par ailleurs, on va interdire aux communes varoises de se regrouper avec des communes de départements limitrophes. Mais rien n'indique cela dans la loi ! Je propose que des référendums d'initiative locale soient organisés dans les communes : pour des décisions aussi importantes, la population doit être consultée.
 
Une élection au conseil général vous ouvrirait-elle les portes des municipales de 2014 ?
Dans les deux cas, c'est aux électeurs d'en décider. Mais il est en effet probable que je sois candidat aux municipales de Saint-Maximin, dans la dynamique née en 2008 et poursuivie dans ces cantonales, qui peut se résumer par " faire de la politique locale autrement ".
 
Réunions publiques d'Alain Decanis :
Aujourd'hui, à 18 h 30 à Plan d'Aups (salle des fêtes). Demain vendredi à 18 h 30 à Pourrières (salle des fêtes). Lundi 7 mars à 18 h 30 à Nans (salle des fêtes). Vendredi 11 mars à 18 h 30 à Pourcieux (salle des fêtes). Lundi 14 mars à 18 h 30 à St-Zacharie (salle des fêtes). Mercredi 16 mars à 18 h 30 à Ollières (salle des fêtes). Jeudi 17 mars à 18 h 30 à Saint-Maximin (salle des fêtes).