Lorsque des concitoyens nous interrogent sur les travaux de la place Malherbe, nous, élus, sommes contraints de répondre « Nous n’en savons rien ! ». En effet on n’a jamais consacré ne serait-ce que cinq minutes à une présentation des plans lors d’un conseil municipal. Résultat, les travaux sont quasiment finis, et nous sommes toujours incapables de dire quels sont les endroits où on va rouler sur les pavés, si le marché paysan sera maintenu ou pas, si on pourra descendre ou remonter le boulevard Bonfils …
Mais à l’occasion de ce conseil un pas de plus a été franchi.
Que l’on ne nous demande pas notre avis sur l’acquisition d’un bien, nous en avons l’habitude.
Que l’on ne nous dise pas quel est l’objectif poursuivi par la municipalité, c’est aussi courant.
Mais que l’on ne prenne même plus le soin de nous informer de l’acquisition d’un bâtiment de 720 000 Euros par l’Etablissement Public Foncier PACA missionné par la commune , et qu’on ne l’apprenne que par hasard six mois après que l’acte ait été passé, c’est proprement scandaleux.
Non seulement cela dénote un mépris complet envers les conseillers municipaux, mais à travers eux de tous les Saint-Maximinois.
L’opposition est composée d’élus de diverses sensibilités, mais au delà des tendances politiques nous déplorons tous ce système féodal qui s’est peu à peu substitué à la démocratie en terre saint-maximinoise.
Pour bien marquer notre refus de cautionner un tel système nous avons décidé de ne pas siéger au conseil municipal.
Nicole DAVICO-MELEK
Alain DECANIS
Vesselina GARELLO
Blandine GOMART-JACQUET
Charline HATOT-MEDARIAN
Pascal SIMONETTI
PS : Pour ceux à qui on aurait raconté que ça n'est pas la commune qui a acheté la coopérative fruitière, voici le rôle de l'EPFR tel qu'il le définit lui même :
« Notre organisme est au service des collectivités pour assurer la maîtrise foncière de leurs projets.
Nous sommes un établissement public d'état à caractère industriel et commercial doté de ressources financières propres, assurées par la taxe spéciale d'équipement.
Ces ressources nous permettent d'acheter des terrains à bâtir ou non bâtis et de les conserver le temps nécessaire à la préparation des projets.
Nous accompagnons les collectivités dans leurs démarches de projet, avant les acquisitions, afin de rendre l'opération d'aménagement faisable et économiquement raisonnable. »
En clair, l’EPFR ne peut intervenir que missionné par une commune ou un EPCI, et il ne peut acheter que pour le compte d’un de ces établissements. |